Farfélis Sorcellerie
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 Les tours d'ivoire [ Petrovitch ]

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Anastasia Iris d'Opale
Professeur de Mythologie - Directrice de Xilif
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Anastasia Iris d'Opale


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MessageSujet: Les tours d'ivoire [ Petrovitch ]   Les tours d'ivoire [ Petrovitch ] Icon_minitimeMar 19 Aoû 2008 - 14:51

Depuis peu j'étais passée du statut de Mademoiselle Anastasia Iris d'Opale, fille d'Henri d'Opale et archéologue, experte et en fouilles et civilisations anciennes à celui bien plus prosaïque et compliqué de Professeur de Mythologie. D'un point de vue extérieur il n'y a là rien de bien compliqué, après tout l'on ne me demande rien d'autre que d'enseigner une matière comme une autre à de jeunes élèves! Alors pourquoi sentais-je une aussi peu agréable boule se loger au creux de mon estomac, se nouer en une masse d'angoisse, tordre tripes et boyaux aisément sans que mes potions ne puissent rien y faire ?! Pourtant ce n'est pas faute d'être versée dans cet art, beaucoup s'accordent à dire qu'en toute conscience de mon jeune âge je suis sacrément douée pour cette matière. Mais le fait est qu'il y a des choses qui ne peuvent être combattues, même en usant des meilleures potions qui soient!

Ce début de semaine avait été particulièrement éprouvant. Non pas que mon frêle corps en ai souffert mais mes journées, anxieuses et agitées ne pouvaient se dérouler sans que je ne remette en cause mon arrivée en ces murs étrangers. Aujourd'hui était un mercredi et voilà quelques jours déja que mes petits pieds foulaient ces dalles. Vendredi soir serait le grand jour, peut-être pas le plus important de ma vie mais l'un de ces jours qui comptent et ne sont point négligeables. Enfin, je ne m'attendais pas à une affluence record, par expérience j'étais parfaitement consciente du désintérêt général des élèves pour une matière comme la mythologie.

J'avais eu vent de l'arrivée de nouveaux enseignants mais pour tout dire je n'avais point fait l'effort d'aller à leur encontre, non pas que je ne les considère comme indignes de mes attentions mais voilà... Ce n'était pas dans mes habitudes. Farfélis, cette toute nouvelle chambre, ces murs, tous ces élèves et enseignants, ces elfes serviles prêts à me lécher les bottes au moindre petit signe; tout ça n'était pas dans mes habitudes.
Avais-je seulement prit un seul repas dans la Grande Salle en compagnie de mes collègues ?! Non. Et pourquoi ? Pure perte de temps. J'avais autre chose à faire, beaucoup de travail m'attendait quotidiennement sur mon bureau et parfois je m'octroyais le droit de transplaner pour apparaître dans un pop sonore sur le sol d'une contrée éloignée et chargée de mystères.

Ce mercredi là le magique village d'Enchanteresse avait eu droit à m discrète visite. A peine arrivée dans ce lieu uniquement fréquenté par des sorciers que je m'empressais de m'isoler dans un petit coin bien moins fréquenté. Aussitôt je transplanais, ma destination bien en tête je n'eut aucune surprise lorsque mes yeux, ouverts et pleins d'une toute autre lumière s'ouvrirent sur une ruelle déserte. Ce petit coin était bien connu de la communauté magique locale, c'était un point d'accès au village sorcier de la région par lequel tous les homme et femmes comme moi transitaient. Les simples mortels ne voyaient qu'une impasse, un mur froid et crasseux.

Les gros oiseaux noirs au plumage de nuit bleutée crossaient à l'unisson, des battements d'ailes soulevaient un peu de poussière et des becs acérés se plantaient dans des détritus pour en tirer de quoi se sustenter. L'oeil vif, intelligent et perçant se posait sur cette nourriture de seconde main. L'un d'eux reprit son envol, étendit ses sombres ailes au-dessus de quelques toîts pour enfin laisser ses pattes terrestres se poser dans une sombre ruelle, peu éclairée et non moins accueillante.

Après avoir quelque peu secoué ma robe noire de sorcière je me déplaçais d'une démarche souple, les pans noirs balayant le sol poussiéreux. Des visages fins, aux traits bridés, aux pommettes hautes posaient de beaux yeux noirs ou noisette sur mes traits d'européenne. Effectivement, je faisais un peu tâche dans le décor. En entrant dans la vieille échoppe au bois usé et à la peinture écaillée un petit chien, grassouillet et se dandinant gaiement m'accueillit à force de jappements joyeux.
Monsieur Qin Li Xian, toujours aussi calme ne m'offrit qu'un simple sourire édenté. De prime abord il n'était pas plus différent de tous ces milliers de vieillards chinois au visage creusé de sillons, aux dents gâtées mais sous ces airs quelque peu rustres et peu agréables son savoir était immense. Il est bien connu qu'en matière de poudre les chinois sont des as, mais Monsieur Qin Li Xian était plus qu'un as, il était un véritable génie héritier de milliers d'années de savoir, un puits de science et de magie détenteur d'une magie aujourd'hui oubliée. Les sorciers et sorcières capables de comprendre mais surtout user du savoir de Monsieur Xian se comptent aujourd'hui sur les doigts de la main!

De retour à Enchanteresse, ma précieuse petite bourse reposait sagement dans un petit sac. Lorsque mes pieds foulèrent à nouveau le sol de Farfélis je filais bien vite m'enfermer dans ma chambre, ou plutôt ma supposée nouvelle chambre. Ce n'était pour moi qu'un débarras, tout au plus un lit en pointillés que je n'utilisais que très peu souvent.
Les vieilles habitudes sont tenaces!

J'y passais toute ma journée et pour ne pas être dérangée dans mon travail par je ne sais quel idiotie je m'étais arrangée pour que l'accès à ma porte fut impossible! Qui plus est je n'avais ni le temps et encore moins l'envie de me sustenter. Cela faisait bien longtemps que j'avais apprit à maîtriser les cris de famine de mon estomac, beaucoup eurent été facilement déconcentrés, pas moi. Toutes fenêtres closes pour que le moindre petit courant d'air ne me vole un seul grain de ma précieuse poudre je m'employais à faire preuve du plus grand zèle, pesant et mélangeant les différentes poudres et essences au gramme près. Une seule erreur et au mieux je foutais en l'air je ne sais combien de gallions, au pire j'avais droit à un feu d'artifices quelque peu... sanglant!

Le précieux mélange enfermé dans une solide bourse de cuir, je pouvais éponger mon front de toutes les gouttes de sueur qui y ruisselaient. Prudence oblige, il m'avait été impossible d'ouvrir les fenêtres, de ce fait la température de la pièce augmenta rapidement en cela gracieusement alimentée par le petit feu. Après avoir soigneusement nettoyé et rangé mon matériel je m'étais offerte une bonne douche qui dura un bon quart d'heure.

Le temps s'était écoulé sans que je ne m'en rende compte, déja la nuit était tombée et l'heure du dîner passée. En fait je n'avais pas faim, même pas du tout, aussi curieux que cela puisse paraîre je m'étais simplement forcée à avaler une pomme histoire de récupérer quelques forces mais rien de plus. Cette fois vêtue d'un pyjama quelconque je décidais à aller faire un petit somme, enfin si j'y parvenais! Chose curieuse mes difficultés à trouver le sommeil refusaient de s'estomper, les deux premiers jours j'avais tout simplement mit cela sur le compte du dépaysement mais le fait est que nous étions un mercredi et une fois de plus j'avais l'intime conviction qu'il se passerait des lustres avant que je ne m'endorme.

Effectivement, une heure plus tard, après m'être retournée mille et une fois dans tous les sens possibles et inimaginables, après avoir compté dragons et moutons et même tenté une improbable technique de relaxation dénichée dans un bouquin douteux le constat était sans appel : impossible de trouver le sommeil! Le pourquoi de ce comment ne m'était pas inconnu et aussi étrange que cela puisse paraître, le confort de ce lit m'impportunait. Voilà le fautif : ce lit bien trop confortable pour que je puisse y trouver le sommeil.

Oui, c'est paradoxal mais les vieilles habitudes demeurent... Les yeux bel et bien ouverts sans la moindre impression de lourdeur au niveau des paupières, les idées claires je me levais pour changer de tenue : un vieux jean rapiécé au niveau des genoux ainsi qu'un pull noir moulant, mes vieilles Converses noires et une écharpe de laine noire ainsi que des gants de la même couleur. Baguette à la main, un Lumos me fut nécéssaire pour mieux me guider dans ce nouveau terrain de jeu qu'il me fallait apprivoiser étant donné que je n'étais pas encore familère de tous ces couloirs pour me passer de ce sort des plus utile! Le cadran de ma montre m'indiqua une heure bien tardive pour être acceptable dirons nous, 00h25 s'affichait sans le moindre complexe.

En toute logique les couloirs sont déserts une fois le couvre feu passé, surtout lorsque l'on est un mercredi et que le jour suivant est jour de classe. Mais il y a toujours une exception, or cette nuit il ne semblait pas y en avoir. Ou alors était-ce mon arrivée récente ? Oui, ce devait à coup sûr être cela, tout château qui se respecte a ses petits couloirs secrets, ses passages dérobés, ses salles mystérieuses qui ne s'ouvrent qu'à une poignée de veinards. Les souris se faisaient certainement la belle, mais dans mon dos. Remarque, c'était le cadet de mes soucis même si mon actuel poste d'enseignante m'impose de faire respecter le règlement.

Venant de moi, c'est l'hôpital qui se fout de la charité! Combien de fois avais-je violé les règlements de Beauxbâtons, Poudlard ou Durmstrang sans le moindre remord ? Et sans me faire pincer en prime! Inutile de compter, ce serait perdre mon temps en vain! Néanmoins mes vieux réflexes de collégienne demeuraient. A pas lents, feutrés et mesurés je me glissais dans les moindres recoins sombres, je me dérobais à la vue des tableaux aisément. Une fois de plus je ne croisais personne, à ceci près que je pouvais déambuler dans les couloirs à l'heure qui me plaisait, personne ne pourrait me menacer de colle, ou pire : renvoi!

L'air était frais. Une petite brise, chargée de l'odeur du froid naissant se jouait de ma chevelure de corbeau, lui imprimait les mouvements d'une étrange danse, une danse libre et naturelle. Au-dessus de ma tête les étoiles, nombreuses et belles brillaient, illuminaient cette voûte céleste vaste à n'en pas finir et plus sombre encore que l'encre de Chine. Le jardin de Farfélis était bien différent de Poudlard. Primo Farfélis avait un jardin qui je devais l'avouer était parfaitement entretenu. S'y ballader était fort agréable, les odeurs, fraîches et délicates chatouillaient malicieusement mes narines, en définitive je m'y attardais plus que nécéssaire. Dans un petit coin de mon cerveau je rangeais cet instant.

Un nouveau coup d'oeil au cadran luisant m'indiqua 01h00 du matin. La Grande Tour était quelque part par là, mais n'ayant point eu l'occasion de me dégourdir les jambes dans ce nouvel environnement il m'était quasiment impossible de me repérer.

Un croassement sinistre déchira le silence de la nuit ça et là ponctué par le bruti des lucioles. Des ailes noires étendirent leur empire, le vent s'engouffra délicatement dans les plumes souples et adaptées, l'oiseau de malheur plana. L'oeil alerte; la tête bougeait de temps en temps, de droite à gauche. Un autre croassement déchira le voile nocturne.

Arrivée devant cette tour je sortais ma baguette, un petit coup sec sur la lourde porte suffit à l'ouvrir. Toutefois je me retint de me lancer à l'assaut de ces marches, j'avais ouï dire qu'il y en avaient en tout et pour tout 2000! Se fatiguer est un excellent moyen pour dormir certes, mais 2000 marches...


* 2000 marches... Bon allez... *

Soupirant, je mit un pied sur la toute première marche puis un autre et ainsi de suite. Malheureusement les escaliers étaient en spirale et j'avais beau être une habituée des hauteurs, il n'empêche que mon coeur commençait à changer de bord. Aux dernières nouvelles j'en étais à 426 marches... Un autre effort... 2000 marches, ce n'est pas si terrible que cela!

Si, en fait si! A la marche numéro 1003, le souffle court, irrégulier, les jambes douloureuses je me décidais à employer un autre moyen. Et de loin moins épuisant!
Quelques secondes plus tard je me posais gracieusement sur le bord de la vieille tour. Mes pieds fins gardaient un parfait équilibre. Dos au vide j'inspirais avec ravissement cet air frais qui s'engouffrait dans ma chevelure et menaçait de m'envoyer en l'air.
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