Poussée par un vent de Russie... [PV Morgy]

(Bouhahahaha jpeux à nouveau t'appeller ma Morgy d'amur sans que ça paraisse zarb \o/ Yihihihihih)

Depuis quatre longs mois, la pauvre Iadviga Sedovskaia était emballée, bringuebalée, tourmentée dans le conseil des sages, qui ne savaient trop comment calmer une telle démence, une telle furie. Finallement, ils trouvèrent bientôt une place à l'académie de magie Farfelis, où ils pourraient enfermer la puissante Russe, ses pouvoirs légèrements affaiblis, afin qu'elle s'y calme.

Evidemment, ce n'était pas tout à fait le bonheur de la grande dame, et cela se voyait d'ailleurs. Une escorte devait l'amener jusqu'à Farfelis, afin de s'assurer qu'elle s'y rendait bien, et ne faisait pas de détours qui pourrait tourner mal. Furieuse, Iadviga marchait de long en large dans la pièce où l'on l'avait priée de rester, près de la gare, d'où ils partiraient, elle et les gardiens, en balais volants jusqu'à l'académie.

La voix de la Russe éclatait alors

"Jé né puis acceptèh par(l)eille h-indi(g)nass(ss)ion !
Cômment(') ôsèh-(f)ous m'envoyêh dans pa(l)eille pa-Is ?!"
[Je ne puis accepter pareille indignation
Comment osez-vous m'envoyer dans pareil pays ?!]

Elle donna un grand coup de talon dans le mur, qui s'ébranla un instant en un grand bruit sourd, alors qu'elle continuait à faire les cent pas, s'énervant toute seule devant les yeux des membre du conseil qui attendaient l'heure de partir.

"Jé s(o)uis ce(l)taine que (f)ous n'avêh pas idêh de ce que (f)ous faites !
Liberêh-moi immédiatement !"
[Je suis certaine que vous n'avez pas idée de ce que vous faites !
Liberez-moi immédiatement !]

Finallement, ses cris furent vain, car l'escorte partit, en sa compagnie, la grande femme bien surveillée. Enfin, ils arrivèrent a Farfelis. Un des membres du conseil la condamna, d'un sortilège puissant, à ne plus pouvoir sortir de l'école et de ses proches environs. Puis, ils la laissèrent, ne lui donnant que le nom de la directrice de cette école.

Morgana Mostedra.

C'est avec une haine sans pareille que la grande femme entra dans l'école, poussant tous ceux qu'elles rencontraient sur son passage. Enfin, elle arriva devant la porte du bureau de la directrice.

Furieuse, elle frappa à la porte avec violence, criant d'une voix aigue et puissamment empreinte d'un accent Russe

"Mo(l)gânâh Moss(ss)têd(l)âh !! Ouv(l)ez immêhdiatement cêtte po(l)te !"
[Morgana Mostedra !! Ouvrez immediatement cette porte !]

Morgana savait, à ce moment même, que la nouvelle Directrice Adjointe de Farfélis était sur le point de pénétrer dans l'école. Evidemment, connaissant ses antécedants et ayant eut vent de sa forte personnalité, la jolie blonde se doutait bien que cette dernière ne serait pas très heureuse de se faire emprisonner ici. Néanmoins, elle ne doutait pas qu'un fort caractère puisse être très bénéfique à cette école. Et puis, cotoyer des enfants ne pourrait pas non plus faire de mal à cette femme, se disait-elle. De toute façon, pas la peine de trouver des excuses : Morgana n'avait trouvé qu'elle pour tenir ce rôle important, et la proposition du conseil des mages Russes était inéluctablement impossible à refuser.

Sur ce, la jeune femme, assise à son bureau, était en train de signer quelques papiers, répertoriant les inscriptions des nouveaux élèves avec soin. Elle était déjà si fière d'eux. Comme si lui faire l'honneur de s'inscrire dans son école était preuve d'une grande sagesse et d'une grande intelligence. Et bien oui, que voulez-vous : Morgana aimait ses élèves depuis toujours, et ça n'était pas prêt de changer.

De son bureau, la jeune femme put entendre des cris venir du Hall. Paroles inconpréhensibles, probablement à cause d'un accent particulier. Iadviga Sedovskaia ? Probablement. Qui d'autre pourrait parler de cette façon ?!

Se redressant sur sa chaise de bureau orangée, Morgana leva les yeux vers la porte, comme si l'arrivée de la nouvelle venue devait évidemment se faire en commençant par le bureau de la Directrice.
Et bien sûr, comme tout le monde [xD], la jeune femme aux magnifiques yeux bleus, à l'expression enfantine et naïve, esquissa un large sourire bienveillant.

Et des coups violents fûrent alors frappés sur la porte de son bureau, accompagné de paroles fermes et crues.

Morgana haussa un instant les sourcils, perplexe. Avait-elle bien compri ?

Oui. Son sourire réapparut, tout aussi large.
"C'est ouvert, Vous pouvez entreeeer !"

Laissa t-elle entendre d'une voix enjouée et aigue.

Elle était là, toujours assise à son bureau, les yeux rivés sur la porte avec un air jovial et complètement détendue. Elle avait hâte de rencontrer sa nouvelle collègue, malgré sa mauvaise humeure apparente. Bien sûr, à Farfélis, ça n'allait sûrement pas durer ! Tout était si merveilleux ici ! Hu Hu.

La grande femme qu'était Iadviga entendit la voix de Morgana au travers de la porte. Ainsi, elle était là et... Lui disait, d'une voix enfantine et gaie, que la porte était ouverte ?! C'en était trop ! Elle se fichait d'elle, en plus de l'avoir forcée à demeurer dans sa laide et horrible école de sorciers-gamins ?!

La porte s'ouvrit en un grand claquement, laissant apparaitre la Russe dans le cadre haut de la porte. Celle-ci était, déjà, d'apparence, assez spéciale. Ses cheveux, coupés au carré, semblaient quelque peu dérangés par le voyage, mais restaient nets. Ses lunettes de soleil étaient remontées jusqu'à ses yeux, cachant ses pupilles remplies d'un feu haineux. Elle était vêtue d'une longue robe verte, garnie de fourrure slave noire au col, lui remontant jusqu'au cou, et aux manches, jusqu'aux poignets qu'elle avait fins et pâles, tout comme ses mains (qui étaient alors recouvertes de gants noirs).

Elle avança de quelques pas, et claqua la porte derrière elle, s'avançant vers la directrice. Elle s'arrêta à quelques mètres d'elle, et, de toute sa hauteur, baissant d'une main ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, scrutta la directrice, se retenant de renverser les convenances par un rictus maléfique. D'un geste vif, elle sortit sa baguette, et l'agita, remuant simplement des lèvres. Elle n'avait aucun besoin de parler, avec sa puissance, bien que celle-ci ait été diminuée lors de son enchainement à l'école. Son sort eut pour conséquence l'évaporation de ses gants lourds et de ses fourrures épaisses, laissant cependant sa magnifique robe emeraude en place. Ceci-fait, en une seconde, elle rangea sa baguette, puis, fusillant Morgana du regard, elle lui lança, sifflante, furieuse

"Cômment a(f)êh-vous osêh vous ralliêh au conss(ss)eil de (l)ussie ?! La F(l)ance n'â (l)ien à vouârh a(f)êck nôstre pa-Is ! De kêlle droât vous êtes vous peRmi de (f)ous mêler de aff(è)R' ét(l)angèR' ?!"
[Comment avez-vous osé vous rallier au conseil de Russie ? La France n'a rien à voir avec notre pays ! De quel droit vous êtes vous permise de vous mêler des affaires étrangères ?!]

A noter tout de même que, bien que Russe, Iadviga faisait le mal un peu partout dans le monde, étant l'une des puissances... Que dis-je ! La puissance ultime, par-delà les pays. Mais cela ne semblait absolument pas lui venir à l'esprit, bien entendu.

Ses lunettes de soleil toujours au bout de son nez, comme cela le restera pendant toute la journée, d'ailleurs, sans que l'étrange femme ne les remonte, Iadviga plissa ses yeux maquillés, foudroyant la directrice du regard. Puis, elle commença à faire les cent pas, comme un lion enchainé dans une petite cage. Elle grondait

"Qu'attendêh-(f)ous de moâh ?! (O)une écoL' n'êst pâh un hend(l)oit pou(l) moâh. De plusse, jêh n'aime pâh la enf(f)ant. (F)ous vous moquêh de ma pe(l)zone ! Sa(f)êh-vous à qui (f)ous a(f)êh affaiR' ?!"
[Qu'attendez-vous de moi ?! Une école n'est pas un endroit pour moi. De plus, je n'aime pas les enfants. Vous vous moquez de ma personne ! Savez-vous a qui vous avez affaire ?!]

Morgana resta assise sur son fauteuil, attendant patiemment et avec grande curiausité que la nouvelle arrivante, forcée, ouvre la porte.

Et celà ne tarda pas, la jeune femme la claquant par ailleurs derrière elle.
Tellement fort que les murs autours de cette porte vibrèrent, laissant tomber d'une étagère quelques petits bibelots inutils.
A la vue de ces objets cassés, la jolie blonde haussa quelque peu les épaules, gardant le sourire. Elle s'adressa alors à Iadviga, sur un ton toujours aussi enjoué et rieur :

"Et bien, merci de me faire de la place !
Toutes ces choses qui traînent, ça n'est qtout de même pas très propre."

Et un magnifique sourire niais éclaira à nouveau le visage de la jeune Directrice. L'autre femme prit alors la parole, lançant quelques regards furieux à Morgana qui fit mine de ne pas les remarquer. Après tout, c'était bien normal d'en vouloir à celle qui avait accepter de soutenir son exil. Mais non, ça ne durerait sûrement pas. Iadviga finirait bien par s'attacher à l'école et aux élèves. Et les accusations de la jeune femme la laissaient bien indifférente. Elle ne se mêlait pas du tout aux affaires de la Russie. Elle ne faisait qu'accepter la requête de son conseil, simplement parce que Farfélis en avait besoin, et que son intuition lui disait que celà ne pouvait qu'être bénéfique pour tous.

La voir faire les cents pas tel un fauve enragé amusait beaucoup Morgana, qui laissa alors échapper un léger rire flou à ces prochaines paroles. Non, elle ne se moquait aucunement de sa personne. Néanmoins, la voir rageuse était une image bien amusante. Morgana croyait avoir affaire à une élève furieuse d'avoir été punie.

Sur ce, la jeune femme cessa de rire, ne souhaitant pas froisser sa nouvelle amie. Elle se contenta de lui répondre, avec un large sourire et un ton on ne peut plus léger :

"Bien sûr très chère, je sais qui vous êtes."

Elle marqua une légère pause, son sourire s'élagissant niaisement le temps d'un instant. Puis, elle continua avec un ton mieleux et doux :

"Vous êtes Mme Sedovskaia, nouvelle Directrice Adjointe de l'école Farfélis.

Et vous allez vous y plaire, pour sûr !"

Morgana semblait convaincue par ses propres paroles.

Elle se leva alors, sûre d'elle et visiblement fière de sa beautée naturelle en laissant voleter ses longs cheveux blonds à l'aide d'un mouvement gracieux de la tête, face à la jeune femme qui lui lançait toujours des regards haineux derrière ses lunettes noires rabaissées.

Tout ceci amusait beaucoup la Directrice qui, tendant une main accueillante vers Iadviga, laissa entendre, pour finir :

"Morgana Mostëdra, comme vous le savez déjà. Bienvenue à Farfélis."

La Russe ne fit pas attention aux remarques de Morgana lorsque celle-ci dit avec enthousiasme et douceur qu'elle la remerciait de faire de la place dans son bureau... Mais qu'avait-elle, cette petite niaise, à raconter des idioties pareilles ? C'était n'importe quoi !

Enfin, la directrice de l'école lui dit qu'elle savait qui elle était. Bien évidemment. Tout le monde connaissait le nom de Sedovskaia ! La slave se redressa quelque peu, regardant Morgana par-dessus ses lunettes noires, haussant ses fins sourcils. Voyant le sourire niais qu'étendait la ~~cruche~~ superieure sur son visage pâle, elle n'avait qu'à s'attendre au pire.

Et le pire arriva, bien entendu.
Ne sous-estimmez jamais le pouvoir de la niaiserie !
(C'était un communiqué du CPANGTMD, le Comité de Prévention Anti-Niaiseux pour Grands Tenebreux et Mechants Divers XD)

Aux paroles bisounousiennes décuplées par le pays de candy et le monde magique de petit poney, sorties bien évidemment de la bouche de Morgana, Iadviga ne put s'empecher de serrer les dents. Directrice-Adjointe ? Ben voyons ! Elle ?! La puissance de Russie ?! Elle ?! La puissance du monde ?! Qui aurait pu, en un clin d'oeil, détruire cette école minable, devait à présent y résider et... Et servir de seconde à une espece d'empotée ?! (Vivent les paroles crues de Cali XD)

Entre ses dents sauvagements refermées et serrées comme un étau, la grande dame sifflait

"M'y plai(l)e..."
[M'y plaire...]

Pas de doutes : Elle se fichait d'elle, cette directrice.
Complètement.
Pas question de rester ici une seconde de plus !
Et pourtant, Iadviga savait pertinnemment que le Conseil était parti, et qu'un puissant sortilège la rattachait à l'école, pour un bon bout de temps. Cela la faisait rager de plus belle.

Les yeux mauvais de la Russe tombèrent sur la main délicate de la jeune femme devant elle, qui la regardait avec un sourire chalereux. Que faire ? Alors, en un instant, comme si toute haine s'était dispersée, Iadviga, qui venait de fermer les yeux, les rouvrit, et, comme métamorphosée, elle offrit un sourire charmant à Morgana, haussant les sourcils, et penchant légèrement la tête, tout en la regardant toujours, par-dessus ses lunettes noires. Autant se faire passer pour esprit de colère soudaine, car, si elle ne cachait pas son caractère, elle n'aurait rien à faire dans l'école. Alors que si elle paraissait plus coulante avec la directrice, rien ne lui retomberait dessus par la suite, quitte à aggresser... les élèves.

Iadviga serra alors la main de Morgana, murmurant, d'un ton doucereux

"Bien entendû, MâDemoi(Z)èL' Moss(ss)têd(l)â, jé ss(o)uis biên au cou(l)ant de vôst(l)e pe(l)ss(ss)ône.
P(o)uisse-je (l)apidement me fai(l)e à vôt(l)e étâbliss(ss)ement, je me sens déjâh aimèh vos élèves"
[Bien entendu, mademoiselle Mostedra, je suis bien au courant de votre personne. Puis-je rapidement me faire à votre etablissement...Je me sens déjà aimer vos élèves]

Un sourire démoniaque s'afficha sur le visage de la directrice-adjointe, tandis qu'elle regardait Morgana au plus profond de ses yeux, ne lui lachant pas la main qu'elle tenait fermement.

Son magnifique regard bleu distraitement posé sur la jeune Russe, Morgana gardait en évidence un sourire à toute épreuve. Les quelques paroles pour elle-même de Iadviga ne la touchaient aucunement. Après tout, puisqu'elle était persuadée que cette femme finirait pas se faire à Farfélis, elle n'avait que faire de ses doutes à elle. De toute façon, de toute évidence, elle n'avait pas vraiment le choix !

Et puis, face au changement d'attitude de son interlocutrice, la jolie blonde ne pu que sourire de plus bel. Et bien, voilà qui était merveilleux ! Iadviga semblait voir la réalité en face et l'accepter, pour son plus grand bien. Ainsi, cette dernière serra poliement la main de la Directrice, tout en lui adressant quelques paroles que Morgana prit, bien sûr, au premier degré. Jamais elle ne pourait imaginer que la Directrice Adjointe puisse avoir des idées, mauvaises, derière la tête. Non, bien sûr ! Cette dernière devait, à coup sûr, être consciente qu'il fallait qu'elle change, et était probablement très reconnaissante de pouvoir établir ce changement dans une école telle que Farfélis.

Sur ce, ne tenant guère rigueur de son étrange accent, Morgana adressa à nouveau un large sourire à la jeune femme, avant de tapoter amicalement la main qui était toujours serrée à la sienne, avec son autre main. Ah Ah, quelle belle image de solidarité ! Hum.

"Fort bien mon amie. Et je suis sûre qu'ils vous aimeront aussi."

Toujours cette voix un peu niaise, bien sûr, et ce regard enthousiaste et confiant. Bien sûr, là aussi, Morgana croyait dur comme fer à ses propres paroles. Elle ne doutait pas une seule seconde que Iadviga puisse adorer ces chers petits élèves, tous différents mais tous si attachants.

Aux dernières paroles de la chère directrice on ne pouvait plus enthousiame, Iadviga vit son sourire diabolique se décupler. Sans doute que Morgana ne se doutait pas une seule seconde que Iadviga n'hésiterait pas une seconde à frapper et punir ses petits protégers.

D'une voix mielleuse et doucereuse, la Russe répondit alors, tout juste avant d'ôter sa main, non sans une certaine violence de force

"Che n'en douT'(h)es pâh"
[Je n'en doutes pas]

Puis, se redressant de toute sa hauteur, elle jeta un regard au siege qu'il y avait auprès d'elle, en face du bureau de la directrice. Avec délicatesse, elle le poussa sur le côté, de son talon, puis sortit sa baguette. En un tour de main, un fauteuil était apparu, pour elle : Pas question d'utiliser le siege qui se trouvait devant ce bureau ! Elle s'y assit donc, avec grandeur, et, regardant Morgana par-dessus ses lunettes noires, elle haussa ses fins sourcils noirs, croisant les jambes, s'installant. Avant de ranger sa baguette, elle fit un petit tour qui fit apparaitre un petit plateau avec deux verres à pieds en cristal, ainsi qu'une bouteille de Vodka de premier choix : Cela démontrait bien un côté de la puissance de Iaviga, pouvoir materialiser des objets venant de nulle part, sans metamorphose ni recours à de la matière... Et, qui plus est, des objets d'une qualité et d'un ouvrage rare.

Avec un silence religieux, la slave se servit la vodka dans son verre, et, jetant un oeil à Morgana, demanda, d'une voix onctueuse

"Me feriêh-vous l'honnêUR' de goûtêh à la boiss(ss)ôn d(o)u pa-Is, MâDemoi(Z)èL' Moss(ss)têd(l)â ?"
[Me feriez-vous l'honneur de gouter à la boisson du pays, mademoiselle Mostedra ?]

Puis elle rangea sa baguette. Prenant son verre, elle fixait toujours la jeune femme devant elle, tranquillement assise sur son fauteuil. Haussant les sourcils, Iadviga demanda alors

"Or dônK. Kel' serôNt mêh fonK(ss)iôns dANs le écôle ?"
[Or donc. Quelles seront mes fonctions dans l'école ?]

Elle haussa les sourcils et ajouta

"Si (f)ous a(f)êh besoin de adjointe, c'est parce qu'il y a rêson, n'êst-ils pâh ?
Pâhr aillEUuu-R', a(f)êh-(f)ous inten(ss)ion de me donnêh poste deuh p(l)offess(ss)euRE ?"
[Si vous avez besoin d'une adjointe, c'est parce qu'il y a une raison, n'est-il pas ?
Par ailleurs, avez-vous l'intention de me donner un poste de professeur ?]

Ne prettant pas attention à la violence du geste de Iadviga lorsque cette dernière détacha sa main de la sienne, Morgana continua bien évidemment à sourire gaiement. Voir cette grande et puissante jeune femme à ses côtés lui faisait grand plaisir. Elle allait enfin pouvoir se reposer un peu, après 8 ans de pression et de travail acharné.

La jeune Russe, faute de s'asseoir sur le siège en face de celui de Morgana, mais derrière son bureau, bien sûr, en fit apparaître un nouveau. Et bien, son siège ne lui plaisait-il donc pas ? Voyant sa collègue s'asseoir, Morgana fit de même, tout à coup un peu sceptique en voyant cette fois-ci apparaître deux verres, ainsi qu'une bouteille de Vodka.

Avait-elle l'intention de la faire boire afin qu'elle la libère de l'école ? Non, quelle idée. Morgana eut un léger rire ébêté en réalisant la stupidité et la paranoïa visible de ses propres pensés. Tout de même, Iadviga n'était pas si mauvaise. Néanmoins, lorsque cette dernière, après s'être servi un verre, en proposa un à Morgana, la jeune femme eut un léger signe de tête en signe de dénégation, gardant tout de même son calme sourire :

- Oh Non merci. Excusez-moi, mais je ne bois jamais d'alcool.

Cette substance était indigne de sa personne, voyons.
Elle ajouta, lançant tout de même un sourire rayonnant à la jeune femme tout en sortant sa baguette :

- Je me contenterai de vous accompagner en buvant un petit thé Russe ! Hi Hi !

Un petit coup de baguette, et une tasse de thé chaud apparut devant Morgana. Et bien quoi ? Elle aussai était puissante ! Et voir cette femme s'agiter avec sa magie lui avait donné envie de lui montrer que, elle-aussi, était tout à fait capable de réaliser quelques miracles.

Pauvre Iadviga. La présence de Morgana, si opposée à elle, devait lui être insuportable ! Mais bien sûr, elle n'avait pas le choix.
Et la jeune Directrice s'amusait à des jeux de mot complètement stupides ! Mais oui, ça l'amusait. Que vouslez-vous.

Portant sa tasse de thé prêt de ses fines lèvres légèrement rosies par du brillant, la jeune femme écouta les paroles de sa collègue en la regardant de ses yeux bleus, magnifiques, certes, mais lui donnant l'air d'une enfant finie. Quelles seront ces fonctions ? La jeune femme reposa sa tasse, doucement, et, continuant de sourire, déclara avec douceur :

- Et bien, vous serez tout simplement chargé de me seconder, que ce soit concernant l'administration, les conseils de classes et autres réunions, l'accueil des élèves et leur surveillance comportementale et scolaire.

Elle marqua une simple pause, puis ajouta chaleureusement, quelque peu étonnée par le questionnement de la jeune Russe :

- oOoh ! Vous souhaitez donner des cours ?

Certes, ça n'était pas réellement ce que Iadviga avait voulu dire, mais ne cherchez pas ! Morgana était ainsi, pas la peine de se compliquer la vie. Hu Hu.

La jeune Directrice continua alors, avec ce même ton et ce même air enthousiaste et sans doute très agaçant :

- Dans ce cas, parfait ! Quelle matière souhaitez-vous enseigner ?

A la réponse de la jeune femme qui lui dit qu'elle ne buvait jamais d'alcool, Iadviga haussa les sourcils. Et alors ? Elle pouvait tout de même goûter, cela n'allait pas la tuer, que l'on sache ! Quelle petite effrontée que de refuser pareille occasion ! Serrant les lèvres, la Russe agita alors sa baguette, et le verre de Morgana disparut, en même temps que la bouteille et le plateau. Seul le verre que tenait Iadviga, qu'elle venait d'ailleurs de porter à ses lèvres, restait en place.

Puis, la directrice s'arrangea pour rire d'une imbécilité. Du thé Russe... N'importe quoi ! Décidément, elle se fichait d'elle, et riait de ses propres sottises ! Mais d'où était-elle sortie, celle-là ? 'Hihi', avait-elle fait. Non mais vraiment... Les jeunes, de nos jours...

Ensuite, Morgana lui expliqua vaguement quel était son rôle... En bref, la seconder partout. Parfait, elle n'avait pas grand chose à faire, dans ces cas là.

Ah ! Mais voilà qui était interessant et qui sonnait doux aux oreilles de la grande femme : la surveillance comportementale des élèves... parfait, elle pourrait donc les punir ! A cette pensée, qui semblait d'ailleurs être la meilleure de la journée, Iadviga eut à nouveau un sourire mauvais, alors que ses yeux s'éclairaient d'une lueur plus qu'étrange.

Enfin, la directrice parla à nouveau, ne lui laissant pas le temps d'en placer une. (heureusement, la brave Russe n'avait rien à ajouter à de pareils propos) Apparemment, elle semblait absolument enchantée de son décryptage qui lui faisait soit-disant comprendre que Iadviga voulait être également du côté de l'enseignement. Haussant simplement les sourcils, comme pour dire "vous vous faites des films, ma pauvre enfant", la directrice-adjointe écouta cependant les nouveaux propos que lui étendait la douce blondinette.

Voilà qu'elle lui demandait quelle matière elle voulait enseigner !
C'en était ridicule.

Iadviga porta à nouveau son verre à ses lèvres, puis, une fois qu'elle eut bu, le rabaissa et dit, un sourire enigmatique étendu sur ses lèvres fines

"A(f)ez-(f)ous une pôste de p(l)ofess(ss)euR' de les soins ?
App(l)entiss(ss)a(ch)e de la gué(l)izon de plêhs et de bless(ss)(o)uRes dive(l)ses, ête toute celâh..."
[Avez-vous un poste de professeur de soins ?
Apprentissage de la guérison des plaies et des blessures diverses, et tout cela...]

Morgana restait bien évidemment tout sourire face à sa collègue venant de Russie contre son gré. Elle ne se doutait absoluement pas que cette dernière pensait qu'elle était en train de se moquer d'elle ! D'ailleurs, ça n'était pas le cas. La jolie blonde ne faisait qu'être elle-même, naturellement naïve et Bisounoursienne. Ah Ah !

Regardant la jeune femme avec une attention particulièrement joviale, Morgana écouta cette dernière avec toujours ce même sourire. Avait-elle bien compri ? Des cours de soins ? Cet accent était décidemment bien spécial. Et la jeune Directrice commençait à douter de sa capacité à toujours comprendre ce que voulait dire Iadviga.

Perplexe quelques secondes, Morgana prit tout de même la peine de répondre avec enthousiasme à sa collègue :

- Vous voulez dire professeur de soins aux créatures magiques ?

Son sourire s'agrandit.

- Ce poste vous conviendrait à merveille !

Hu Hu. Comme c'est mignon tout plein.

En effet... Soit Morgana était sacrément bouchée, soit Iadviga avait un accent difficile à decrypter... Ou bien les deux, peut-être. Morgana semblait bien souvent ne comprendre que ce qu'elle voulait : Fort agaçant, mais que voulez-vous.

Soins aux créatures magiques ?! Et puis quoi encore ?
Directrice-adjointe de l'école "Mon petit poney" suffisait bien trop à Iadviga pour ne pas avoir à se soucier du soin qu'elle devait apporter aux gentilles petite licornes ou divers chatons à piquants. La Russe n'hésita cette fois pas à lever les yeux au ciel, avant d'avaler son grand verre de vodka d'un trait avant de le balancer sur son côté droit. Il s'écrasa alors contre le mur et vola en éclats, dans un grand bruit de verre. Mais dès que les morceaux eurent atteint le sol, ils s'évaporèrent. Iadviga avait doté ses verres d'un sort d'auto-volatilisation dès qu'ils se voyaient brisés.

Pratique.

Soudain, la voix de la slave éclata dans la pièce, comme si elle essayait de faire entendre à une sourde, ce qui était un peu le cas, après-tout. Sourde d'esprit, tout au moins.

"N'ess(ss)âyêh pâh de me mettL' a(f)ec ânimô, MâDemoi(Z)èL' Moss(ss)têd(l)â... Jen possêD' déjâh dEU et me suffizent, merci bien.
(Ch)e parlêh d'app(l)entiss(ss)â(ch)e de so(u)ins pou(l) humain, techniK d'autôgué(l)izon et aut(l)es ! N'avêh-vous donc pâh p(l)évu une b(l)anche de cêste ma(ch)ie auss(ss)i impor(l)tante que celle-ci dans vot(l)e écôle ?]"
[N'essayez pas de me mettre avec des animaux, mademoiselle mostedra... J'en possède déjà deux et me suffisent, merci bien.
Je parlais d'apprentissage de soins pour humain, techniques d'autoguérison et autres ! N'avez vous donc pas prévu une branche de cette magie aussi important que celle-ci dans votre école ?]

Elle décroisa les jambes, et les recroisa ensuite, signe qu'elle tenait en place par de multiples efforts : Dire qu'elle pourrait, en ce moment, menacer la Russie de ses puissants sortilèges ! Mais pour le moment, ce genre de passe temps serait mis en pause... Tant pis, elle recommencerait... plus tard ! Hin...Hin...Hin...

Morgana, quand à elle, ne cessait de garder ce sourire qui semblait ne plus jamais pouvoir disparaitre. Le petit tour de la jeune femme lorsqu'elle fit valser son verre la fit quelque peu sursauter, puis ... rire. Voir les morceaux de verre disparaîtrent ainsi, réalisant à quel point sa Directrice Adjointe avait été prévoyante sur ce coup-là, la réjouissait. Si elle l'était au tant quand à la Direction de l'école, tout se passerait probablement à merveille.

Néanmoins, elle ne manqua pas de remarquer que sa chère collègue semblait à nouveau quelque peu sur les nerfs. Probablement à cause du stress de son arrivé. Hu Hu.

Elle ne voulait donc pas avoir affaire avec des animaux ?
Et pourquoi celà ?

Ah Ah ! Des techniques de soins pour les sorciers.
Mhm. Morgana grimaça quelque peu à un moment, ayant grand mal à comprendre le "branche de cette magie" prononcé par Iadviga. Ne pouvait-elle pas faire un effort de prononciation ?! Les élèves n'allaient sûrement rien comprendre à ses paroles !
Et cette pensée fit à nouveau sourire la jeune blondinette.
Elle s'imaginait trop bien la scène. Cette grande femme qui tentait d'expliquer quelque chose à une bande d'élèves, trop jeunes encore pour se forcer à décrypter un accent aussi étrange.

Ainsi, instaurer un nouveau cours, qui serait néanmoins optionnel, ne pourrait pas faire de mal. Et puis, celà occuperait un peu plus Iadviga. Au moins, elle n'allait pas s'ennuyer et apprécier d'autant plus sa nouvelle vie à Farfélis.

Sur ce, avec un grand sourire, Morgana laissa simplement entendre :

- Non. Mais si celà vous fait plaisir : C'est d'accord !

Mouaha. Morgana allait évidemment avoir un peu de travail en plus, avec cette nouvelle matière. Mais enfin, ça n'était pas si grave. Après tout, si Iadviga en était plus heureuse, celà ne la dérangeait pas le moins du monde.

Et ... Grand sourire enjoué !

Iadviga resta un moment silencieuse, se contentant de regarder la directrice, qui semblait toujours aussi enjouée...Comment faisait-elle pour garder un pareil sourire, en toutes circonstances ? Il fallait que l'on lui explique pareil sortilège...

Puis, enfin, la blondinette lui répondit que non, il n'y avait pas ce type de cours dans l'école... Mais que c'était d'accord pour en faire. Alors, cette fois, ce fut au tour de la grande slave de sourire : un large sourire qui s'étendait large sur son visage, accentué par la couleur foncée de ses lèvres fines.

Se levant alors soudainement, l'air satisfaite, elle dit alors

"Fo(l)t bien."
[Fort bien]

Elle sortit sa baguette, fit disparaitre son siège en une petite seconde, puis se tourna à nouveau vers Morgana, disant, d'un ton sec et froid, alors qu'elle se redressait de toute sa hauteur (qui n'était pas moindre, je le rapelle, Iadviga étant une personne fort grande pour son sexe)

"Eh bien, (Ch)e me (l)eti(l)e donc. Au plêsi(l)e !
Si Jâmêh (f)ous a(f)ez bes(s)oin de moâh, (f)ous n'au(l)êh qu'à m'appelêh, et (ch)e viend(l)ai."
[Eh bien, je me retire donc. Au plaisir !
Si jamais vous avez besoin de moi, vous n'aurez qu'à m'appeller, et je viendrai.]

Elle tourna alors les talons, ouvrit la porte d'un coup sec, puis disparut en la claquant derrière elle, sans se retourner.

La porte fit vibrer les murs, une fois de plus.

Et un bibelot se fracassa à nouveau sur le sol.

[ Topic Terminé ]

» On ne la reverrait pas... [PV Morgy]
» |-| Eva, les serpents et le chat |-| [PV Morgy]
» Ouvrez, pour l'amour du ciel... [PV Morgy]