Bruits de pas et hurlements [PV Yuyelle]

La jeune Evangeline était arrivée depuis peu dans l'académie... Et il fallait bien l'avouer, elle n'arrivait absolument pas à s'adapter. Aucun cours pour le moment, elle n'avait pas eu l'occasion de se frotter de près à la collectivité, sautant... tous les repas depuis qu'elle était arrivée à l'école, l'avant-veille au matin.

L'air toujours aussi mort, les yeux éteints, la peau pâle comme celle d'un cadavre... Sans compter ses allures étranges, et son visage tiré par le manque de nourriture, l'enfant marchait, tel un zombie, un fantôme, dans les couloirs de la grande école, sans penser à rien. Ou presque.

¤Evy, Evy...
Mais que fais-tu donc là...
Regarde-toi, un cadavre ambulant...
Tu es encore pire qu'avant !
Remue-toi, mon dieu...¤

*Non, tais-toi...*

Dans sa main droite se tenaient un magnifique violon et son archer. Mais Evangeline, d'un pas lent, le faisait trainer sur le sol, alors qu'elle regardait le plafond, semblant voir des choses que les gens ne pouvaient distinguer...

Bon.
Eh bien.
N'avait-elle pas un petit bonbon à la violette, quelque part par là ? Ah, si. Dans sa poche. Machinallement, elle en sortit un et le porta à sa bouche. Le suçant doucement, afin d'imprégner sa langue de ce goût si léger, elle entamma un frêle fredonnement qui donnaient d'autant plus un air macabre à la scene que la jeune fille passait dans un couloir peu éclairé.

Eclairé tout de même, rassurez-vous donc.

Mais c'est alors qu'elle passait par un coin qu'elle n'avait jamais vu, tournant à l'angle du fameux corridor, au pied d'un escalier, que quelqu'un, passant, la heurta de plein fouet.

"Ah !"

Evangeline, sur le coup, tomba à terre. Doucement, elle releva ses yeux éteints vers la silhouette qui l'avait violentée sans le faire exprès, puis, une expression de peur paranoïaque passa sur son visage.

Mince.
Elle recommençait.
Une crise d'effroi ?

Sautant sur ses pieds, les yeux équarquillés, la bouche entrouverte, le visage métamorphosé par la peur panique, elle dégaina un couteau (car oui, elle l'avait récupéré, celui que la brave Morgana lui avait confisqué !) et le tendit devant elle, afin d'empêcher la personne d'approcher.

"N'approchez pas !
N'approchez pas ou je vous tue !
Qui êtes-vous ?!
Que me voulez-vous ?!"

La respiration saccadée, elle attendait une réponse...
Pauvre Yuyelle. Elle n'avait rien demandé à personne.

// Yuyelle n'arrivait pas à travailler, décidement, ce n'était pas son jour. Ce matin, son réveil n'avait pas sonné, heureusement qu'elle n'avait pas de cours de prévu, mais elle aurait voulu travailler pendant la matinée. Et puis, voilà qu'elle renverse son thé au citron sur ses vêtements propres. Retour à la case départ, c'est à dire à sa chambre pour se changer en espérant que se serait les seuls catastrophes de la journée. //

** Il suffit plus que je tombe dans les escaliers et ce sera le top du top ! **

// Elle marcha donc d'un pas rapide et rassuré vers l'endroit voulu. Elle arriva dans un corridor, elle n'avait plus qu'à tourner et de monter l'escalier pour arriver à la Salle des professeurs. Mais, elle n'arriva pas jusqu'à là. En arrivant au tournant, elle heurta de plein fouet une jeune fille amaigrie. D'un seul coup, elles lachèrent la même exclamation.//

- Ah

// La jeune fille tomba à terre sur le coup, Yuyelle réussit à garder son équilibre. Elle fut surprise par l'allure de la jeune fille. Celle-ci ressemblait à un zombie, un fantôme, elle était extrêmement amaigrie. Tout de suite, Yuyelle fut prise d'un sentiment pour la fillette. Surtout, que celle ci eut une expression de peur sur son visage. Yuyelle n'inspirait jamais la peur, elle se sentait mal à l'aise. Soudain, la fillette sortit un couteau en lancant de grand geste vers la professeur d'Histoire de la Magie. La jeune femme ne savait comment réagir. De plus, l'élève lui interdisait d'approcher, en menaçant de la tuer. Elle prit son courage à deux mains et décida d'avancer. Il fallait absolument l'aider. //

- N'aies pas peur ! Je suis Yuyelle Eipples, professeur d'Histoire de la Magie et Directrice de Sobronf. Je veux seulement t'aider. Je n'ais pas fait attention. Excuse-moi de t'avoir bousculer.

// Yuyelle avanca encore et lui tendit son bras, pour que la jeune fille le prene en se relevant. En espérant que celle ci ne la toucherait pas avec son couteau. Avec un peu de chance, tout ça se résolverait sans trop de mal. //

** Décidément, ce n'est vraiment pas mon jour ! **

La jeune fille put assez facilement remarquer que cela n'était pas quelqu'un de bien méchant, au contraire. En plus, son "aggresseur" n'en était pas vraiment un... Et puis... C'était une jeune femme ! Charmante, en plus de cela. Pas vraiment le genre de personne à essayer de tuer son prochain. De plus, elle se présentait, d'une voix douce et soucieuse, comme étant professeur à Farfelis, et directrice d'une des quatres maisons.

Ah ? Vraiment ?
Les sourcils de la jeune fille se défronçèrent un peu, alors qu'elle baissait son couteau, fixant toujours la jeune femme de ses yeux gris... sans vie.

Non, elle ne prit pas la main de son ainée pour se relever. Jamais elle n'accepterait de prendre la main de quelqu'un en qui elle n'avait pas encore confiance. Ainsi, doucement, elle se releva, faisant face à son professeur, lançant de furtifs regards à gauche, à droite, comme un animal en cage qui essayait de s'assurer qu'il avait la possibilité de s'enfuir si jamais on tentait de lui faire du mal.

Enfin, son regard gris se reposa sur Yuyelle, la fixant du plus profond de ses pupilles sans couleur. D'une voix craintive, mais tout de même assez calme, et forte, Evangeline répéta, comme un robot essayant d'entrer une donnée vocale dans son fichier-source

"Yuyelle Eipples..."

Rangeant son couteau dans un repli de ses vêtements, Evangeline baissa enfin les yeux, le regard en fuite, ne pouvant tenir plus longtemps un échange visuel avec un professeur qui semblait si... pur...

La jeune fille lui fit alors à nouveau entendre sa voix, à présent calme, neutre... mais avec un fond de désespoir à peine perçeptible, qui pouvait tout de même laisser en pitié pour cette créature prise d'inexplicables problèmes mentaux

"Je vous pardonne... Je me suis emportée."

Elle releva les yeux vers la jeune et jolie jeune professeur, finissant par lui avouer son identité

"Evangeline Khanevara...
La directrice vous as peut-être déjà parlé de moi..."

Puis elle rebaissa le regard, sur le côté, observant un peu tout autour d'elle, comme si elle avait l'impression que quelque chose de menaçant pouvait surgir des murs ou du coin de tapis...

// Yuyelle présentait toujours sa main à la jeune élève mais celle-ci ne la prit pas, préférant se relever par elle-même. Elle semblait craintive, regardant sans cesse autour d'elle, comme si une monstrueuse bête allait surgir à n'importe qu'elle instant. Cependant, signe encourageant, l'élève abaissa son couteau et le rangea dans les plis de ses vêtements en répétant le nom de la jeune femme tel un robot qui analysait une donnée. //

** Etrange, décidement, aujourd'hui, j'aurais tout vu **

// La jeune élève commenca à calmer et se présenta tout en acceptant les excuses de Yuyelle. Elle s'appelait Evangeline Khanevara. Encore plus étrange, la jeune demoiselle lui demanda si la Directrice lui avait parlé d'elle. //

- Non, Evangeline, la Directrice ne m'a pas parlé de toi. Aurait-elle du ?

// Puis, Yuyelle se rappela du couteau, Evangeline l'avait rangée dans les plis de ses vêtements, elle l'avait donc toujours en sa possession. En tant que professeur, il était du devoir de Yuyelle de récupérer ce couteau. L'élève pourrait se blesser ou blesser les autres. //

- Evangeline. Donne moi ton couteau, s'il te plait. Tu n'as pas le droit de l'avoir en ta possession. Tu risque de te blesser. Donne le moi, s'il te plaît. Je ne te ferais pas de mal. Je veux juste récuperer le couteau.

// Yuyelle s'avanca lentement et calmement vers Evangeline, espérant que celle-ci accepterait de lui donner son arme. //

La jeune fille, qui regardait toujours son professeur, de ses yeux sans teint, ne manifestait apparemment ni joie ni deçeption en entendant que la directrice n'avait pas parlé d'elle au professeur d'histoire de la magie. Toujours très calme, elle fixait son ainée, sans un mot.

Morgana aurait-elle dû parler à Yuyelle de la petite Evangeline ?
Oui, certainement.
La prévenir, dumoins. Lui annoncer que l'enfant avait quelques... problèmes psychologiques, psychiatriques, entrainant violence, peurs, effroi, autodéfense, hallucinations... Et une paranoïa sans bornes, qui pouvait lui donner des façons de réagir... Assez spéciales.

Enfin !
Si la directrice n'avait rien dit... Evangeline ne rajouterait rien à ce sujet sans que ses professeurs ne se posent des questions par eux-mêmes. Ainsi, de sa voix neutre et calme, tout de même lunaire, comme perdue et rêveuse, elle répondit, très vaguement

"Je l'ignore..."

Puis, la jeune fille remarqua... Que son professeur s'était rappellé de ce port de couteau... Ah. Oui. C'était vrai. Il n'y avait pas le droit aux armes blanches, dans l'école. Aux paroles de Yuyelle, commença une bataille interieure entre Evangeline et... Cette voix qui ne la quittais plus

¤Vas-y, Evy, donne lui ce couteau...
De toutes façons tu n'en as pas besoin !
C'est une arme de Moldu¤

*Non ! J'en ai besoin... Je...
Ne le donnerai à personne...*

¤Petite idiote !
Dépèche toi, ou elle te le prendra par la force !¤

*Silence ! Je n'ai pas besoin de toi...*

Regardant tour à tour le visage de son professeur... puis sa main, puis son visage, puis sa main... Evangeline finit par fixer, à nouveau, les jolis yeux de sa superieure, une nouvelle vague de peur inexplicable transformant son visage de poupée.

Dégainant à nouveau son couteau, elle le serra cette fois contre elle, contre son coeur, ses deux mains sur la lame, légèrement en retrait, alors que ses yeux exprimaient à nouveau de l'effroi...

D'une voix transformée, plus aggressive, déchirée, mais également remplie de cette peur incompréhensible, de cette phobie compliquée, la jeune fille lança

"Non !
Non...Non...
C'est à moi !
Vous ne pouvez pas...
C'est à moi...
Vous n'avez pas le droit de le prendre..."

Reculant, sur la défensive, elle se heurta contre le mur et ne put aller plus loin. Ses yeux effrayés rivés sur Yuyelle, comme si elle allait lui sauter dessus pour l'étrangler, elle serrait toujours son couteau contre elle, alors que sa tête remuait doucement, presque tremblante, alors qu'elle se renfermait dangereusement sur sa crise... montant graduellement en un état de folie...

Elle se répétait, comme si on allait lui enlever une partie d'elle-même, comme si l'on la promettait à une scéance de torture

"Non... Non... Non...
C'est à moi... A moi..."

// Yuyelle regarda avec insistance la jeune enfant en proie à une crise de paranoïa. Celle-ci serrait son couteau, de peur que son professeur s'en empare. Yuyelle ne sut comment réagir. Il est vrai que la directrice ne lui avait pas parler de cet élève. Mais, elle aurait peut-être du. Cette élève était perturbée. Yuyelle était peinée en voyant la réaction de l'enfant, et voulait absolument l'aider, coûte que coûte. Elle se sentait inutile fâce à la jeune fille qui entamait un combat avec son subconscient. Seule, la demoiselle savait ce qu'elle ferait, et Yuyelle ne supportait pas cela. Elle n'avait aucun moyen d'agir, aucun moyen de l'aider, et c'était un sentiment insupportable. On aurait dit que l'enfant avait peur d'elle même. Et la professeur ne savait toujours pas quoi faire, pourtant l'élève la regardait quelques instants pour ensuite fixer le couteau qu'elle tenait toujours sur son coeur. Il était grand temps d'agir pour le bien être de la jeune fille et pour la sécurité de tous. //

** Mais que faire ? Je ne vais quand même pas prendre le couteau de force. Non, pas possible. Jene peux pas la laisser non plus avec cette arme. Elle risque de se blesser. Que faire ? Bon, Yuyelle, tu es une sorcière. Réfléchi, la solution doit être là sous tes yeux... **

// Soudain, la jeune fille se mit à parler aggressivement. Elle devenait presque menaçante mais conservait toujours la peur qu'elle avait en elle. La demoiselle ne voulait pas que Yuyelle s'empare de son bien, le couteau qu'elle tenait très fort, sérré de ses deux mains, contre son coeur. Et elle commença à reculer, seulement elle se heurta contre le mur et fut coincé entre sa professeur et ce même mur. Aucune issue, elle était comme piégée, enfermée dans une prison qui n'en était pas une. Yuyelle s'avanca lentement vers l'enfant apeurée. Elle en éprouvait de la pitié, ou plutot de la sensibilité. L'enfant était malade, c'était évident, et la professeur décida qu'il était temps de prendre les choses en main et d'aider cet enfant. //

- Voyons Evangeline ! Donne moi cette arme, je ne te ferais aucun mal. Regarde toi, regarde dans quelle allure tu te renferme ! Qu'a tu ? Y a t-il quelque chose qui te tracasse ? Qui te fait peur ? Tu peux m'en parler, tu sais. Je ne suis pas là pour te juger mais plutot pour que tu sois mieux, que tu te sente mieux.

// Yuyelle eut alors un moment d'hésitation. Elle ne pouvait laisser le couteau à son possesseur. //

- Donne moi ce couteau. Après nous parlerons plus calmement. Si tu veux, je t'enmènerais à l'infirmerie. Tu as besoin de te reposer. Et depuis combien de temps, ne t'es tu pas nourri convenablement ?

** Pauvre enfant ! Elle a vraiment besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle. **

// Yuyelle essaya de materner Evangeline pour que celle-ci ai confiance en elle et lui donne le couteau. Elle commencait à s'attacher à cet enfant, isolée, en proie à de terrible doutes et peur qui n'appartiennent qu'à elle. //

- Allez Evangeline. Sois raisonnable. Laisse moi t'aider !

La jeune fille regardait toujours Yuyelle de ses yeux gris, sans teint, alors qu'elle maintenait sa position repliée, à la défensive, le couteau bien serré contre elle, étroitement maintenu entre ses doigts fins et squeletiques. Elle ne réagissait pas tellement aux essais de rapprochement de son professeur, mais, la fixant toujours, elle finit par bien entendre ses paroles, et ses doigts purent se desserer doucement de son arme blanche...

SHGLING

Soudain, le couteau heurta le sol, tombant des mains de la jeune fille, qu'elle avait a présent en sang... Mais elle ne semblait pas le remarquer, regardant toujours Yuyelle, sans un mot.

Avait-elle peur ? Oui, certainement.
Mais se confierait-elle à son professeur ?
Non. Ou... Du moins... Pas aussi facilement, c'en était certain.
Tellement reservée... Tellement paranoïaque...

Sa voix, calme, mais craintive, murmurrée, répétait, tel un automate

"Votre aide... Que je me sente mieux..."

Puis, redressant totalement la tête, sa folie reprenant un instant le cour des choses, la jeune fille eut un large sourire, sur ses lèvres peintes, un sourire étrange, effrayant, comme ceux des diablotins, alors qu'elle disait, d'une voix étragement aigue

"Mais je vais bien, je vais bien !
Je suis une jeune fille comme les autres !
Oui, normale. Normale. Je n'ai pas besoin d'aide."

C'en était sûr, elle ne savait pas ce qu'elle disait. Elle ne savait pas ce qu'elle était... Et également... Elle ne comprenait pas que quelqu'un veuille l'aider... Pourquoi l'aiderait-on ? Jamais elle n'avait eu d'aide, auparavant... Pourquoi aiderait-on...

Une fille... normale ?

Yuyelle fixait également la jeune fille. Ces jolis yeux bleus rencontrant les yeux gris, sans vie de l'enfant. Celle-ci serra le couteau qu'elle tenait encore dans les mains. Elle le serra si fort qu'un bruit survint et que l'arme heurta le sol lourdement. Elle venait de lâcher son couteau, l'arme qu'elle ne voulait pas donner à son professeur se trouvait à présent sur le sol.
Des maigres mains de la jeune demoiselle coulaient un liquide rouge...

Du Sang !

Evangeline venait de se couper, et des goutellettes rouge s'enfuyaient de ses doigts squelletiques pour se répandre sur le sol. Le sang de Yuyelle ne fit qu'un tour. Elle s'approcha rapidement de l'élève, ou plutôt du couteau. Il ne fallait pas encore plus effrayer la jeune fille qu'elle ne l'était déjà. Elle se baissa et prit le couteau, en tremblant légèrement. Un frisson lui parcourut lorsqu'elle s'en empara. Sur la lame, on pouvait apercevoir un léger écoulement de sang de la jeune fille, le professeur prit un mouchoir et le nettoya.
Enfin, elle se releva et regarda encore une fois l'enfant. Celle-ci était en proie au doute. Elle répétait ce que la jeune femme avait dit, tel un robot fabriqué à la chaîne.
Soudain, celle-ci s'adressa à son professeur, d'une voix inquiétante. Un fin sourire apocalyptique se dessinant sur ses lèvres rouges. Un second frisson envahissa Yuyelle, elle eut la chair de poule [ou d'ampoule xD] et les poils de ses bras se redréssèrent d'un seul coup.

"Mais je vais bien, je vais bien !
Je suis une jeune fille comme les autres !
Oui, normale. Normale. Je n'ai pas besoin d'aide."

Que répondre à cela. Yuyelle ne le savait pas. Normale ! Cette jeune fille était telle normale ?
Elle se prenait pour quelqu'un qu'elle n'était pas. On aurait dit qu'elle avait deux facettes, et qu'elle ne voyait pas ce qu'elle était devenue. Surement n'était-elle pas comme ça précédemment.

- D'accord Evangeline, je te crois ! Tu es une fille normale, tu n'as pas besoin de mon aide. Mais, laisse moi quand même t'emmener à l'infirmerie. Ta plaie, bien qu'elle soit légère, risque de s'infecter. Et je ne suis pas la plus apte ici à te soigner. Je ne connais que très peu de sortilège de médecine et je préfère t'emmener voir l'infirmière.

Yuyelle avait débité ses phrases lentement, mais d'une voix qui laissait paraître un malhaise évident. Mais, la jeune femme reprit rapidement ses esprits et sa voix se devait d'être ou du moins de paraître assuré.

** Peut-être devrais-je également l'emmener voir la Directrice. Elle saura obligatoirement quoi faire et je pourrais lui remettre l'arme de l'enfant. **

La jeune femme ne savait plus quoi faire. Tout cela la dépassait. C'était la première fois qu'elle fesait fâce à une telle situation. Certes, elle était courageuse, mais le courage ne lui apportait aucune issue. Tant de choses lui traversait la tête... Des formules, des idées, mais rien qui aurait pu aider l'enfant.

- Peut-être qu'il faudra prendre rendez-vous avec la Directrice, Evangeline. Ce serait peut-être préférable. Ne crois pas que je vais te punir, je cherche juste à comprendre ton attitude. Qu'en dis tu ?

[J'ai décider d'enlever mes petites barres que je mettais avant^^ J'étais la seule à faire ça, et puis, je trouve maintenant que c'est mieux sans et moins compacte xD Bref...]

Evidemment, il n'était pas facile de réagir face à une personne telle qu'Evangeline... Elle semblait à la fois si débousollée et étrange... Elle avait de telles paroles ! De telles expressions ! De telles réponses ! Difficile de la laisser ainsi, mais également difficile de faire quelque chose pour elle... Et la pauvre Yuyelle s'était faite tomber dessus par une enfant pareille...

Quelle malchance !

Les paroles du professeur d'Histoire de la Magie résonnèrent dans les oreilles de la jeune fille, qui la regardait à présent, un large sourire sur ses lèvres fines et peintes, alors que ses yeux gris restaient grands ouverts, rivés sur Yuyelle. Apparemment, le professeur était mal à l'aise. Ah oui ? Pourquoi donc ?

A qui donc avait-elle affaire, pour paraitre dans un état pareil ?

Elle semblait absolument vouloir l'emmener à l'infirmerie, dans tous les cas. Et c'en était honorable. Beaucoup de gens n'auraient tellement pas su quoi faire qu'ils en auraient paniqués... Puis abandonné la pauvre enfant ? Mais Yuyelle prenait apparemment tout son courage pour ne pas laisser Evangeline en proie à... elle même ? La xilif, perdant d'un seul coup son sourire, haussa légèrement les sourcils et demanda

"L'infirmerie ?
Pourquoi voulez-vous m'emmener à l'infirmerie ?"

Elle eut un sourire incompréhensible, alors qu'elle s'exclamait, d'une voix enjouée

"Ah ! Peut-être vous êtes-vous fait mal ?
Dans ce cas, il vaudrait mieux y aller rapidement. L'infirmière s'occupera de vous !"

Apparemment... Elle n'avait pas vraiment tilté la présence de ses coupures aux paumes et ne ressentait aucune douleur, tellement son mental prenait un tournant étrange... A l'évidence, lorsqu'elle aurait peu à peu retrouvé une certaine stabilité... Elle aurait mal. Très mal.
Ce n'est pas rien, une plaie aux paumes des mains.

Puis Yuyelle annonça qu'elle voudrait prendre un rendez-vous avec la directrice... A ces mots, l'enfant fronça légèrement les sourcils, disant, d'une voix basse et incertaine, comme remplie de doutes

"Mademoiselle... Morgana ?
Vous voulez la voir ? Pour parler de moi ?"

Ses yeux recommençèrent alors leur travail d'observation, alors qu'elle regardait à droite, à gauche, puis au-delà de Yuyelle qui s'était approchée. Par où pourrait-elle s'enfuir, s'il y avait un problème ? Sans plus regarder son professeur, Evangeline balbutiait, d'une voix peu assurée

"Mon attitude ?..."

La réponse de l'enfant laissa Yuyelle dans le doute. Mille et une questions se faufilèrent dans son esprit. Elle n'arrivait plus à penser convenablement. Tant de questions sans réponses. Tant de choses étranges qu'elle ne comprenait pas...
Mais pourquoi croyait-elle que sa professeur s'était blesser ? C'était le monde à l'envers ! C'était pourtant bien l'élève qui s'était couper, pas elle ! Elle voyait bien le sang, s'écoulant lentement entre les maigres doigts de la fillette. Pourtant, celle-ci ne ressentait aucune douleur.
Comment cela fut-il possible ?
Bien que la plaie semblait superficielle, l'enfant devrait ressentir une douleur ou du moins un picotement...
Décidement cette jeune fille était étrange...

- Mais... Non... Je ne me suis pas fait mal... Voyons... Tu ne t'ai pas aperçu de tes coupure sur tes mains ?! Tu as serré ton couteau tellement fort, que tu t'ai blessée ! Regarde tes mains... Elles sont pleines de sang !

Yuyelle lui avait répondu avec beaucoup d'hésitation, s'arrétant de nombreuses fois, accentuant malgré elle, les fins de mots. Elle lui avait proposé ensuite un rendez vous avec Morgana, la charmante Directrice de l'établissement.

Mais, elle n'aurait pas du... Ce fut une grave erreur !

La jeune enfant fut de nouveau prise dans cette incertitude qu'elle avait quittée que de très peu instants.
De nouveau, la peur, l'anxiété, une inquiétude permanente, une crainte éternelle qui l'empéchait de vivre. Cette angoisse, cette appréhension, tant de mots pour exprimer un même sentiment.
La Peur !
L'enfant, fuyait le regard de Yuyelle, regardant obstinément à droite, puis, à gauche, puis à droite et de nouveau à gauche, s'arrêtant que de brefs instants dans la direction de Yuyelle. Ses yeux gris, cherchant aveuglement une issue, qui n'existait pas. Yuyelle bloquait le chemin, c'était l'unique obstacle, avant d'être libre.

Libre ?!

Yuyelle voyait que ça faisait longtemps que la pauvre enfant n'était plus libre.
Soudain, Evangeline balbutia d'un voix mal assuré, répétant deux mots qui pour elle était comme incompréhensible. Pas qu'elle ne les connaissaient pas. Non. Elle cherchait plutôt le rapport qu'il y avait avec elle.

Yuyelle regarda l'enfant avec sensibilité. Elle réfléchissa maintes et maintes fois, sur la façon de parler à la jeune fille. Elle pesa ses mots précisement, cherchant les plus aptes à faire comprendre à l'enfant tout en lui enlevant la peur. Bien que ceci serait déjà beaucoup plus difficile.

- Si tu ne veux pas, il n'y a pas besoin d'y aller. Je veux, tout d'abord, que tu te calme. Pas que tu sois énervé... Non, loin de là ! Je veux juste que tu n'ai plus peur. Il n'y a aucune raison d'avoir peur. Je ne veux pas te faire de mal... Je veux seulement t'aider. Mais, c'est toi qui a les cartes en main. Tu décide de ce que tu veux faire et je respecterais ton choix.

** Cependant, ne crois pas que je te laisserais faire n'importe quoi. **

Prenons soin de noter que les mots de Yuyelle au sujet des mains ensanglantées d'Evangeline ne parvirent certainement pas aux oreilles de cette dernière, l'enfant ne répondant rien, ne prenant même pas la peine de regarder ses mains...

Mais il en venait au sujet de l'entrevue avec mademoiselle la directrice. C'en était autre chose.

La jeune fille qu'était Evangeline, même si elle regardait à droite, à gauche, avec un regard fuyant, n'en écoutais pas moins les paroles attentives et posées de son professeur d'Histoire de la magie... Ah... Oui... Si elle ne voulait pas, elle n'avait pas besoin d'aller voir Morgana... Mais Yuyelle, un instant auparavant, avait dit que cela serait bien... Si ça se trouve, cela serait vraiment bien ?

Alors...
Que choisir, au final ?

Les mots du professeur atteignaient l'enfant xilif, même si cela ne se voyait absolument pas. Se calmer ? Elle ne voulait pas la voir énervée ? Mais elle n'était pas du tout énervée ! Quelle étrange jeune femme ! Au pire, elle pouvait être effrayée. Au pire, elle pouvait être sur la défensive. Je vous l'accorde. Mais énervée ! Certainement pas.

D'un autre côté...
Yuyelle n'avait pas tout à fait tort : Il fallait tout de même que la jeune fille se calme avant de faire quoi que ce soit...

Alors, se redressant doucement, Evangeline, au prix de maints efforts, fixa ses yeux gris, sans teint, sans vie, sur son ainée, et répondit, avec calme, semblant avoir retrouvé une certaine stabilité, en un instant, changeant presque totalement de facette...

"Si vous jugez cela utile,
Je ne m'y opposerai pas, mademoiselle."

Mais, fronçant légèrement les sourcils, douteuse et craintive, elle baissa le regard et ajouta, d'une voix moins sereine, plus douloureuse

"Mais vous ne pourrez jamais, quoi que vous fassiez, m'ôter mes craintes et mes peurs..."

Puis, relevant le regard, haussant légèrement les sourcils, elle ajouta, d'un ton cette fois calme, rempli de neutralité, sans aucune vie derrière cette interrogation

"Vous ne vouliez pas aller voir mademoiselle l'infirmière ?"

Yuyelle, toujours dans ses pensées, écouta, sans réfléchir, l'enfant. Celle-ci ne s'opposait pas au rendez-vous avec Morgana. Serait-il possible que Yuyelle avait mal entendu ? Non, apparement, la jeune enfant était sérieuse, redevenant pour un instant une enfant stable, enfin presque...

Yuyelle l'a dévisagea, ne sachant quoi penser. Etait-il utile de prendre un rendez-vous avec la Directrice ?! La jeune enseignante ne le savait pas. Peut-être était-il préférable de prendre un rendez-vous. Morgana saura quoi faire, et puis il faut mieux l'informer de ce qui c'est passer. Elle en serait reconnaissante, c'est normal qu'elle sache ce que se passe dans son école. Et puis, la directrice de Sobronf pourrait ainsi lui remettre le couteau de la Xilif. En espérant que cette fois, cette arme serait sous bonnes gardes.
Oui, c'était la bonne solution. La désicion était prise, Yuyelle emmenerait Evangeline au bureau de la Directrice.
Mais l'enfant ne risquait-il pas de changer d'avis, ne comprenant pas pourquoi c'était nécessaire. Dans le doute, Yuyelle préféra lui redemander gentiment, mieux vaut deux fois qu'une.

- Est-tu sûre de vouloir y aller ? Tu ne changeras pas d'avis après, j'espère.

La jeune femme attendait, perplexe, la réponse de l'enfant. Elle espérait secrêtement qu'elle serait positive mais ce n'était pas elle qui décidait de tout. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était attendre et espérer...

Puis, l'enfant redevint craintive et tourmentée. Elle ajouta en baissant le regard, que sa professeur ne pourrait jamais lui enlever ses peurs. Certes, cela était vrai, seule Evangeline le pouvait. Mais Yuyelle serait là si elle avait besoin d'elle.

Enfin, d'une voix inerte, la jeune enfant regarda Yuyelle, un léger soucil relevé, pour lui demander si celle-ci voulait aller à l'infirmerie.
L'infirmerie ?! Pourquoi ? Yuyelle avait oubliée que son élève s'était blesser. Tant de rebondissement, lui avait fait perdre le fil de l'histoire et elle se rappela l'incident.

** Etait-il nécessaire d'aller à l'infirmerie ? Elle ne semble pas ressentir de douleur, pour l'instant. Je pense que ça peut attendre. Au pire, lors du rendez-vous avec la Directrice, on pouvait appeler l'infirmière pour qu'elle soigne Evangeline. **

Peut-être que ce n'était pas le bon choix, mais personne ne pouvait le savoir à l'avance. Tout le monde faisait des erreurs, et Yuyelle souhaitait réellement que celle-ci n'en serait pas une.

- Je pense qu'il est préférable de prendre, d'abord, un rendez-vous avec la Directrice. Je verrais l'infirmière après. Si tu es d'accord, j'envoie, toute de suite, un hibou à Morgana, ainsi on pouvait avoir un rendez-vous rapidement.

Pendant que la petite réfléchissait, Yuyelle leva sa baguette et appela sa chouette Angie à l'aide d'une formule magique pour que celle-ci arrive rapidement. Peut-être l'oiseau serait-il d'une bonne compagnie pour la jeune fille...

(^^ Alooors... Il y a un petit truc : J'ai commencé depuis un moment, un topic avec Morgana qui s'est passé après celui avec Yuyelle, mais elles n'ont pas eu encore le rendez-vous. Dooonc, si tu le veux bien, l'on peut evidemment envoyer un hibou à la directrice dans notre topic et n'avoir un rendez-vous que le lendemain ou deux jours plus tard, comme ça, ce sera cohérent \o/ J'espere que tu comprends cque jveux dire :])

La jeune fille qu'était Evangeline ne broncha pas lorsque Yuyelle lui reposa la question. Etait-elle sûre de vouloir y aller ? Mais qui donc avait dit qu'elle voulait y aller ? Elle acceptait d'y aller uniquement parce que Yuyelle semblait y tenir et trouver cela necessaire. Alors, regardant son professeur de ses yeux morts, sans teint, l'enfant lui répondit d'une voix morne et calme

"Si cela est necessaire, oui, mademoiselle."

Lorsque Yuyelle parla ensuite du rendez-vous avec la directrice qu'elle mettrait en premier plan et de l'infirmière qu'elle ratachait en second, Evy aquiesça doucement, sans mot dire. Si cela convenait à son professeur, alors cela irait pour elle aussi. Mais où est-ce que Yuyelle trouverait un hibou ? A la volière, bien sûr. Mais la volière, c'était haut et loin. Et la jeune fille devait porter son violon, en plus d'elle même, alors qu'elle avait déjà bien mal aux jambes. Alors, tandis que Yuyelle parlait, expliquant ce qu'elle allait faire à partir de ce moment-là, Evangeline s'appuya contre le mur, puis s'y laissa glisser jusqu'en position assise, calant son violon et son archer entre son ventre et ses jambes qu'elle avait de repliées.

Un rendez-vous rapidement.
Rapidement.
Oui, rapidement.
Il vallait mieux que cela soit rapide, tout compte fait, Yuyelle, tout comme Evangeline, en serait débarassés. Mais pourquoi donc se professeur se préoccupait-il donc autant de l'état de la jeune fille ? Parce qu'elle avait de la pitié ? Ou bien parce qu'elle sentait que si elle laissait une pareille enfant seule, sans surveillance, elle pouvait être dangereuse pour les autres, avec ses armes, ses changements d'humeur, ses craintes abusives et sa violente paranoia ? Finallement, ni l'une ni l'autre n'était très louable. La pitié... Bah ! Cela sous-entendait quelque chose de pitoyable. Sur lequel on s'apitoie. Mais Evangeline n'avait pas besoin d'être plainte. Certes, elle était détruite, certes, elle allait mal... Mais elle n'avait ni besoin de se plaindre, ni besoin de la compassion des autres... Bien que cela, au fond, devait forcément la toucher quelque peu, elle qui n'avait jamais eu l'attention de personne, auparavant...

Toujours assise contre le mur, l'enfant releva le regard vers son professeur, haussant légèrement les sourcils.

Eh bien ?

Sujet: Re: Bruits de pas et hurlements [PV Yuyelle] Dim 14 Sep 2008 - 14:31

[ok pas de probleme pour le pose avec Morgana. On le fait quand tu en as envie et avec de la cohérence xD Désolé pour le retard, je m'en sors plus avec les devoirs^^]

Oui, Yuyelle pensait qu'il était necessaire d'avoir un rendez-vous avec la Directrice. Peut-être que cela permettrait de régler certains problèmes ou au moins essayer de comprendre l'étrange enfant. En y réfléchissant, un rendez-vous avec Morgana aurait peut-être un aspect positif, enfin la jeune femme l'espérait réellement.
Soudain, Angie, la chouette de Yuyelle arriva. A ce moment, elle regretta un instant de l'avoir appeler, elle n'aurait pas un rendez-vous aujourd'hui, cela était certain. La chouette ne lui était d'aucune utilité, enfin... Vu qu'elle était là, Yuyelle décida quand même d'envoyer une lettre à la Directrice, on ne savait jamais...
Elle sortit donc un bout de parchemin, et écrivit :

Citation :: Bonjour Madame Mostëdra

J'aimerais prendre un rendez-vous au plus vite avec vous et Evangeline Khanevara, à propos d'un incident qui est arrivé aujourd'hui.
J'espère que cela ne vous dérangera pas de nous recevoir. Envoyez moi un hibou pour me transmettre votre réponse.

Yuyelle EIPPLES, professeur d'HDLM et Directrice de Sobronf

La jeune femme relisa son petit bout de papier et l'accrocha sur la patte d'Angie. Cependant, elle ne savait pas si elle devait envoyer directement la chouette ou attendre encore un peu. Enfin, elle se décida et la chouette senvola vers le bureau de la Directrice.

Yuyelle regarda alors Evangeline. La jeune femme ne lui avait pas parlée depuis quelques minutes maintenant, et l'enfant n'en était pas dérangée. Elle vaquait à ses occupations, son violon à la main. Yuyelle regarda encore un instant l'enfant et décida d'interrompre le silence.

- Je viens d'envoyer une lettre à la Directrice. Elle nous recevra au plus vite. Maintenant, que vas-tu faire ? Veux tu aller à l'infirmerie ou préfère tu que je t'accompagne dans ta salle commune ?

** Ou peut-être dans mon bureau... Je lui mettrais au moins un bandage après l'avoir désinfecté. J'ai sûrement tout le nécessaire dans mon bureau **

Yuyelle réfléchissait, elle plissait ses yeux. C'est vrai qu'elle commencait à être fatigué et à avoir faim.

- Ou préfère tu manger quelque chose dans la Salle à Manger ?

Sujet: Re: Bruits de pas et hurlements [PV Yuyelle] Sam 11 Oct 2008 - 22:15

(Navrée pour le retard o__o J'étais PERSUADEE avoir répondu !! Tu aurais dû me rappeller pour répondre !!! ^^)

Evangeline releva ses yeux gris et sans teint vers la jeune femme qui était son professeur. Elle n'ouvrit pas tout de suite la bouche, restant dans le silence le plus total, pendant que Yuyelle lui demandait ce qu'elle préférait faire, maintenant. Retourner dans la salle commune ? Aller manger ?

Dans tous les cas
Il n'y aurait aucune sécurité.
Bah.
De toutes façons, il n'existait pas de sécurité.
Cela n'était pas possible, dans une école pareille.

Alors, se redressant, la jeune fille répondit, d'une voix neutre, sans un sourire mais sans tristesse non plus, bien que son état amenait bien vite à être désolé pour elle :

"Non, merci.
Vous pouvez me laisser,
Je vais retourner à ma chambre toute seule, mademoiselle."

Elle la regardait toujours fixement, cette fois sans laisser ses yeux vagabonder autour d'elle dans des élans craintifs et impulsifs. Là, elle essayait de persuader Yuyelle et se persuader que tout allait bien, et qu'elle pourrait retourner seule à sa chambre.

De toutes façons, cela n'était pas loin, n'est-ce pas ?
Et la professeur avait sans doute mieux a faire que de l'accompagner ! Déjà, elle avait envoyé la lettre, prit "soin" d'elle... Cela devait suffire !

Alors, pour la convaincre, Evangeline lui adressa un léger sourire doux, tenant fermement son violon du bout de son bras, le bas de l'objet grattant le sol du long couloir...

Sujet: Re: Bruits de pas et hurlements [PV Yuyelle] Mer 15 Oct 2008 - 16:20

[ Pas grave xD C'est vrai que j'aurais du te le rappeler --' Sinon on fais comment pour le sujet avec Morgana. Tu l'a préviens et on en fait un ? Désolé pour ce message très court, j'ai plus du tout d'inspi xD]

Yuyelle fixait l'enfant de ses yeux bleu pendant que celle-ci lui parlait d'une voix monotone.
Evangeline voulait retourner dans sa chambre, peut être était-il raisonnable de la laisser partir. De toute façon, ils auraient un rendez vous avec la Directrice dans peu de temps, donc normalement tout devrait bien se passer, même si il y a toujours des choses que l'on ne controlent pas.
La jeune femme pesa le pour et le contre. De toute façon, elle n'avait aucun droit sur l'enfant, elle ne pouvait la retenir indéfiniment.
Et puis, l'enfant semblait impatiente de partir. Yuyelle était fatiguée, il était peut-être temps de prendre congé l'une de l'autre...

- D'accord. Tu es sûre que tout ira bien ? Sinon je peux t'accompagner il n'y a aucun soucis. Mais si tu es sûre de toi, je te laisse partir. Je vais manger un morceau avant de me reposer...

Yuyelle lui dit cette dernière phrase en rigolant. Les élèves oubliaient souvent que leurs professeurs étaient des êtres humains et qu'ils avaient besoin de manger, dormir et se divertir comme tout être humain.
Elle regarda l'enfant et attendit sa réponse avant de partir. En espérant que rien n'arriverait pendant ce laps de temps...

» Yuyelle Eipples [Professeur Histoire de la Magie] [+Sobronf]