Farfélis Sorcellerie
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Farfélis Sorcellerie

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 Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]

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Anastasia Iris d'Opale
Professeur de Mythologie - Directrice de Xilif
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Anastasia Iris d'Opale


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MessageSujet: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 15:53

L'une des premières choses que je fit en venant à Farfélis fut de me présenter à la Directrice de l'école, Morganna Mostëdra non pas qu'une irrésistible envie de converser ne me démangea, mais ce n'était qu'une civilité et mon extrême courtoisie m'y obligeait naturellement. Quant aux autres enseignants, je les rencontrerais bien assez tôt, il était inutile de perdre temps et salive à leur courir après, de toute façon je me connaissais trop bien pour savoir qu'hormis un poli Bonjour ma conversation ne serait pas plus intéréssante. Comme on dit, j'avais d'autres chats à fouetter, et pour l'instant, j'étais au bord de l'hystérie alors qu'il me fallait déballer toutes mes précieuses affaires dans mes nouveaux quartiers.

Fébrile, le coeur battant la chamade, la respiration altérée et les yeux humides je restais debout face à mes imposants coffres de bois poussiéreux. Afin de mettre toutes les chances de mon côté, j'avais pris mille précautions toutes plus scrupuleuses les unes que les autres. J'avais fait taguer Fragile en lettres majuscules dans toutes les langues que je connaissais, ce qui cela dit en passant était plutôt impressionant pour une jeune femme de 20 ans. J'avais aussi usé de moult sorts anti-secousses et anti-casse afin qu'ils ne soient pas abîmés par la plus infime égratignure après les avoir soigneusement étouffés sous de la paille. Les elfes de Farfélis avaient reçu l'ordre express de ne pas les ouvrir, en aucun cas, pour une fois ils calmeraient leurs ardeurs.

A voir l'état de ma chambre j'en déduisit que les elfes de Farfélis étaient particulièrement zélés, j'eut beau inspecter chaque pièce pas un grain de poussière n'attira mon attention! Tout était parfaitement brillant et à sa supposée place, rien ne laissait présageait une précédente habitation. Qu'à cela ne tienne, une fois toutes mes petites affaires et vieilleries installées cette chambre se transformerait en... foutoir! Foutoir, c'était le cas de le dire! Ce n'était pas dans ma nature d'être une femme ordonnée, le temps venait irrémédiablement à me manquer à chaque fois que l'idée m'effleurait l'esprit, quant au courage j'en étais bien incapable! De toute façon ranger m'était inutile, même bordélique je n'avais aucun mal à trouver ce que je cherchais.

Déballer toutes mes précieuses antiquités me prit toute la matinée, les yeux embués de larmes je sortais mes antiques trésors de leur coffre de sûreté pour leur offrir un nouveau chez soi. Allez savoir comment, mais des placards avaient déja été prévus, je n'eût qu'à les placer comme bon me semblait. J'étais si heureuse de pouvoir à nouveau amoureusement poser mes yeux sur eux, ce plaisir si unique m'étreignait tant que je ne pouvais me retenir de sangloter bruyamment.
Ils étaient ma priorité, mon tout, sans eux ma vie n'avait pas de sens, je n'avais qu'un seul et unique amour... mes trésors, mes vieux, mes antiques trésors si chers à mes yeux. Plus chers que ma propre vie.

Epuisée par de si vives émotions je me laissais choir dans un lit moelleux et sentant bon les draps frais et propres, je ne prit même pas la peine de me déshabiller et c'est encore vêtue de mon austère robe de sorcière que mes paupières se fermèrent. Par chance peu d'heures de sommeil me suffisaient, contrairement à certains, une nuit de 4 heures me laissait fraîche et rayonnante au réveil, plein de vigueur et d'entrain. Aussi est-ce pourquoi mon petit somme ne dura qu'une demi-heure. Je m'étirais longuement sans réprimer un sonore baillement, je me sentais une fois de plus d'attaque. Il était temps de ranger correctement mes affaires personnelles.

Ma montre m'indiqua l'heure du déjeuner, en toute logique se rendre à la Grande Salle pour prendre une collation et ainsi faire plus ample connaissance avec mes collègues devrait m'obséder. C'était mal me connaître. Des monticules de linges et piles d'ouvrages tombant en ruine mais non moins précieux n'attendaient qu'une chose : trouver un emplacement en attendant d'être les innocentes victimes de mon incapacité notoire à tenir ma chambre ordonnée. Mon après-midi se passa ainsi, partagée entre les hésitations d'une fille, les joies d'une érudite et la sincère émotion de celle qui retrouve de vieux amis. L'heure du déjeuner était depuis belle lurette du passé et pourtant je m'obstinais encore et toujours à vouloir me recréer un chez moi quitte à jeuner. Ce ne serait pas la première fois...

Me croirez vous ou non, mais par instants j'étais si obnubilée, mon esprit si concentré sur ma tâche que j'en oubliais tout simplement de me sustenter, je m'en rendais compte lorsque mon estomac se mettait à férocement gargouiller ou que l'on me posait la question fatidique : " Tu ne manges pas ? ". C'est de cette manière qu'il m'arriva de rester 2 jours sans manger, sans pratiquement dormir ou si peu qu'au bout de ce court labs de temps j'avais tout d'une moribonde.
Ma montre afficha 17h00 lorsque je pliais le dernier T-Shirt. Mon apparence physique laissait à désirer; déja j'avais en tête une autre tâche mais avant cela une bonne douche ne me ferait pas de mal.

Après avoir noué mes cheveux en un chignon je laissais l'eau doucement ruisseler sur mon corps et le débarasser de toute cette poussière, les petites bulles de savon se formaient doucement sur ma peau et je m'amusais même en soufflant légèrement. Une fois propre et plein d'entrain je me séchais rapidement pour enfiler des sous-vêtements et vêtements appropriés. En matière de mode j'étais pour ainsi dire une honte nationale, mieux valait s'adresser à n'importe qui que moi, ce serait toujours moins catastrophique. Tant bien que mal je tentais d'enfiler un jean taille basse non moulant d'un bleu délavé et légèrement déchiré au niveau des genoux tout en essayant d'attraper un T-Shirt convenable. L'inévitable se produisit, je m'étalais de tout mon long au sol en maugréant rageusement.

Lorsque je levais le camp après avoir soigneusement fermé ma porte à clés, j'étais vêtue de mon jean, de Converses noires ainsi que d'un T-Shirt aux manches courtes de couleur noir un peu ample. N'ayant jamais mis un pied à Farfélis j'étais pour ainsi dire paumée et comme mon sens de l'orientation foireux était tout aussi légendaire que mon adresse au lancer de balles il me fallut une bonne demi-heure avant de me retrouver nez à nez avec une massive porte. Lorsque je la franchit la bibliothécaire me confondit avec une élève, évidemment cela ne m'offusqua pas, bien au contraire. J'aimais bien l'idée de passer inaperçue, elle fut un peu surprise de ma requête mais se contenta d'agréer, confuse lorsque je me présenta brièvement.

Ce sont les bras chargés de lourds livres traitant de la mythologie et disparaissant totalement sous cet amas de pages que je déambulais dans les couloirs; mon sens de l'orientation plus que déficient combiné à cette pile de bouquins ne m'aidaient pas vraiment. Le cadran de ma montre indiquait 18h30, depuis combien de temps au juste étais-je à la recherche de ma chambre ? Ce n'était pas à ce rythme de tortue que je pourrais faire une étude comparative des ouvrages contenus dans la bibliothèque de Farfélis et les miens!
J'étais paumée... Totalement paumée... Je croyais reconnaître des portraits mais à chaque fois ce n'était pas le bon tant et si bien que je m'apprêtais à aimablement demander mon chemin à l'un de ces tableaux lorsque je ressentit un violent choc.

Déstabilisée, les livres s'écroulèrent sur moi alors que je venais de magnifiquement m'étaler au sol, et comme toujours je finissais à moitié assomée par des connaissances pléthoriques! Il me fallut quelques secondes pour reprendre mes esprits, ôter tous ces bouquins de ma tête t toussoter... Eh oui... Ils étaient poussiéreux, très poussiéreux même... Agenouillée au sol parmi mes ouvrages éparpillés autour de moi je levais les yeux pour regarder qui je venais de si lamentablement percuter... En fait je levais un peu plus les yeux, il était grand, très grand même et moi toute petite! Tout en tentant de ramasser mes bouquins pour mieux filer à l'anglaise je prit conscience que j'avais à faire à un collègue de travail.
Evidemment cela me mettait plus mal à l'aise... D'une voix douce et faible je lui faisais de plates excuses :


- Veuillez m'excuser Professeur, je ne vous avais pas vu.

C'était la première fois que je le rencontrais et certainement pas la dernière, je n'avais ni le temps ni l'envie de m'attarder sur l'observation de son apparence physique. J'avais perdu bien assez de temps, ce soir non plus je dînerais probablement pas, quant à savoir à quelle heure je me coucherais c'était une autre affaire... Mes bouquins ramassés et à nouveau empilés je lui fit un sourire poli et tournais les talons.

* Oh la honte... Manquerait plus que ce soit un sadique qui adore coller ses victimes... *
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Nikolaï Aleks Petrovitch
Professeur de Sortilèges - Directeur de Glook
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 19:04

Vous savez ce que s'est non ? Vous rentrez dans une nouvelle école en sifflotant, les mains dans les poches, prêt à passer une nouvelle année sabbatique, rigolant dès que vous en avez l'occasion, habiller d'une veste noire, et d'un pantalon de la même couleur, dominant ainsi les autres d'un petit air hautain, se léchant les babines à l'idée de toutes les choses que l'on pouvait faire dans cet établissement scolaire, normal me diriez vous ? Mais est ce que vous vous attendiez à ce changer de pensé de la part d'un professeur ? Surtout quand celui ci vient directement de Russie, et qu'il est un expert en sortilège, et bien c'est que vous ne connaissez pas encore le
fabuleux Nikolaï Aleks Petrovitch, la réincarnation même de la folie humaine, sur laquelle même un expert comme Michel Foucault, aurait bien des choses à apprendre.

C'est donc avec cette légère attitude d'adolescent rebelle, qu'il gravit les escalier de l'école de Fanfrélis, vous savez bien, cette école située au nord de la France en Bretagne, d'ailleurs cette école était des plus normale, si ce n'était que les élèves et les professeurs n'étaient autre que des sorciers...Bon bien sûr, pour une personne aussi maladroit que moi, je devais l'admettre qu'il s'agissait d'un véritable parcours du combattant, mais qui allait se soucier d'un membre du corps enseignant, en détresse au moment de monter de ridicules petits escaliers ? Certainement pas les élèves en tout cas...

Je montais donc vers ma chambre, chose des plus normales, il fallait bien que je commence à marquer mon territoire, pas comme ce stupide Husky que je trimballais avec moi bien sûr, l'urine ne pouvait aller que vers un seul endroit pour moi, les toilettes, mais bien entendu pour y étaler mes affaires, ne pouvant pas réellement appeller cela comme un rangement, il fallait bien que je le dise d'une façon ou d'une autre. Du moins j'espérais monter vers ma chambre, mais celle ci était bien difficile à trouver, bon Morgana Mostëdra (un nom qui me traumatisera toute ma vie je suppose), m'avait bien indiquée comment faire pour aller dans ma chambre, mais bon, je n'étais pas vraiment disposé à écouter le "bla bla" continuel qui s'échapper de sa bouche... en effet, deux petits oiseaux était entrain de se disputer un arbre par la fenêtre, et toute mon attention avait été capté par ces ravissants petits animaux... Bêta vous allez me dire, mais non, seulement que même si je ne trouvais pas ma chambre aujourd'hui j'aurais toujours l'occasion de redemander mon chemin à cette charmante directrice, alors que ces oiseaux, c'était le spectacle improvisé de la nature, et je ne pouvais évidemment pas, leur demander poliment de s'arrêter le temps que l'on me donne les indications nécéssaires...

Pour ainsi dire, je devais bien l'admettre, j'étais perdue, rien de terrible je vous rassure, mes valises avaient été trimballer par les elfes de maisons, et oui, ici comme ailleurs, ces charmantes petites créatures étaient d'une servitude que je jugerai comme étant écoeurante... Quel idée que de suivre à la lettre les indications d'un homme, lorsque l'on pouvait si facilement rendre un travail baclée ? Je vous pose bien la question moi, enfin la vie était ainsi faite, et malgré le peu de logique de ses bestioles, sur le coup elles m'avaient rendu un sacré coup de main... Je leur revaudrai ça, le jour où je déciderai d'envahir les cuisines pour satisfaire une faim que je jugeais imminente... 11h 30 déjà ! Ah la la, le temps presse,"Le temps s'en va, le temps s'en va... hélas madame pas le temps, maisnou nous en allons"....

Il fallait que je remette mes envies d'explorations à plus tard, et au moins j'étais quasiment sûr d'une chose, ma chambre ne s'enfuirait pas de si tôt... Perspective rassurante lorsque je voyais le mal que j'avais pour la trouver simplement. Je redescendit donc vers la grande salle, de la même façon d'ailleurs que l'on trouve dans certains jeu de société moldu, "Retour à la case départ", enfin, j'allais pouvoir manger pour pouvoir ensuite retrouver la chambre perdue... Une aventure peu palpitante en soit, mais comme la plupart des quêtes à faire dans ce jeu que l'on appelait la vie, nécessaire si l'on voulait accéder au niveau suivant.

Donc où j'en étais ? Ah oui, je devais remplir mon estomac, et curieusement, j'étais le seul à la table enseignante ! Bah quoi, dites le si je sens le poisson, non mais ! Enfin, ces gens ne savaient ils donc pas que l'homme était un animal qui pensait bien, seulement quand il avait l'estomac plein ? Pfff, non, franchement c'était des ignares, même pas digne d'interêt... Voilà que mon raisonnement de gamin de quatre ans reprenait le dessus, et si c'était comme ça, je prendrais du rab... Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres, tandis que je réapprovisionner mon verre désormais vide en bieraubeurre... Mmm, doux nectar, qui ne valait certainement pas la Vodka, fleur de mon pays, mais c'était satisfaisant pour altérer la soif donné par tous ces aliments trop salés à mon goût...

Mon repas fini, j'étais fin prêt à remplir les conditions de ma quête donné par Morgana : " Trouvez votre chambre, et vous gagnerez x points d'expérience"... Pas encore d'armes légendaire ici, mais après tout, je venais de commencer le niveau, pas de quoi s'affoler... Et s'est en parcourant tous les moindres recoins du château; en prenant soin de marcher sur tous les pièges, que finalement j'arrivais tadadaa *musique de Zelda* dans ma chambre... Déjà j'attendais à ce qu'une petite voix off, s'adresse à moi pour me dire que j'avais rempli les conditions nécéssaire de la quête, mais visiblement je pouvais attendre... Tant pis, mes valises en tout cas était là, et mes habits, déjà ranger dans le placard, mon lit était douillet, mes oreillers, mal placer évidemment mais cela pouvait s'arranger... Enfin je me vautrais dans mon lit, quel soulagement...

Je me mis à somnoler quelques peu, mes rêves prenaient comme souvent,
place en Russie, mais comment oublier ces paysages, ces couchés de soleil majestueux, cette couleur dans le ciel, cette nature sauvage, cette neige, et ces personnes aussi acceuillante qu'un essaim d'abeille sauvage en colère... Ah quel beauté grandiose, et quel harmonie peuplait ce pays souvent qualifier de barbare... chose que je ne comprenais toujours pas, les Russes savaient très bien être courtois devant un verre de vodka, et "Nasdrovia", tous le monde bois, cul sec bien entendue, sinon ils ont le droit à un gage... Autant vaut être bourré dans les règles de l'art, tant qu'à être bourré.

Enfin j'ouvris un oeil, bon pas besoin de vous expliquer qu'il s'agissait là d'un exploit pour moi ? hein ? Parce que sinon, je n'aurais pas encore fini de vous faire une liste de toutes les actions incroyables que je pouvais faire dans la journée... Enfin, le plus difficile c'était toujours l'oeil, il fallait le choisir, et cela avec minutie pour éviter de se faire éblouir par la lumière que j'oubliais forcément d'éteindre, avant de piquer mon somme...

Mais cette fois ci, pas d'erreur, l'oeil que j'avais ouvert était directement orientée vers mon oreiller, et de si près, que finalement je n'en voyais pas plus que si je l'avais gardé fermer... Tant mieux ! D'un bond je me levais, manquant de peur d'écraser la queue de mon charmant animal qui me tenait compagnie, ah j'aimais bien ce chien, et je me demandais toujours pourquoi je ne lui avais toujours pas trouver de nom... Un jour peut être, qui sait ! De toute façon, il était dure de prévoir, surtout l'avenir... Simple procédé de logique.

Une petite chanson hésitante résonna dans ma tête :

Ma vie est un enfer sans que sans que je ne le veuille
Quand je serai sous terre personne ne portera le deuil
Car je n'ai pas d'amis et je ne fais que des conneries



D'un pas hésitant, je redescendis quelques escaliers, pour me trouver dans un couloir, près duquel j'apperçut une jeune fille sous une montagne de bouquins... Ah je n'étais donc pas le seule concentré de maladresse dans ce pays, et déjà je me remémorais, mes expérience mémorables que j'avais eu dans la bibliotèque de Lyon... Deux semaine certes, mais elles avaient été... intense, et riche en rebondissement... Je me demandais pourquoi il m'avait viré si précipitamment, après tout, le livre que j'avais par mégarde détruit ne datait que du deuxième siècle avant Jésus Christ, que du vieux, et ils m'avaient avoué avoir une copie plus récente...

Ô joie, le reste de la chanson me revenait à l'esprit :


Je me retourne et ma parole je vois un sex-symbol
A qui je roule une pelle et qui s'appelait...


- Veuillez m'excuser Professeur, je ne vous avais pas vu.

Oh, Professeur, je faisais donc si vieux que ça ? Je fronçais donc légèrement les sourcils légèrement vexé, mais je l'oublie très vite en regardant ce visage d'ange... MMMHH toutes les beautés les plus excise m'aurait paru bien pâle en cet instant là, cette fille était tout ce qu'il y avait de plus divin... Attention, je ne vous parle pas d'une déesse, mais d'une nymphe, bah oui ! Fallait pas trop poussé les compliments quand même, le seul Dieu dans le coin c'était moi ! Bon bien sûr, elle était très belle, mais, on ne pouvait comparer ce qui ne pouvait être comparé... Je me répète, je sais ! Il n'empêche que voilà, cette jeune fille avait sut me charmer, dommage qu'elle soit une élève... Ah peut être pas, tant de mâturité dans le regard ne pouvait appartenir à une élève frivole et pressée de faire de nouvelle connaissance. Non, il devait s'agir tout simplement, d'une professeur particulièrement mal habiller...

- Ne vous inquiétez pas, je vais vous aider...

Je tentais désespérément de ranger ces fichus livres sur leurs étagères, tout ce que je réussi à faire, c'était de les faire tomber une nouvelle fois... Décidément, si il y avait un domaine dans lequel j'excellais c'était bien en maladresse.

- Désolé... je vais arranger ça...

Et pof, d'un coup de baguette magique tout redevint normal... Ah, les joies de la magies, si puissante, et si utile... J'aimais ce sentiment... Mais attendez, serait elle entrain de tourner les talons ? Fois de Nikolaï, pas aujourd'hui... Du moins pas encore...

- Excusez moi mademoiselle, je n'ai pas cru saisir votre nom...

La véritée mis à nus, elle devait me répondre... Et cela même si elle avait d'autre chats à fouetter, et c'était bien fait ! Nyark ...


HJ : VOILI, toi qui voulais un chtit boulet xD

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Anastasia Iris d'Opale
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 20:44

Décidemment, même à 20 ans je n'étais toujours pas exempte de ce type de maladresses, moi qui croyais être plus douée que cela je venais d'être cruellement démentie par une pile de livres me tombant tout droit sur la tête sans la moindre délicatesse. C'est que ça faisait mal, mais à force j'en étais arrivée à développer une sorte de protection accrue, une capacité à mieux supporter la douleur; faut dire des livres pesant une tonne j'en prenais régulièrement sur la tête. Ma taille moyenne m'empêchait bien souvent de voir arriver mes malheureuses victimes ou les petites aspérités du sol et comme je me trimballais souvent une pile de bouquins... J'étais pour ainsi dire passée experte en excuses adressées au plus rapide, je filais bien vite à l'anglaise et personne ne m'en voulait. Sauf que... Cela ne se passait pas toujours comme ça, parfois je n'avais pas de chance.

C'était le cas aujourd'hui. Cet enseignant n'y était pour rien, moi et mes bouquins poussiéreux l'avions percuté par inadvertance et toute cette somme de savoir m'avait durement heurté la tête. Au vu de sa taille mon collègue n'avait pas eu à souffrir de quoi que ce soit, il faut dire que sa taille, son imposante stature le protégeaient de tout ce pléthorique poids. Moi non et je sentais une petite douleur m'élancer. Enfin bon, je m'étais excusée courtoisement et à première vue - vu sa taille ce n'était pas une mince affaire - il ne me semblait pas courroucé au point de me fustiger ou me coller de façon exemplaire.

Je tournais les talons d'autant plus pressée que je venais d'avoir un magnifique exemple de maladresse, en effet le pauvre homme avait à nouveau envoyé les ouvrages de Farfélis au sol en voulant m'aider... Et il avait fait tout le contraire, déja qu'ils étaient lourds, si en plus il s'amusait à les faire tomber...

Dans mon esprit ce petit incident était bien loin déja, tout au plus mon léger mal de tête était un signe, une façon de me le rappeler mais rien de bien contraignant. Toutes mes facultés intellectuelles, la vivacité de mon esprit, mes connaissances se fixaient à ces livres étrangers, ces livres de Farfélis que je touchais pour la première fois et cette même curiosité intellectuelle qui m'avait animé trépignait à nouveau d'impatience. Mais c'était sans compter cette rencontre fortuite que déja je commençais à regretter. Non pas qu'il m'ai heurté d'une quelconque façon mais le fait est qu'il empiétait sur mon temps et le temps était extrêmement précieux à mes yeux. Si je pouvais le rallonger à ma guise mes journées de travail passées derrière un bureau ou sous un chantier de fouilles à respirer poussière et microbes seraient sans fin. C'était le contraire, je n'avais jamais assez de temps à mon goût.

Et cet homme gaspillait mon temps. Déja je venais de lui faire grâce de quelques secondes et c'était très généreux quoi que parfaitement logique de ma part; les bonnes manières m'avaient enseigné à s'excuser lorsque l'on rentre dans une personne. Bon allez, va pour ces précieuses secondes, elles lui étaient dues mais diable, pourquoi gaspiller sa salive de façon si stupide ?! Ne pouvait-il se contenter d'excuses, s'en enorgueillir en se disant qu'il venait d'avoir une femme à ses pieds débitant excuses sur excuses! D'habitude ça marchait! Je les percutais, je leur souriais et m'excusais civilement et finissais par tourner les talons et tout le monde était content! Moi la première. Mais pas cette fois...

Il était... galant... Mes pas cessèrent de se mouvoir d'eux mêmes, je m'immobilisais au milieu du couloir lui offrant mon dos en vue. La pile de livres qui m'arrivait au front cachait mon visage, tant mieux d'ailleurs parce qu'à cet instant, lorsque ses lèvres prononcèrent les fatales paroles mes traits se tordirent. Je fit une grimace qui suffisait à exprimer toute la lassitude et l'agacement de la situation. Pour une fois je me serais bien passée de ses aimables galanteries, mais le fait est que le bougre venait d'astucieusement me piéger... Mon nom... Pas cru saisir mon nom... Le lui en avais-je seulement fait part ? Même pas...

En définitive je me rendit compte qu'il n'était pas simplement galant, non, à peine arrivée et déja ma route croisait celle d'un individu de la pire espèce, du moins selon mes critères. Le genre d'individus qui, quoi qu'ils fassent vous agacent. Et déja il m'agaçait! Il me faisait perdre mon temps, mon précieux temps et se mêlait de ce qui ne le regardait pas.
Un boulet... Voilà ce qu'était ce type! Certes la rencontre était fort récente et notre échange de civilités ne dura que quelques secondes mais c'était amplement suffisant.

Néanmoins mes années à Durmstrang et les cours particuliers gracieusement payés par grand-père Yakovlev transformèrent le petit être sauvage que j'étais en jeune fille civilisée. Ceci dit, cela n'avait en rien atténué mon associabilité, 7 longues années de cours en compagnie d'une multitude d'autrui n'avaient fait qu'augmenter ma passion pour les trépassés, et de préférence séculaires voir même millénaires. Quant aux boulets de premier ordre je m'étais toujours débrouillée pour les semer. Dans le pire des cas je les assomais littéralement avec ma passion pour les trépassés, au début ils faisaient mine de ne pas être dégoutés par fierté mais à force de détails et descriptions minutieuses ils finissaient par jeter l'éponge et m'éviter comme la dragoncelle.

Mais lui... Lui c'était spécial. Je n'étais plus une discrète et silencieuse pensionnaire qui pouvait à tout moment se défaire de tels individus en les piquants de sa langue de vipère ou leur glissant discrètement quelques gouttes de poison. 20 ans, Professeur de Mythologie et Directrice de Xilif ce qui inévitablement entraînait toute une smala de codes... En tant que Directrice de Xilif mieux valait que je sois en bons termes avec les autres directeurs de maison, Farfélis n'était pas à l'abri d'un enseignant tordu capable de faire passer son dépit sur d'innocents élèves. Après tout nous n'étions que des êtres humains...


* C'est pas vrai... Pourvu qu'il ne soit pas bavard... *

Par souci de politesse, je me retournais pour lui faire face, enfin mes bouquins lui firent face et puis il ne pourrait me taxer de mauvaise volonté, ces livres n'avaient pas la légèreté d'une plume et je ne pouvais les reposer aussi simplement. Et puis, avouns le, cela m'arrangeait bien de ne pas le voir, cela m'agaçait un peu moins. Fidèle à moi même je répondit d'une voix courtoise, douce et agréable à l'oreille en espérant de tout coeur que, satisfait il poursuivrait sa route sans se soucier de cette pauvre fille mal habillée qui l'avait gauchement percuté :

- Anastasia d'Opale.

Rectification : Anastasia Iris d'Opale, mais Iris, était-ce bien nécéssaire ? Non, absolument pas. J'étais déja bien gentille de lui répondre. Cependant je n'étais pas dupe, je savais bien que cet échange de civiles formalités était le début de ce que l'on nomme une conversation. Et les conversations je n'en n'avais jamais été friande et encore moins avec tant de livres sur les bras! Mieux valait lui signifier clairement mais courtoisement que je n'étais pas disposée à faire plus ample connaissance, bien sûr je pouvais toujours prétexter une grande fatigue mais je ne me sentais pas la larme à l'oeil. Non, pour me débarasser des bavardages masculins j'avais une arme infaillible, jusqu'à présent aucun homme n'était parvenu à ne pas prendre ses jambes à son cou, c'était plus fort qu'eux. Mes arguments de choc agissaient comme un puissant répulsif.

Toujours planquée sous mes bouquins j'ajoutais de cette même voix :


- Je vous prie de bien vouloir pardonner mon impolitesse Professeur mais le travail m'attend. Il me reste quelques momies à étudier... Certaines sont dans un état déplorable... Et je n'ai toujours pas terminé la momification d'un client, il n'avait que 6 ans...

Sur ce, après un si bel argument je lui tournais les talons persuadée qu'il ferait comme tous les autres, c'est-à-dire ne succomberait pas à cette aura morbide dont j'étais enveloppée tant et si bien que la mort me paraissait bien plus vivante.
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Nikolaï Aleks Petrovitch
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeLun 28 Juil 2008 - 23:20

Vous savez quoi, malgré mes longues vingt huit années de vie, je me considérais encore assez jeune et plein de vie pour m'intéresser aux êtres les plus farfelues que je pouvais croiser... Non pas que cela soit absolument nécessaire, loin de là, d'ailleurs d'habitude je n'aimais pas réellement parler, enfin si, mais jamais de moi... bref j'étais compliqué je ne vous le fait pas dire, mais j'étais d'un caractère naturellement curieux, et cette fille avait quelque chose de particulier, peut être me faisais je des idées, mais celle ci essayait de m'éviter, et comble du comble je n'étais du genre à laisser ma proie naviguer dans des eaux aussi dangereuse, et je lui lâcherais les basques, seulement lorsque je l'aurais décidé... Et oui, j'étais têtue, mais d'une rare perspicacité, et son attitude me laissait deviner en elle une non-envie d'être déranger par un être de mon espèce, en l'occurrence, humaine... Curieux lorsque l'on pensait qu'elle aussi avait toutes les caractéristique d'une jeune femme.

Enfin, je n'y étais pour rien, j'essayais de me montrer aimable, même si ma dernière réplique n'était pas forçément aimable, elle n'était pas non plus méchante... Peut être un peu indiscrète, en voyant la réticence de la jeune femme pour me répondre... Enfin, s'était un prêté pour un rendu, car finalement je n'avais aucune raison de lui cacher le mien de prénom; du moins je n'y voyais aucune raison...

La vie semblait bien compliqué, pourquoi devait elle tourner les talons avec une telle dûreté... Je n'étais pas un grand prédateur, non j'étais plutôt une bestiole omnivore plein de compassion pour les âmes en détresse, je n'étais pas non plus l'être le plus repoussant de cette planète... Je pariais à 10 contre 1 que cette jeune fille n'avait pas plus de sociabilité qu'un troll en tongues...

Mes yeux d'un bleu rare, s'éclaircirent, oh oh, le temps passait et toujours pas de réponse... Néanmoins j'étais tout aussi préssé de l'entendre, vous savez, un peu lorsque l'on attend le cadeau du papa noël, tout en sachant pertinemment qu'il n'arrive que le 25 décembre au petit matin.

En fait, si cette jeune fille n'était pas comme elle était, j'aurais quitté les lieux de puis belle, mais voyez vous non seulement elle avait quelque chose d'attrayant, mais en plus elle tentait de me repousser par son mutisme... Mauvaise idée, si elle me connaissait un tant soit peu, elle saurait que cela n'était pas la meilleure façon, d'ailleurs, même moi je ne me connaissais pas vraiment, et chaque jour j'en découvrais de bien bonnes sur moi même, et parfois même des meilleurs... Enfin cela n'avait rien à voire au cas présent, d'ailleurs je ne connaissais toujours pas son nom... Mais quelque chose me disait, qu'elle avait toute la gentillesse, et la classe d'une Russe... Question d'intuition, bien sûr en ce cas là, on ne pouvait pas vraiment dire que c'était une intuition féminine...


- Anastasia d'Opale.

Ah, un nom Russe, et je reconnaissais à la façon dont elle s'y était prise pour prononcer ce nom si magnifique qui venait de mon pays si cher, qu'elle devait avoir passer quelques temps non loin de là... Ah, encore cette arôme emplissait mes narines, en repensant à ma sainte patrie...

Enfin trêve de beau langage, elle m'avait donné son nom, bien sûr je lui devais bien une pareille offre, du moins ainsi elle connaîtrait mon nom, même si je n'était pas sûr qu'elle le voulait vraiment... La vie était d'un compliqué lorsque les femmes s'en mêlait.


- Je suis Nikolaï Petrovitch, nouveau professeur de sortilège, et aussi directeur de... de... ah oui, je me souviens Glook... vraiment bizarre comme nom... enfin, je suis ravie de faire ta connaissance...


Bon, j'avoue que j'avais été un peu hésitant, mais quel idée d'appeler leur maison Glook, Xilif, Lastrane et Sobronf, j'aurais d'ailleurs plutôt donné ses noms à des gobelins plutôt qu'à de majestueuse maison... Enfin, je n'étais personne pour juger de ces noms, même si une envie furieuse me disait d'en faire autrement. Déjà la voix douce et claire de la jeune Anastasia parvint à mes oreilles.


- Je vous prie de bien vouloir pardonner mon impolitesse Professeur mais le travail m'attend. Il me reste quelques momies à étudier... Certaines sont dans un état déplorable... Et je n'ai toujours pas terminé la momification d'un client, il n'avait que 6 ans...

Voila qui était fort morbide, une si jeune et jolie fille, travailler dans un univers aussi repoussant, voilà qui était à la fois répugnant et intéréssant, comment une jeune fille de son âge pouvait s'accommoder de vivre pareille vie... Non cela devenait incompréhensible, et justement j'aimais comprendre pourquoi je ne comprenais pas...

- Voila qui est fort intéressant, une momie dites vous... je n'ai jamais eu l'occasion d'en approcher une de près... Bon en même temps je n'ai pas eu l'occasion d'en voire une tout court....


* Quoi que des cadavres... cela ne serait pas la première fois... Enfin n'y pensons plus, si cela se trouve je trouverai leur proximité bien plus amicales si je ne connais pas tout ces defunts... *
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Anastasia Iris d'Opale
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeMar 29 Juil 2008 - 15:38

Pour la seconde fois je lui tournais les talons après lui avoir aimablement fait comprendre que je n'avais ni le temps, ni l'envie d'entamer une ô combien passionante conversation sur je ne sais quel sujet fort inintéréssant et pour la seconde fois je soupirais silencieusement. Une fois de plus sa voix atomisa le silence, silence que j'adorais par-dessus tout et que cet individu était bien incapable de conserver... Vraiment je n'avais pas de chance, pourtant ce n'était pas faute de lui expliquer, de manière polie et subtile qu'il se trompait de personne mais il n'y avait rien à faire. Ce type était un incorrigible bavard.

En tant qu'enseignante m'en débarasser aurait été aussi simple que de jeter une chaussette dans un panier de linge sale, à condition bien sûr qu'il ne soit un simple élève, or ce n'était pas le cas. Ben oui, quand vous n'avez pas de chance vous n'en n'avez pas du tout! Lui aussi était un membre du corps enseignant et en tant que tel je ne pouvais lui dire crûment d'aller voir ailleurs si j'y étais... Aie aie aie... Maudite situation... Mes pas s'étaient à nouveau immobilisés, les semelles de mes chaussures ne foulant plus le sol pour me conduire tout droit à ma nouvelle chambre. En cet instant rien ne m'aurais fait plus plaisir qu'une paire de Converses ailées pour pouvoir le planter là mais ma bonne éducation me l'interdisait.


* Oh non... Pourquoi moi ?!... Il ne peut pas se trouver une autre victime ?... *

Fort heureusement j'étais capable de faire preuve d'un sang-froid à toutes épreuves, même celle d'un boulet de premier ordre. Oh et puis tous comptes faits ce n'était pas si terrible que cela, le pauvre garçon était simplement désolé d'avoir renversé ma pile de livres et ne cherchait qu'à se montrer aimable en faisant preuve de galanterie. Cependant je n'étais pas femme à apprécier sans réserves la galanterie masculine et contrairement à beaucoup je ne demandais qu'à être bien vite oubliée et considérée comme un insignifiant petit rat de bibliothèque, du moment que cela me permettait de gagner de précieuses secondes!

Polie je me retournais pour lui faire face une fois de plus, une fois de trop même mais cela le pauvre homme ne pouvait le savoir étant donné que c'était la première fois que nos routes se croisaient. Ma douceur naturelle m'interdisait de lui exprimer librement le véritable fond de ma pensée, ce serait faire preuve d'une affreuse grossièreté à laquelle je ne pouvais me résoudre. Quitte à endurer son blabla intempestif! Les yeux levés au ciel en signe d'ennui j'étais bien heureuse d'avoir le visage caché par ces livres, l'on ne lève pas les yeux de manière si offensante lorsque votre interlocuteur se présente à vous, même si cela ne vous intérésse nullement.

Il n'empêche que ce type était vraiment bizarre... Mon argument de choc, ma botte secrète, mon répulsif préféré n'avait pas eu l'effet escompté, bien au contraire, je pressentais que je venais d'éveiller sa curiosité ce qui bien évidemment n'était pas pour me plaire. Ce n'était certainement pas moi qui irais le blâmer pour sa curiosité étant moi même une grande curieuse mais s'il pouvait se trouver un autre sujet cela arrangerait mes affaires...


* Par Zeus... Pourvu que son plus grand rêve ne soit pas d'assister à une momification... *

En général les hommes rivalisaient d'imagination dès qu'il s'agissait d'inventer une excuse pour échapper à l'espèce de psychopathe sadique aux tendances nécrophiles que j'étais, du moins c'est ainsi que je supposais qu'ils me considéraient. L'excuse la plus récurrente était celle de la grand-mère, allez savoir pourquoi mais les babouchkas de tous ces hommes se fêlaient mystérieusement je ne sais quel os, et à cet âge là un os fêlé revient à se mettre un pied dans la tombe. Hormis les archéologues de métier ou de passion aucuns ne parvenaient à cacher leur malaise... L'aura morbide qui m'entourait m'immunisait contre toutes rencontres ennuyeuses. Il me suffisait d'évoquer mes journées pour avoir la paix, mais avec lui ça ne marchait pas.

* Manquait plus que ça... Ce type est tordu... Qu'est-ce qu'il attend pour décamper ? Quoique... S'il a des tendances SM ça explique... *

J'en étais à penser à de possibles tendances sado-masochistes lorsqu'il se présenta généreusement...
Un compatriote!!! Oh comme c'était touchant, un compatriote! Moi qui pensais être la seule slave hormis cette diablesse de Sedovskaïa je m'étais trompée! Evidemment cela changeait la donne, l'on ne remballe pas de la sorte un compatriote! Oui, ce Nikolaï Petrovitch avait tout du boulet mais que voulez-vous, il était Russe tout comme moi et entre Russes l'on ne se tire pas dans les pattes même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait... Toutefois ma réserve naturelle m'empêchait de laisser mes ouvages embrasser amoureusement le sol pour vigoureusement lui serrer la main tout en lui proposant de venir boire un verre de vodka, évoquer le pays, nos souvenirs, se plonger dans les contes populaires, parler littérature, manger des concombres salés, faire une partie de roulette russe etc...


* Un slave... Mieux vaut qu'il ne sache pas que je suis Russe... Sinon j'suis pas sortie de l'auberge... *

Oui, il était plus sage qu'il ignore mes origines slaves, sinon j'étais partie pour manger des zakouskis et boire de la vodka jusqu'à ne plus savoir ma propre identité... Déja que je ne tenais pas bien l'alcool, alors boire de la vodka avec un Russe c'était comme signer mon arrêt de mort!

La situation empirait de secondes en secondes, car en plus d'être Professeur de Sortilèges et Russe l'homme en face de moi n'était rien de moins que le Directeur de... Glook... Glook... Même aujourd'hui, près de 5 ans après je pouvais affirmer que si Farfélis ne m'avait envoyé voir ailleurs jamais je n'aurais été envoyée à Glook, cette maison me resemblait trop peu. En revanche ce Pétrovitch semblait coller au profil, du moins c'est ce que j'en déduisais pour l'instant.
Nouveau soupir... Manquait plus que ça... Directeur de maison... Non, je ne pouvais vraiment pas m'en débarasser! Et c'était reparti pour un tour, maintenant je n'avais d'autre choix que d'être aussi courtoise que possible...


* TU ? Depuis quand je l'ai autorisé à me tutoyer ? Anya tant qu'il y est aussi... *

Cette marque de familiarité inappropriée m'agaça bien plus que son bavardage incessant; en fait je n'appréciais pas, mais alors pas du tout que l'on me tutoie. Le vouvoiement était de rigueur, mais ça aussi il ne le savait pas. Il avait l'ignorance comme excuse et ma large patience voulait bien admettre cela comme une raison de le prendre en pitié, du moins lui céder quelques secondes de plus.
Pour l'instant il était préférable de ne pas lui révéler mes réelles fonctions, je ne tenais pas à ce qu'il en profite pour me harceler... Remarque je lui avais livré par inadvertance un indice en cherchant à m'en défaire. Vous en connaissez beaucoup des élèves qui ont des clients décédés à l'âge de 6 ans et souhaitant se faire momifier ?

Ah si... Moi... Oui, en 7ème année, du moins à la fin de ma scolarité j'avais rejoint mon père qui était alors employé par le Louvre sur une fouille, un mystérieux tombeau Egyptien. L'un des amis de père se trouvait être alors bien connu pour momifier de richissimes clients moyennant une forte somme d'or; il me connaissait depuis mon plus jeune âge et avait consentit à m'enseigner l'art de la momification. C'est ainsi qu'à 17 ans et demi je momifiais mon premier être autrefois animé.
Mais bon, c'était moi et de ma part normal oserais-je dire.

Pas la moindre once d'agacement ne perturbait la douceur réservée de ma voix, d'ailleurs elle était toujours aussi agréable, aussi aimable :


- Bonne soirée Professeur.

Cette fois j'étais bien décidée à lui échapper et je lui tournais une fois de plus les talons pour me diriger vers la porte de ma chambre qui se trouvait à trois pas pile poil devant moi.

* Pourvu qu'il me lâche ... Pourvu qu'il me lâche... Pourvu qu'il me lâche ... *

De toute façon j'étais grillée, ce n'était même pas la peine d'essayer de lui faire avaler que je n'étais qu'une simple élève, les élèves, même en dernière année n'ont pas accès aux chambre des enseignants et comme par hasard je me trouvais pile poil dans le couloir où se trouvaient le corps enseignant de Farfélis... Tu parles d'une coïncidence...
Ne restait plus qu'à faire face à la vérite toute crue... Récupérer ma clé, ouvrir cette porte et m'enfermer dans ma petite bulle aussi dignement que possible. Les bras encombrés par tant de savoir il m'était impossible de récupérer ma clé, aussi est-ce pourquoi je posais délicatement mes livres au sol et me relevais, une main dans une poche, l'autre tenant ma baguette.



HJ [ Boulet jusqu'à quel point ? lol! ]
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Nikolaï Aleks Petrovitch
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 10:42

Encore une fois, je dus faire face à se mutisme inquiétant, pourquoi ne pouvait elle pas répondre comme tout le monde, plutôt que d'essayer de me parler de momie, elle pouvait très bien me parler du temps dehors... J'avais d'ailleurs plein de chose à dire à ce sujet : Il fait beau, ni plus ni moins, quelques nuages pointe le bout de leur nez, mais dans l'ensemble c'est correcte... Ah ! Oui, il y a quand même un problème, l'humidité de cette endroit, probablement du à la proximité du grand Océan Atlantique, est difficilement supportable...

Quelle folie que de penser qu'un jours les femmes, s'intérésseront aux choses les plus anodines de ce monde...Oui, cela devait être sa, je devais être fou pour croire cette Anastasia capable de me répondre...

Fou, pourquoi fou ? La folie n'était elle pas la marque divine que dieu a donné à ses élus ? Et que par conséquent, si les gens me jugeait fou, il ne faisait que me considérer comme un élu divin, chose qui en soit n'était pas si désagréable.

- Bonne soirée Professeur.

AH ! Quel réponse irritante, est toujours cette voix douce... agréable... aimable, cherchait elle donc à me fausser compagnie de toutes les façons polies possible ?Si c'était le cas, je lui donnerais de quoi pratiquer cette art, car trop curieux par ce petit phénomène qu'elle était, je ne voulais absolument pas repartir sur ma fin... J'avais très envie de voire ce qui se cacher derrière ce perssonnage au ton doucereux, et je n'étais pas prêt à la laisser partir comme ça... Sans ne rien faire.

Elle pouvait toujours rêver pour me fausser compagnie, aussi désagréable que je fus pour cette Anastasia... Doux prénom venant du pays de mon coeur, qui ne pouvait que me rappeler que les douceurs et le luxe de la dépravation, et de l'alcoolisme dans son état le plus pur et le plus repectable ... Je ne voulais tout simplement pas la laisser partir ainsi, j'étais bien trop têtu pour cela. Et oui, même les plus charmants garçon avaient leurs défaut, les miens en l'occurence ce comptait par dizaine, peut être même par centaine... Mais beaucoup était liés à mon élégance naturelle pour m'attirer des ennuis...

Donc, que pouvais je bien répondre à cette jeune gazelle au teint aussi pâle que la mort elle même se serait reprise à deux fois avant de juger cette jeune fille vivante, quoi que je pouvais parler, je n'étais pas beaucoup plus bronzer, tout au plus aussi pâle qu'elle, mais il n'y avait là aucun mal !

Comme s'était intéressant, ainsi la jeune d'Opale, par ce que j'aime bien son nom de famille, était une professeur, et je reconnaissais déjà le couloir du corps enseignant... Vous connaissez tous l'expression non ? " Dites à un homme qu'il y a plus d'un milliard d'étoiles dans l'univers, et il vous croira sur parole, par contre si vous lui dites que la poêle est chaude il ira la toucher", encore une preuve de l'intelligence humaine... qui trop bête pour voire que la poêle est chaude, doit s'empresser de la toucher au détriment de se brûler...

Et bien j'avais l'impression d'être cette homme en cet instant précis, vous savez, celui prêt à brûler sa main pour voire si la poêle était bien chaude; et en l'occurence j'ai nommé ma poêle Anastasia d'Opale ! Ce surnom lui allait comme un gant, il devait avoir été fait pour lui, il n'empêchait que celle ci était devant la porte de sa chambre... essayant vainement de chercher la clé pour l'ouvrir... Elle avait de la chance que je sois là, non franchement... Elle allait pouvoir avoir recourt à mes multiples talents...

- J'ai passé vingt huit ans de ma vie à oublier mes clés, tu devrais me laisser t'ouvrir.

Je passai devant la jeune femme qui avait laissée ses bouquins sur le sol, manquant une nouvelle fois de me faire trébucher, tandis qu'elle cherchait avidement ses clés... Ah la la, quel besoin futile, les clés s'étaient bien, sauf quand on les oubliais, et comme j'étais passer maître dans cette discipline depuis quelque temps, je n'avais trouvé qu'une seule solution pour remédier à ce problème, apprendre à entrer par effraction... Le sortilège n'étant pas efficace sur la plupart des portes protéger par des enchantements j'avais du trouvé d'autre moyen de faire jouer les serrures... Je pointais ma baguette vers la porte... Et paf ça fait des chocapics... Enfin presque, la porte s'ouvrit d'elle même avec une douceur exagérer.

- Voilà, m'exclamais je triomphant, je suppose que ta momie n'attendais que ça.

Un léger sourire satisfait se dessina sur mon visage joyeux, quand y a de la joie il y a du bonheur, et je me retins de rire, car même si le rire était le propre de l'homme, je n'était pas sûr que Miss D'Opale soit d'accord avec moi sur ce point, tout ce sérieux que je pouvais lire sur son visage, me donner presque la nausée. Ne savait elle donc pas, que l'on était si bas pour s'amuser, car en Enfer cela ne serait plus possible, et qu'au Paradis, cela ne serait plus convenable ?

Il faudrait que j'ai le temps de lui inculquer quelques principes de vie de base...
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 13:40

Bigre que cette clé était dure à trouver, pourquoi fallait-il qu'elle soit récalcitrante aujourd'hui ? D'habitude je n'avais aucun mal à trouver mes clés pour la bonne raison que mon énorme trousseau de ferraille au bruit d'acier se trouvait toujours dans ma poche miniaturisé ou dans ma petite sacoche. De ce fait je ne perdais jamais un temps infini à ouvrir une porte, mais aujourd'hui n'était pas mon jour de chance. D'abord cet enseignant et mes clés qui jouaient à cache cache... Ma petite pile de livres anciens attendait sagement que je ne daigne la faire léviter jusque dans leur nouveau chez soi, mais pour l'heure je m'acharnais à fouiller au fond de mes poches pour voir si les clés n'y étaient pas enfouies. Malheureusement force était de constater qu'elles s'étaient égarées lors de ma rencontre fortuite au détour d'un couloir...

* Pff... Bon allez... Faisons demi-tour... *

J'en étais à pester intérieurement d'avoir été si peu soigneuse, pourtant une clé n'est pas un objet anodin! Lorsque l'on est archéologue comme moi l'on sait parfaitement qu'il ne faut jamais égarer un trousseau de clés, c'est l'une des pires gaucheries à faire. Le Chronoïde seul sait ce qu'il peut advenir de tout ce tas de ferraille... Imaginez que l'un de vos subalternes soit en réalité un infâme brigand qui n'attend qu'une seule chose : une erreur de votre part pour piller tous les trésors que vous avez à la sueur de votre front et bien souvent au péril de votre vie arraché au passé pour leur offrir la gloire du présent, et ensuite les revendre à des trafiquants d'objets anciens...

* Zeus tout puissant... Maudits soient tous ces chiens galeux! *

La simple idée d'un vase antique dérobé par d'impures mains pour être ensuite revendu à de vils individus me brisait le coeur de chagrin et soulevait en moi une violente envie de destruction; non pas de ces trésors, mais de ces êtres indignes de tant de richesses. Cette sinistre évocation chargée d'émotion combinée à mon incapacité actuelle à retrouver mes clés fit naître une petite brise de panique qui embua mes yeux.

* Mince... Bon... Je vais faire demi-tour... *

Lorsque je me retournais quelle ne fût pas ma surprise de voir ce si peu cher Pétrovitch aussi près de moi. L'espoir m'abusa en m'offrant l'illusion qu'il avait retrouvé mon trousseau miniaturisé mais il n'en n'était rien et mes yeux si bleus ne firent que s'embuer un peu plus.
Désormais j'étais littéralement paniquée à l'idée d'avoir aussi bêtement égaré mes clés, pour une fille d'une si vive et brillante intelligence que moi c'était un comble! Outre l'altération de l'un de mes précieux trésors la perte de mes clés était l'une de mes hantises.


* Ah non pas ça... Pas mes clés... *

Allez savoir pourquoi mais ce Nikolaï Petrovitch ne semblait pas décidé à paisiblement regagner ses appartement et tel un hypothétique sauveur se tenait là, m'observait me démener comme un beau diable pour ne pas aussi niaisement éclater en sanglots et par là même me ridiculiser. J'étais bien consciente d'être quotidiennement considérée comme une pauvre et fragile orpheline qui n'a droit au titre d'archéologue uniquement parce que papa l'est; ce regard quasi méprisant qu'avaient les hommes m'indifférait mais il n'empêche... Je ne tenais pas particulièrement à passer pour une fille complètement détraquée auprès d'un Directeur de Maison et encore moins un compatriote!

Néanmoins force était de reconnaître qu'il venait de m'épargner une sévère crise de larmes, je me connaissais trop bien pour ne pas ignorer la suite. S'il n'avait pas été là j'aurais cherché des heures durant s'il le fallait ce maudit trousseau de clés, accroupie au sol et les yeux pleins de groses larmes.
C'était donc une Anastasia au regard humide qui levait ses grands yeux bleus plein de reconnaissance vers cet inconnu qui venait de lui épargner un supplice.


* Si ce n'est pas lamentable... Presque pleurer pour un trousseau de clés... *

MAIS, parce qu'il faut bien un mais ce n'était pas grâce à une clé qu'il avait ouvert ma porte mais en... la forçant!!!!

* Il.. Il... Il a ouvert cette porte comme un... un... VOLEUR!! *

Cette fois ce n'était plus de la reconnaissance que j'éprouvais mais de la suspicion, quoi de plus normal! En outre de ne pas prendre ses jambes à son cou lorsque je lui évoquais mes macabres occupations ce jeune homme de 28 ans - il venait de me l'annoncer - semblait être un expert en matière de serrures récalcitrantes... Diantre... Combien de cordes lui restait-il à son arc ?! Bien incapable de prononcer la moindre parole et pour cause, une petite boule affreusement angoissante me nouait la gorge.

Méfiante j'observais son visage, ce petit sourire de satisfaction, ses yeux tout aussi bleu que les miens ne me disaient rien qui vaille et déja je l'imaginais sur l'un de mes sites favoris. Le jour se rompant les reins à faire revivre le passé et à la pâle lueur d'albâtre de la lune se dérobant au pouvoir des ombres, se faufilant, vicieux et vénéneux jusqu'à mes précieux trésors, mon précieux délice antique. Un frisson, mélange d'horreur et de dégoût parcourut tout mon corps, pour peu j'aurais ouvert la porte à la volée et la lui aurait méchamment claqué au nez.

Je n'en fit rien.


* Mais non voyons... Gauche comme il l'est il réveillerait même un mort ... *

Rassurée par ce constat je poussais intérieurement un énorme soupir, l'orage était passé et à nouveau le ciel s'éclaicissait, je pouvais même plonger mes yeux dans les siens sans immédiatement m'imaginer le traquant aux quatre coins du monde pour rendre ce qui appartient au temps.

Malgré ma froide réserve, mon silence et l'impression de fille hautaine et méprisante qui s'en suivait je n'étais rien de tout cela; en réalité je n'étais ni plus ni moins qu'une jeune femme douce, réservée et ne demandant qu'à être aimable. Mes airs renvoyaient le contraire. Ne croyez surtout pas que je n'en n'étais point consciente, mais que voulez-vous, depuis toujours j'étais ainsi et je n'avais ni l'envie ni la force de changer. Cela ne m'empêchait pas d'éprouver en cet instant de cuisants remords. Ce pauvre homme ne demandait qu'à se montrer serviable, et moi, que faisais-je ? Et bien je le remballais poliment et en pensait plus de mal que de bien!!!

Certes sa manière d'ouvrir les portes n'avait rien de louable, mais devais-je l'en blâmer pour autant ? Et puis le pauvre homme ne me connaissait pas, il avait l'ignorance pour excuse...


* Le pauvre... Il essaie juste de m'aider... *

Comment réparer une si vile cruauté ? Le moins que l'on puisse dire est que j'étais quelque peu changeante mais mon bon fond s'insurgeait par moments contre mes mauvaises manières, du moins mes intentions peu altruistes. Et puis il était Russe, tout comme moi même si je ne l'étais qu'à moitié, mais entre Russes on ne se tire pas dans les pattes!!! Sans lien apparent je me mit à repenser à mon grand-père et son hospitalité légendaire... A coup sur il aurait honte de sa petite-fille! Comment lui, un homme si généreux, toujours prêt à offrir un verre de l'amitié autour d'une riche table et de rires avait pu engendrer si ingrate petite-fille ?! Tss Tss Tss...

La voix toujours aussi douce je lui répondais :


- Merci Professeur.

La porte entreouverte, je lui offrais à mon nouveau la vue de ma nuque, mais la poignée à peine tournée qu'une vive tâche blanche me fila entre les jambes pour se précipiter sur un petit point brillant que je n'avais point remarqué. Me retournant je m'amendais auprès du pauvre enseignant qui venait de se faire marcher dessus par un chat :

- Navrée.

J'en étais encore à réfléchir à quoi faire lorsque ma petite Néfertiti adorée se pavana triomphalement, la tête haute, la démarche souple et son épaisse queue qu'il m'arrivait d'utiliser par inadvertance comme un plumeau. Sautant dans mes bras, elle laissa tomber de sa gueule mon trousseau!!! A cet instant un radieux sourire transforma mon visage si sérieux, je remettais les clés dans ma poche et m'apprêtais à laisser cet enseigant sur le pas de ma porte.
Oui mais non... Ma douceur naturelle me retenait sur ce fichu pas, je ne savais comment m'en débarasser poliment ni comment essayer de me montrer sympathique.


* Eurêka!!! *

- Sauriez-vous à tout hasard à quelle heure le dîner est prit ?

La voix était toujours aussi douce et un peu plus aimable si possible. Le dîner... Certes ce n'était pas très brillant mais au moins je n'inventais rien! Je n'avais aucune idée de l'heure exacte du dîner et comme la nuit précédente il m'avait été porté par un elfe je nageais en plein brouillard.
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Nikolaï Aleks Petrovitch
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MessageSujet: Re: Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ]   Les magnifiques couloirs de Farfélis [ Petrovitch ] Icon_minitimeMer 30 Juil 2008 - 23:48

Ah non, voilà que je voyais déjà les larmes tomber sur ce ravissant petit visage d'ange, non je n'étais pas un insensible, je préférais encore l'aider plutôt que d'avoir à supporter ce spectacle désolant, et après tout, je savais parfaitement ouvrir ces satanés portes, elle n'allaient tout de même pas nous sortir ses larmes de crocodiles pour une raison aussi futile ?

Je lui interdisais, et elle m'observait, ouvrir cette porte comme un sauveur... Mais cette reconnaissance se transforma très vite en suspicion, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, je venais d'ouvrir une porte à la base fermée, et cela sans clé, seulement à la force de la baguette magique...

Elle aurait pu me prendre pour un voleur, que je trouverai ça normal, quoi que je n'avais jamais rien osé volé de ma vie... Par principe, bien sûr, malgré ma gaminerie et mon irrespect envers certaine règles de bases, je me refuser à tel bassesse... Et pour moi Arsène Lupin serait apparu comme étant un vulgaire bandit de grand chemin... Voler rester un crime, et d'un manque de classe et d'audace frappant.

- Merci Professeur.

OH ! était ce moi, où venait elle de me remercier ? Un rêve éveiller ? Cette jeune femme n'était donc pas cette froideur incarné, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que de tourner les talons ? Non elle savait remercier en plus, une qualité rare de nos jours... Mais j'en restais muet, un peu surpris par une telle réaction, je ne m'attendait pas du tout à cela...

La porte s'entrouvrit, m'offrant à nouveau le plaisir d'observer son dos, quoi que j'eu préféré que ce soit son visage, qu'un petit bolide à quatre patte blanc fila entre ses jambe pour me marcher sur le pied, manquant de me faire trébucher, mais protéger par les dieux slaves, il ne se passa rien de tel...


- Navrée.


Non cela était trop, en moins de trente seconde, Anastasia venait juste de me remercier et de s'excuser, cela devenait trop gros pour être un rêve, elle n'avait donc rien contre moi, pour le moment...

Attrapant le léger bolide de course, je le tendis vers sa maîtresse lorsque celle ci me demanda de sa voix naturellement douce...

- Sauriez-vous à tout hasard à quelle heure le dîner est prit ?


Surpris je l'étais, était ce donc possible d'entamer une discussion normale avec cette femme sans avoir a regarder son dos ? On dirait, et puis la nature de la question me plaisait, je connaissais ces horaires là par coeur, non pas que j'étais particulièrement goinfre, quoi que, parfois je me le demandais, mais ces horaires en particulier me tenait à coeur, car elle avait une signification particulière pour moi, elle signifiait le repos, et la tranquilité... Bref rien de tel pour se remettre d'aplomb d'une dure journée de labeur, ou de.... sieste.

Je m'apprêtais à lui répondre, tout en lui tendant le petit animal freluquet que je tenais entre mes grosses mains, lorsque j'eu le malheur de reculer d'un pas... Mon sens de l'équilibre n'étant pas vraiment développés, je trébuchais, et avant même d'avoir pu dire *ouf*, mon corps entier se trouva au sol, traumatisant le chat que je tenais encore, qui me griffa avant de se réfugier dans la chambre de sa maîtresse.

* Sale bête... * Ne pus je m'empêcher de penser en regardant la plaie que la jeune chatte venait de faire sur mon bras...

- Désolé, un accident rien de plus... dis je de ma voix un peu agacer, tout en essayant de me relever tant bien que mal...


Je levais les yeux aux ciels, qu'avais je donc fait pour mériter tant de haine ? Pourquoi le mauvais sort s'attachait il tout particulièrement à moi, et pas aux autres. Lorsque j'étais à nouveau sur mes deux pieds, mes yeux bleu clairs se plongèrent dans ceux d'Anastasia...

- Euh, le dîner, à 19 heure 30...


Malgré ma maladresse, je n'en restait pas moins un gentleman distingués, et je répondais de façon plus ou moins courtoise à cette jeune femme, en espérant qu'elle ne se fâche pas trop.


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