Les interdits sont faits pour être enfreints [ Gabrielle ]

Il faisait nuit noire.

Le crépuscule avait fait place à l'obscurité de la nuit que depuis peu. Alors que le soleil déclinait peu à peu dans le ciel, entraînant ses couleurs rougeôyantes avec lui, la nuit s'installait, apportant avec elle les nombreuses étoiles qui scintillaient dans le ciel tous les soirs. Le château de Farfélis resplendissait dans le noir, ses multiples fenêtres illuminées brillant dans l'osbcurité des facades comme des lucioles. A cette heure-ci - il était vingt-deux heures passées d'une bonne trentaine de minutes - tous les élèves de l'école étaient censés dormir, couchés dans leurs lits respectifs. Etaient censés. A vrai dire, il y a toujours ou presque exception à la règle.

Sur la pelouse noire du parc, une silhouette se déplaçait furtivement, d'un pas vif et silencieux. C'était un jeune homme, grand, bien bâtit, aux cheveux blonds en bataille dont la frange lui tombait en partie sur les yeux sur les yeux. Il était vêtue de son pontalon d'uniforme, ainsi que d'une chemise blanche qui lui appartenait, et dont plusieurs pans étaient rentrés dans son pontalon, tandis que d'autres pendaient à l'extérieur. Cette nochalance vestimentaire était en vérité calculée au millimètre près. En effet, James calculait quasiment tout ou presque. Il avait compris depusi des années qu'un physique avantageux, un style vestimentaire négligé juste comme il le fallait et une nonchalance présente dans tout l'être favorisait la popularité. Et populaire, on pouvait dire qu'il l'était. Enfin, il n'était pas non plus adulé par tout le monde, il ne fallait pas exagéré. Mais bon, il était une sorte d'idole. Et çà lui plaisait d'être au centre de l'attention. Prétentieux ? Il l'était peut-être. Un peu. Ou beaucoup.

Mais que faisait donc James Adams à cette heure si tardive, à l'extérieur du château, en train de traverser le parc ? Je vous disais que James était populaire. En premier lieu, grâce à son physique, à son style. Mais il l'était aussi par son tempérament casse-cou, sa manie d'enfreindre le réglement, son habitude de se prendre des retenues sur la tête tellement souvent qu'il allait bientôt entrer dans les annales, toutes sortes de choses du même genre. Vous avez là toute l'explication de la petite virée nocturne de James. Et puis, les interdits sont toujours faits pour être enfreints, n'est-ce pas ?

Le garçon continua sa course lente jusqu'à ce que la lisière de la Forêt Maléfique n'apparaisse à quelques mètres de lui. Là, il ralentit le pas, regardant autour de lui pour être sûr qu'il n'y aucun adulte susceptible de couper net à sa balade nocturne. Puis lorsqu'il franchit la première rangée d'arbres touffus marquant la barrière que les élèves étaient censés ne pas franchir, James sortit sa baguette noire de sa poche d'un geste vif. Il n'était pas stupide au point de se leurrer sur cette forêt. Le jeune homme se doutait bien que cet endroit n'était pas habité par de gentilles petites fées volantes et scintillantes. Oh que non. Mieux valait être sur ses gardes. Plus il s'enfonçait dans la broussaille, plus James ressentit l'excitaion mêlée d'une légère crainte que lui procurait le fait de s'enfonçer dans une forêt maléfique, où il était interdit de pénétrer. Le frisson du danger, l'exaltation de repousser les interdits, c'était un peu comme une drogue pour le Xilif. Il adorait çà.

Les minutes s'écoulèrent.

James ne ralentissait pas l'allure, même si plus d'une fois, il jettait un coup d'oeil derrière son épaule lorsqu'il entendait une brindille crauqer plus loin. Rapidmeent, il ne vit plus la lisière, et l'obscurité de la nuit semblait encore plus compacte dans cette forêt aux arbres énormes et touffus. Le garçon eut recours au sortilège de Lumos, pour voir devant lui et éviter de se prendre les pieds dans une quelconque racine. En même temps, il se demandait vaguement ce qu'il ferait s'il rencontrait une bête sauvage qui vivait dans cette forêt. Un démon, un être, ou il ne savait quoi. Avec un élan de vantardise, il se dit que de toutes façons, il était doué pour la magie, alors que les bestioles qui vivaient là n'avaient qu'à bien se tenir. Vous me direz, l'insouçiance dangeureuse dont il faisait preuve était très dangeureux. Je vous répondrai que vous avez probablement parfaitement raison. Malgré son assurance, James sursauta lorsqu'il entendit un craquement plus sonore et se retourna d'un bloc. En entendant un froissement parmis les brousailles, le garçon ne songea même pas à éteindre sa baguette. Après tout, s'il devait se faire attaquer, il préférait encore voir son ennemi. James leva sa vaguette, ignorant les martellements de son coeur dû à l'angoisse de l'attente et se prépara à lançer un sortilège. Mais il n'eut pas besoin de faire çà. Au lieu d'un être maléfique, ce fut une jeune fille blonde qui émergea de l'enchevêtrement des buissons et des racines. James baissa alors sa baguette, reconnaissant Gabrielle Delacourt, une fille de son année et de sa maison qu'il connaissait, évidemment. Il la trouvait jolie et attirante, mais ne la connaissait en vérité pas vraiment. Rassuré, James adopta un sourire dont il avait le secret et lui lâcha d'un air décontracté, comme s'il était tout naturel de se retrouver dans un endroit pareil :

- Oh, salut Gabrielle. Un peu plus et je te lançais un maléfice, dis donc. Ce qui aurait été bien dommage.

J’adorais toujours faire le contraire de ce que l’on me demandait, et tout le monde à Farfélis le savait très bien. SURTOUT les professeurs. Nombre de fois ils m’ont cru responsable d’avoir enfreint tel ou tel règlement sans jamais être capable de prouver que c’était moi, alors que oui, en effet c’était bien moi. Je ne me faisais jamais prendre! J’étais subtile et très rapide, en plus d’avoir un très grand talent de persuasion, des pouvoirs de vélane, ça a toujours un certain avantage.

Donc, ce soir là, encore, j’avais attendu que tout le monde dorme dans le dortoir. Il était mieux pour moi qu’il n’y ait pas de témoin, car je dois dire qu’avec mon horrible attitude envers pratiquement tout le monde, mes charmantes colocataires d’hésiterait pas une seconde à aller me dénoncer et ainsi je retournerais illico entre les griffes des deux monstres qui attendaient toujours avec impatience mon retour à la maison afin de passer toute leur frustration de l’année sur moi. Que de joie intense. Heureusement, mes plaques bleues étaient pratiquement partis, il ne restait plus qu’une seule rosse plaque qui avait été faite par magie, sur mon bras… mais je me disais que une seule plaque n’attirerait pas vraiment l’attention… alors j’avais seulement gardée mon top sans bretelle mauve communément appelé tube pour aller dans la forêt. C’était une nuit assez chaude, mais pas assez pour y aller en jupe… j’avais donc mit un jean très pâle avec une ceinture blanche au bout de laquelle il y avait une boucle de ceinture dorée décorée de diamants. J’avais ensuite glissée ma baguette brune contenant un cheveu de vélane. Pas de talons hauts pour aller dans la forêt… si je croisais quelqu’un, il me verrait dans toute l’ampleur de ma *naineté*. En effet j’étais une très petite personne… la plupart des premières années sont de la même grandeur que moi ou bien ils me dépassent… Voilà pourquoi je me promène toujours avec des talons hauts aux pieds.

Je me glissé donc à pas feutré hors de la salle commune des Xilif où tout était silencieux. Dans le château, tout était également très tranquille… J’avais toujours l’impression qu’à chaque coint je tomberais face à face à un directeur, un professeur ou bien pire, le surveillant. Pourtant, à chaque fois, rien de tout cela ne se produisait. Je sortais toujours de là saine, sauve et libre. Une fois que j’avais passé la porte, je me dirigeai vers la sombre forêt maléfique. Une main agrippée sur ma baguette, j’étais prête à tout. Mes longs cheveux blonds et scintillants volaient derrière moi et mes yeux d’un bleu impressionnant brillaient à la lueur de la pleine lune. J’avançais d’un pas rapide vers la lisière.

Une fois entrée à l’intérieur de la forêt, tout devint sombre. Je sortis ma baguette et murmurai «Lumos». Une lumière vive apparut au bout de ma baguette. Je marchai ainsi pendant plusieurs minutes… Je me sentais seule. Je savais bien qu’au fond de moi, lorsque je disais que je ne voulais aucun ami, j’avais tort… J’en avais autant besoin que tout le monde… Pourtant, je préférais toujours me refermer sur moi-même que d’aller vers les gens… mon sentiment de supériorité était seulement une manière bien à moi de cacher le réel sentiment d’infériorité que m’avaient gentiment donné mes parents… Et puis, qui voudraient bien de moi si mes propres parents n’étaient pas capables de m’aimer? Étais-je à ce point un être infâme?

Enfin… je marchais depuis plusieurs minutes quand je vis, au loin, une silhouette… Une grande et belle silhouette de jeune homme qui m’était étrangement familière… Un élève probablement… Je m’approchai donc de cette silhouette. Mais soudain, il se tourna et m’envoya presqu’un sort en plein visage… Mais il se ravisa à la dernière minute, il m’avait reconnu… James Adams… OH que je le connaissais. Il était dans la même maison que moi et en 6e année, lui aussi. Ce beau jeune homme qui faisait rêver presque toutes les filles de l’école. Populaire, bien bâti, il semblait avoir tout pour lui… Mais je ne me fiais pas à ce genre d’apparences… car moi aussi, je semblais avoir tout pour moi… et pourtant…

-Tient tient, salut James. En effet ça aurait été dommage d’attaquer mon corps si beau et parfait. Et que fais-tu ici en pleine nuit?

Il avait bien une tête de plus que moi… j’avais levé ma tête pour pouvoir voir son beau visage…

La baguette que James tenait dans sa main baissée continuait de briller d'un halo de lumière, comme celle de la jeune fille qui lui faisait face, ce qui éclairait ainsi plutôt bien la scène. Les lumières n'étaient pas non plus tapageuses, ce qui aurait été plutôt dangeureux dans la mesure où il se trouvait dans une forêt maléfique normallement infestée de créatures qu'il ne fallait mieux ne pas inviter prendre le thé. Non, les lumières étaient douces, mais James pouvait parfaitement voir Gabrielle et vice versa. Le garçon eut un sourire quand son interlocutrice lui assena une réplique bien sentie. Il aimait bien ce genre de conversations avec ce genre de personnes, c'était un peu comme un match de tennis ou de ping pong, et chacun se renvoyait la réplique ... Surtout si l'adversaire était une fille aussi jolie que Gabrielle. Lorsqu'elle lui répondit qu'il aurait été en effet dommage " d'attaquer son corps si beau et si parfait ", James répliqua aussitôt, gardant son sourire :

- En effet, c'est bien ce que je disais, çà aurait été bien dommage.

Car il fallait dire que Gabrielle était tout à fait au goût de James. Les jolies filles, il ne crachait pas dessus, vous le devinerez bien. Mais même s'ils partageaient les mêmes cours depuis six ans, comme je l'avais déjà dit, le jeune homme ne la connaissait pas vraiment. Oh, certes, il connaissait son caractère provocateur, sa langue aussi afutée qu'un poignard lorsqu'il s'agissait de s'enguirlander avec quelqu'un, elle ne s'attirait pas que la sympathie. Mais il n'empêche que chez la gente masculine, Gabrielle était pas mal convoitée. Mais personne ne la connaissait véritablement. La jeune fille blonde demanda ensuite à James ce qu'il faisait ici en pleine nuit. Avec un nouveau sourire provoquant, il répliqua à son tour, plongeant ses yeux clairs dans ceux d'un bleu azur de Gabrielle :

- Je pourrais te retourner la question, miss.

Il se tut, tandis que d'autres craquements, plus lointains dans les profondeurs de la forêt, retentissaient. Etaient-ils du au vent ou bien à ... un habitant de cette jolie et joyeuse petite forêt ? Le garçon n'aurait su dire. La pensée qu'il était tout de même très risqué de se taper la discute dans un endroit pareil lui passa à la tête, mais il la prit avec le sourire. Bah, le risque, le danger ... C'était cool.

Jamais je ne me lassais de voir les yeux des jeunes hommes se poser sur moi ou plutôt sur mon corps en pensant qu’ils feraient tout pour pourvoir l’avoir dans leur bras. Cependant, ils ne posaient pas vraiment les yeux sur moi… car moi, j’étais toute enfouie au fond e mon être derrière des *kilomètres* de haine et de méchanceté. Impossible ou presque à trouver, à connaître ou à libérer. En tout cas, jusqu’à maintenant, personne ne l’avait jamais sauvé des griffes de son passé… de mon passé. Aimer… qu’est-ce que c’était que ça? Personne ne m’avait jamais aimé. Mes propres parents m’avaient donnés des bleus, bien entendu, mais appart cela…. Était-ce vraiment ça, l’amour? Eh bien si c’était le cas… j’avais eu raison de me dire que je ne voulais absolument rien savoir de tout cela… Je n’avais jamais eu besoin de personne et je ne verrais certainement pas pourquoi j’en aurais besoin.

La pensée de mes bleus me ramena à la réalité. Je réalisai que la lumière émise par ma baguette nous éclairait totalement tout les deux… et ainsi, que mon ecchymose très bien visible sur mon épaule était à la vue. Je priai pour qu’il ne l’ait pas vu et ramenai brusquement (trop brusquement) une partie de mes cheveux dessus pour la cacher. J’Avais définitivement manqué de tact à ce moment… Cela ne m’arrivait jamais, sauf quad il s’agissait de mes blessures… mes yeux devenaient terrifiés juste à l’idée que quelqu’un le découvre…

Je repris contenance, retrouvai mon air supérieur qui me donnait l’air si sexy (quoi queee… je n’avais pas tellement besoin de cet air pour être sexy…. Disons juste que ça l’accentuait) et reprit ensuite mon sourire ravageur. Je reportai mon attention vers James qui m’avait, semblait-il, retourné ma question.

-Moi? J’embête la population! On n’a pas le droit de venir en forêt, surtout la nuit… que crois-tu que je fais, presque toutes les nuits? Tu sais pourtant très bien que je fais toujours le contraire de ce qu’on me demande! C’est bien plus drôle…

Je souris en coint pour regarder à mon tour et plutôt discrètement, son corps. Je ne voulais pas aimer…. Ou plutôt je m’en croyais incapable, mais tout de même! Je savais profiter d’un si beau paysage lorsqu’il se présentait! Tant de filles auraient tout donné pour être à ma place en ce moment… Et pour que lui, les regarde de la même manière qu’il me regardait. Hey! Je n’y peux rien si je suis aussi belle! Je suis une demie-bibittes magique! Mais bon… passons…

Il y avait des bruits partout autour de nous…. Étrangement, je n’avais pas peur… Je me sentais en sécurité avec lui… Il était grand, bien bâtit… je ne pouvais que me sentir bien face à tout ce qui se trouvait dans cette forêt… mais avais-je tort de le faire? À ce moment, des bruits s’intensifièrent… Des grognements… d’affreux grognements s’approchaient… une espèce d’animal ressemblant beaucoup à un loup sortit d’un buisson et se dirigea dangereusement et rapidement vers moi… Sur le coup, je figeai… je ne réagis pas… j’avais trop peur… Et si toutes mes souffrances pouvaient enfin se terminer… à cet instant… à côté de James… Pas si mal comme fin de vie… Je fermai les yeux, prète à ressentir le choc de ses dents dans ma peau.

Un geste de Gabrielle attira son attention, alors qu'il venait de se taire. James avait de bons yeux, et de bons réflexes, et presque machinalement, il posa son regard sur la main de sa camarade de maison qui rejettait une de ses mêches blondes sur son épaule ... ou plutôt sur un bleu nettement visible que James n'avait pas encore remarqué jusqu'ici. Il arqua un sourcil, un peu étonné. Mais l'idée que Gabrielle ai pu ou pouvait se faire battre ne lui effleura pas l'esprit. Pas pour le moment, du moins. Il n'aimait pas tirer de conclusions hatives. Bref, en apperçevant ce bleu, James se dit juste que la jeune fille avait dû se cogner ou se faire mal lors d'une de ses excursions nocturnes comme ce soir, voilà tout. Il ne chercha pas plus loin, car quelques secondes après, Gabrielle prenait la parole pour lui répondre, ou plutôt lui répliquer. Elle aussi aimait faire le contraire de ce qu'on était censé faire ... Tiens donc. James ne pouvait que la comprendre sur ce point là. Il esquissa un sourire, et ouvrit la bouche pour prendre la parole à son tour, lorsqu'un grognement sourd et soudain le coupa dans son élan.

Il avait beau parler avec Gabrielle, James était resté sur le qui-vive. Il n'avait pas oublié dans quel endroit ils se trouvaient tous les deux. Il était casse-cou, mais pas totalement inconscient non plus. Voilà pourquoi il se retourna d'un bloc, la baguette brandie, mais il ne fit qu'entre apperçevoir l'être à qui appartenait le grognement - un animal qui ressemblait fort à un loup, noir comme la nuit, énorme, aux yeux jaunes et aux crocs luisants - avant qu'il ne se jette en avant, vers Gabrielle ... qui ne bougeiat pas d'un pouce. Elle semblait tétanisée. Tout d'abord, le garçon cria à l'adresse de la jeune fille qui ne réagissait pas :

- Gabrielle !

Puis, ne réagissant que de sang-froid, il brandit sa baguette vers la forme noire.

- Stupéfix !

Par chance, le sortilège atteignit l'animal de plein fouet. Ses yeux se révulsèrent et l'instant d'après, il tombait lourdement sur le sol, aux pieds de Gabrielle. James n'en abaissa pas moins sa baguette noire. Il éclaira les arbres touffus qui les entouraient, s'approchant de la jeune fille blonde en même temps. Il doutait fortement que le pseudo-loup soit venu seul. Ce genre de bestiaux, çà ne se déplaçait qu'en meute. Mieux valait ne pas rester ici, et encore mieux, sortir d'ici. Les semer. James attrappa Gabrielle par le bras, et commença à la tirer avec force à sa suite, tout en lui chuchotant :

- Je crois qu'il n'était pas seul, çà m'étonnerait beaucoup ... Mieux vaut se barrer d'ici, histoire qu'ils ne nous sautent pas dessus tous en même temps.

Puis se risquant à quitter deux secondes le chemin des yeux pour les plonger dans ceux de Gabrielle, il demanda :

- Cà va ?

Et l'instant d'après, d'autres hurlements s'élevèrent non loin, mais aucune forme ne se profila ...

Les yeux toujours fermés, prête à ressentir un choc qui n’arriva pourtant jamais, j’entendis la voix lointaine de James crier quelque chose… Je ne pouvais dire ce que c’était, par contre. Je finis par ouvrir les yeux, stupéfaite de n’avoir rien sentit… et je vis, à mes pieds, la forme du loup inconscient qui gisait par terre. J’en vins donc à la conclusion que ce que James avait crié était un sortilège.

Sans que j’ai eu le temps de réagir, il avait attrapé mon bras et m’amenait plus loin, prétendant qu’il y avait probablement d’autres loups tout près. C’était plutôt logique puisque les loups étaient toujours en meute, ils ne se déplaçaient jamais seuls. Je le suivi sans m’en rendre bien compte… Je n’étais plus toute là… Et si quelque chose avait pu me faire aussi peur que mon père? Mon regard était vide et il l’était toujours lorsque James s’arrêta pour me regarder.

Ça allait, ça allait… Seulement depuis mon jeune âge… je ne m’étais jamais habituée à avoir peur. À chaque fois, cela me traumatisait toujours autant. Je levai lentement mes yeux et plongeai à mon tour mon regard vide dans le sien.

-Ou… oui je crois que ça va…

Je me mis à trembler de tout mon être. Je détestais faire cela… fléchir devant les gens… avoir l’air faible devant autrui… J’avais déjà assez de le faire devant mes parents, pas besoin de la faire devant les élèves de l’école… Et pourtant, il n’y avait pas moyen de m’en empêcher. Je faisais tout pour tenter de me calmer… sans succès. C’était toujours comme ça. Sur le coup… je ne réagissais pas, j’encaissais le coup ou bien je me préparais à le faire. C’était par la suite que je réalisais ce qui s’était passé et que je me mettais à paniquer.

Mes yeux paniqués et vides toujours plongés dans les siens, je finis au bout d’un moment par ouvrir la bouche.

-Et… et toi… tu n’as rien?

James ne fut pas rassuré par le ton de Gabrielle. Hum, non, visiblement, elle n'allait pas bien. Si, physiquement, elle n'avait pas une blessure, du moins pas une suite à l'agression du loup, mais moralement, elle semblait ... ébranlée. James, comme presque toutes - ou même sûrement toutes - les personnes étant élèves dans cette école, n'avait jamais vu Gabrielle avec une expression autre que dédaigneuse, froide ou cassante. La voir ... appeurée, choquée, ébranlée comme elle l'était à cet instant était très étrange. James avait la même impression que s'il était pris une grosse claque dans la figure pour qu'il se réveille. Evidemment, Gabrielle était un être humain, et même si elle devait avoir une raison pour paraître ce qu'elle était chaque jour, elle était capable comme n'importe qui de ressentir de la peur. Le garçon se maudissait presque de ne s'en être jamais redu compte. Ou plutôt de ne s'être jamais posé la question.

Gabrielle lui demanda à son tour si, lui, il allait bien, d'une voix chevrotante. James hocha la tête, ouvrit la bouche pour parler mais ... de nouveau, un hurlement strident, tout proche retentit, et interrompit le Xilif. Il pivota sur ses talons et jura entre ses dents lorsque trois loups noirs jaillirent des buissons pour se jetter dans leur direction, toutes griffes dehors. Et crocs également. James leva de nouveau sa baguette, se plaçant devant Gabrielle pour la protéger instinctivement, et jetta de nouveaule même sort que précedemment le plus vite possible.

- Stupéfix ! Stupéfix ! Stupéfix !

Tandis que les trois formes sombres tombaient au sol à leur tour, James saisit de nouveau le bras de Gabrielle et se mit à courir entre les buissons et les branches d'arbres sombres, le coeur battant la chamade. Il fallait qu'ils s'en sortent sur ce coup-là ... Surtout parce qu'il y avait Gabrielle ... S'il était seul, encore ... Mais il n'était pas seul. Là, il avait pour objectif de les sortir tous les deux de cette maudite forêt, et sains et saufs de préférence. James, devant, tenant d'une main la jeune fille, écartant branches encombrantes et épineuses de l'autre de leur passage, continuait de courir aussi vite qu'il le pouvait, tout en restant en alerte. Il réussit à lançer un sortilège de Saucisson à un loup qui venait à leur rencontre, et un sort d'immobilité à un autre à l'arrière. Mais il n'eut rien le temps de faire pour celui qui jaillit comme une flêche du côté. James eut le souffle coupé lorsque l'énorme bête s'abbatit sur lui, le propulsant avec lui sur plusieurs mètres. Sentant sa baguette glisser le long de sa paume moite, James serra ses doigts de sorte qu'elle ne tombe pas, ce qui pourrait être fatal. Le poids de l'animal clouait le garçon au sol, et il eut la vision fugace de deux yeux jaunes, avides, ainsi qu'une paire de crocs aiguisés déscendant vers sa gorge ... Avant que James réussisse à remonter son poing et à enfonçer l'extrémité de sa baguette le plus fort possible dans la fourrure de la bête. Lorsque cette dernière rugit de douleur et de rage, en relâchant un court instant la pression, James pu lançer un sort. Son sortilège de stupéfixion illumina pendant une fraction de seconde le loup noir avant qu'il ne se fasse ejecté plusieurs mètres plus loin. Le garçon se releva aussitôt, mais grimaça lorsqu'il ressentit un élancement dans la poitrine. Il en comprit la cause lorsqu'il remarqua les profondes griffures que la bête lui avait faites, sûrement sans même y faire attention, sur la poitrine, déchirant sa chemise par endroit. Bah, çà aurait pû être pire. Beaucoup plus pire. Et Gabrielle ? James brandit sa baguette illuminée autour de lui, soudain anxieux.

- Gabrielle ? Gabrielle !

[ Je te laisse décider de ce qu'à fait Gaby, tu peux dire que James avançe et te retrouves à la fin de ton post, bref, ce que tu veux =) ]

Décidément… il avait bien remarqué que je n’allais pas… J’avais moi aussi mes limites à pouvoir cacher ma peur. Il semblait trouver étrange de me voir ainsi… aussi fragile… Je dois avouer que je l’étais aussi. Au moins, il allait bien… c’était le principal. Étrange comme les gens peuvent être différents à minuit au milieu d’une forêt remplie de loup.

Certes James était le genre de garçon qui semblait se foutre un peu de tout, que l’on croyait capable de la pire méchanceté pour pouvoir garder sa précieuse popularité et ses *amis* si on peut appeler comme ça les gens qui restent près de nous seulement pour profiter de notre popularité. Et à ma grande surprise, il était plutôt gentil… J’avais toujours cru que c’était un garçon froid et distant… et pourtant il semblait résolu à me sortir vivante de cette histoire.

C’est justement à ce moment que d’autres bêtes se pointèrent, empêchant James de dire ce qu’il s’apprêtait à dire. Aussi rapide que la première fois, il se posta devant moi et leur lança à tous un sortilège… du moins, à presque tous. Il n’a pas pu atteindre le quatrième qui s’était précipité sur lui, l’écrasant par terre. J’ai crié… oui… même avec une baguette… je me sentais plus qu’impuissante devant cette terrible scène… Je me sentais lâche… et je l’étais… Appart blesser les gens en parlant… je n’étais capable de rien…

Heureusement, James réussit à abattre la bête avant qu’elle ne le morde… Je suis restée un peu à l’écart, encore plus figée par ce que je venais de voir. C’est la que j’ai entendu un horrible grognement derrière moi. J’eus juste le temps d’apercevoir une horrible blessure sur James, de me retourner rapidement vers le bruit pour voir deux yeux jaunes me sauter dessus.

J’étais sur le dos. La bête était si lourde… J’entendais au loin les cris de James… des cris qui ressemblaient à mon nom. J’étais incapable de répondre. Le poids de la bête me coupait le souffle. Je ressentais une douleur aigue au bras… La bête m’avait mordue au passage. Tout devenait de plus en plus noir autour de moi… J’espérais que ça ne ferait pas trop mal… après tout je croyais avoir déjà eu ma dose de blessure pour cette vie…

Je repensai à James qui était blessé... je sentais des larmes qui coulaient sur mes joues sans que je les commande de faire quoi que ce soit. C'était ma faute... je n'avais pas réagi à temps... si je n'avais pas été une incapable il n'aurait pas été blessé. Maintenant je ne pouvais plus rien pour lui. Ma baguette avait glissé de mes mains et avait roulé trop loin pour que je puisse l'atteindre. J'avais fermé mes yeux pour ne pas voir les yeux jaunes et maléfiques du loup qui me fixaient, histoire de me faire paniquer un peu avant d'enfin me mordre.

James continua d'appeller Gabrielle, criant son prénom, tout en écartant buissons et branches devant son visage ou lui empêchant une progression rapide pour aller plus vite, la baguette toujours brandie. Mince alors, serait-il tombé si loin ? Ou un loup aurait-il ... emporté la jeune fille ? Est-ce que sa peur évidente lui avait-elle tout de même permis de se défendre à renfort de sortilèges ? James l'espérait fortement, même si une partie de lui, la plus rationnelle, lui criait qu'il n'en était sûrement rien. D'autres hurlements, nettement plus loin, retentirent, et James commença réellement à paniquer. Ils étaient combien, ces loups ? Une dizaine, une vingtaine, une cinquantaine ? Qui savait dans le monde aussi surprenant que celui de la magie ? James acceléra le bras, regardant frénétiquement autour de lui, le coeur battant un peu plus à chaque pas. Et s'il arrivait trop tard ? Et s'il ne la retrouvait-il simplement pas ? Et si ... elle était là. Entre deux arbres aux branches discornues. Ce furent les cheveux blonds de Gabrielle qui attirèrent l'attention du jeune homme à l'éclairage de sa baguette. Elle était au sol, écrasée par une de ces bêtes, comme James un peu avant. Il réagit aussitôt, et pour la énième fois de la soirée, hurla :

- Stupéfix !

Le loup n'eut rien le temps de voir, tout occuppé avec sa proie. Qui ne l'était plus. La bête retomba plusieurs mètres plus loin, tandis que James se précipitait vers Gabrielle, toujours allongée. Heureusement, elle était consciente. Sûrement en état de choc, mais consciente. James s'agenouilla près d'elle, et tout en l'aidant à se redresser, lui demanda :

- Cà va ? Tu n'as rien ? Tu peux te relever ?

Il releva la tête brusquement lorsqu'un autre hurlement retentit une nouvelle fois, mais les autres loups semblaient plus loin. Et merde ... Quand Gabrielle fut debout, James l'attrappa doucement par les épaules, et la regardant de nouveau droit dans les yeux, il lui dit d'une voix basse mais assurée :

- Gabrielle, je te jure que nous allons nous en sortir. Tu as compris ? Viens, il faut que nous dépêchions maintenant, je ...

Il eut un instant d'hésitation avant de poursuivre :

- ... Je ne sais pas combien ils sont, mais il vaut mieux se mettre tout de suite en route vers la sortie. Ils arrêteront probablement de nous pourchasser lorsque nous serons à proximité du parc. Alros maintenant, tu restes près de moi, et si jamais tu reconnais le chemin à prendre, que tu n'es plus loin du parc, tu coures, tu coures le plus vite possible. Peu importe que je sois derrière à retarder les loups, tu coures, c'est compris ?

Les hurlements retentirent une nouvelle fois, mais ils semblaient toujours à une distance résonnable ... Néanmoins, il faudrait se mettre en route dès maintenant. Mais avant, James voulait être sur que Gabrielle ait compris ce qu'il attendait d'elle. Il préférait toujours savoir les autres en sécurité. Lui, peu importe. Mais Gabrielle, non. Il fallait qu'elle s'en sorte.

C’est à ce moment que mes douleurs diminuèrent un peu… Certes j’avais toujours cette atroce douleur aigue dans mon bras qui, semblait-il, était totalement en sang. Je revenais peu à peu à moi… à mesure que l’air revenait dans mes poumons maintenant que la bête n’était plus sur moi. Je sentis une présence près de moi. Ce devait être James. J’ouvris les yeux et je vis ses yeux d’un bleu azur éclairé pas la baguette me fixer avec inquiétude. C’était bien lui.

-Oui oui ça va… dis-je, encore plus tremblante qu’avant, appart que cet imbécile de loup m’a déchiré le bras.

Je me risquai à jeter un coup d’œil à ma blessure. C’était énorme et vraiment plein de sang. Bon… je n’étais pas le genre de fille qui était effrayée par le sang, au contraire, mais la il y en avait une si grande quantité que je ne pu m’empêcher d’en être étourdie. Je me levai de peine et de misère, prenant bien soin de ne pas m’appuyer sur mon bras blessé. Une fois debout, James me promit qu’il ferait tout pour qu’on s’en sorte. Il m’a même dit de partir en courant et de le laisser derrière si jamais je reconnaissais le chemin. Il était idiot de dire ça. Au nombre de fois qu’il m’avait sauvée juste ce soir, je n’allais certainement pas le laisser derrière pour sauver ma peau. Pourquoi faisait-il tout ça Pourquoi tenait-il tant à ce que je m’en sorte vivante?

-PAS QUESTION! Si tu y restes j’y reste aussi. J’te laisserai pas seul ici, compte sur moi.

Je lui pris sa baguette des mains et éclairai le sol, histoire de trouver où ma baguette était tombée. Je le trouvais à quelques mètre seulement… j’avais eu de la chance qu’elle soit toujours en un morceau! Je la ramassai et pris doucement la main de James. Je dois avouer que ça me faisait un drôle d’effet de prendre la main d’un jeune homme… Enfin bref… je me mis à avancer à une vitesse assez raisonnable vers le maigre halot de lumière qu’on pouvait peut-être considérer comme la lisière… Espérons puisque les hurlements des loups se rapprochaient toujours. À croire que ces imbéciles s’étaient donné le mot : *Ce soir, on bouffe deux élèves!*

James remarqua enfin, qu'en effet, le bras de Gabrielle semblait mal en point. Très mal en point, vu la quantité de sang qui se déversait de la blessure. James n'était pas doué pour les soins, que ce soit de manière moldue ou magique. Mais alors pas doué du tout. Il ne se risquerai pas à tenter un sort sur la blessure de Gabrielle, non. Il valait mieux qu'elle aille voir quelqu'un de plus spécialisé quand ils seraient rentrés. Il y avait bien cette prof' de Soins, là, avec un nom qu'il ne retenait jamais ... Mais elle était trop effrayante, mieux vaudrait alors confier la jeune fille à l'infirmière. Mais malgré, tout, il y aurait cette inévitable évidence : à cause de leurs blessures, ils devraient se faire soigner, et leur soigneur leur demanderai évidemment comment ils s'étaient fait cela. Après, il ne resterait plus qu'à mentir ... Non ? Bref, pour le moment, mieux valait ne penser qu'au présent. Et notemment échapper aux griffes d'une meute de loups visiblement affamés.

James fut ramené sur terre brutalement par Gabrielle, qui lui rétorqua, au sujet de ses dernières paroles qu'il était hors de question de le laisser suel derrière. Le garçon claqua la langue d'un air agaçé. Allons bon, le danger c'était ce qu'il avait toujours cherché, peut-être Gabrielle aussi qui sait, mais ce n'était pas le moment de jouer à la fille-courageuse-qui-ne-laissera-pas-l'autre-derrière. Quand il le voulait, James pouvait être un tentinet macho. D'où peut-être son effervescence à vouloir que Gabrielle s'en sorte avant lui. Et il pouvait aussi être très têtu. Il regarda Gabrielle lui arracher sa propre baguette des mains pour chercher la sienne, puis lui rendant quelques secondes après. S'ils auraient été dans une autre situation, James ne serait pas privé pour lâcher une chose du genre " Eh, Gabrielle, tu sais qu'il est plutôt dangeureux d'arracher la baguette des mains d'un sorcier qui t'as sauvé la peau alors qu'ils se font traqués par des bestiaux affamés ? ", mais là, il ne s'attarda pas là-dessus. Il se contenta de reprendre la parole d'un ton qui se voulait agressif et implacable :

- Ne fais pas l'idiote, Delacourt, et fais ce que je te dis, point barre.

Lorsqu'il appellait quelqu'un par son nom de famille, c'était soit pour taquiner la dite personne, soit pour lui faire comprendre qu'il n'y avait pas à discuter. Mais bon, Gabrielle devait être elle aussi une tête brûlée, sans aucun doute, James s'en doutait. Un hurlement, plus proche, plus féroce, agit comme un électro-choc pour James. Il attrappa le bras valide de Gabrielle, la poussa en avant et lui lâcha :

- Maintenant, cours !

James se mit à courir derrière Gabrielle, jettant de fréquents coups d'oeils derrière son épaule, devant et des côtés, pour être sûr de prévoir l'attaque d'un des loups. Les hurlements continuaient, toujours, mais aucune bête n'apparaissait. Etait-ce une bonne chose ou au contraire ... ?

Ce nom… il avait résonné dans mes oreilles. Je détestais me faire appeler par mon nom de famille…. Le nom de cet horrible homme ayant brisé toute ma vie… cet homme qui osait se dire mon père. Je lançai un subtil regard noir à James lorsqu’il m’interpella ainsi. Je ne sais pas pourquoi je détestais autant qu’on m’appelle ainsi… après tout, ce n’était qu’un nom… Ok oui c’était le même que mon père… et puis après? Je crois qu’au fond cela sonnait à mes oreilles comme si j’étais sa possession… j’étais SA fille… En effet… seul lui avait le droit de me frapper et me blesser de la sorte. Il serait vraiment fâché s’il apprenait que j’étais morte, tuée par des loups… Il aurait préféré le faire lui-même et puis… qui aurait-il à torturer!? Je me surpris à penser que c’était peut-être mieux ainsi… que je meurs bouffée par ces loups… Seulement parce que je savais à quel point il serait enragé et puis, que cette fois, il ne pourrait absolument rien me faire.

Cependant, je pensai à James… qui depuis le début de cette course folle, avait risqué mainte et mainte fois sa vie pour me sauver… ce serait mal le remercier que de me laisser choir à attendre qu’ils viennent à moi. James m’avait projetée devant lui. Après m’être assurée qu’il me suivait, je me mis à courir le plus vite que je le pouvais… et même plus… Je découvris que j’avais des muscles donc j’ignorais l’existence… Il faudrait fêter ça une fois revenus dans la salle commune. La pensée de la salle commune me ramena à la réalité… Je n’avais aucune envie d’aller voir une infirmière qui me demanderait comment tout cela était arrivé… Peut-être, avec un peu de chance, mon bras guérirait de lui-même et je m’en sortirais sans ennuie? Je priais pour que ce soit le cas.

Étrangement, après plusieurs minutes de course folle, il n’y avait toujours rien derrière nous… Pourtant, les hurlements semblaient proches… Une pensée m’effleura l’esprit. Et si…? À cet instant même, un loup surgit devant moi. Comme je l’avais pensé, il n’étaient peut-être pas aussi imbéciles qu’ils en avaient l’air… Ce loup nous avait doublés pour ensuite nous prendre au piège alors que la lumière de la lisière s’approchait rapidement. Sur le coup j’ai figé de stupéfaction de le voir devant moi ainsi…. Mais cette fois, j’ai vite repris mes esprits et j’ai agit. Brandissant ma baguette je criai.

-Stupéfix!

Le loup fut projeté à quelques mètres. Je ne pu réprimer un sourire de satisfaction devant mon œuvre… Je n’étais peut-être pas si incapable que ça finalement… J’avais enfin réussit à agir en temps… peut-être que l’été prochain… ou bien non… l’été qui viendrait ensuite… lorsque j’aurai mes 17 ans règlementaires pour faire de la magie en dehors de l’école, je pourrais utiliser quelques uns de ces trucs pour arrêter les 2 monstres bien plus épouvantables que ces loups… Avez-vous déjà ressentit la sensation d’un tisonnier brulant sur votre peau? Eh bien moi oui, à mainte reprises d’ailleurs. C’est loin d’être ce qu’il y a de plus agréable… En y repensant, ma morsure de loup n’était vraiment qu’une petite égratignure

James, tout occuppé à regarder derrière lui pour être sûr qu'un des loups ne les surprenne pas par l'arrière, ne vit pas tout de suite celui qui arriva par l'avant. Ce fut quand l'animal poussa un rugissement, tout en courant vers les deux élèves en plusieurs bonds, que James tourna enfin la tête, jurant entre ses dents. Mais cette fois-ci, Gabrielle agit. Elle leva sa baguette et lança un sortilège de stupéfixion qui atteignit l'animal de devant de plein fouet. Mine de rien, ce sortilège était un des plus adapté à ce genre de situations. En même temps, lorsqu'un loup bondissait vers eux, James ne réfléchissait pas, il lançait le premier sort qui lui venait à l'esprit, et pour le moment, c'était le Stupéfix qui avait le mieux fait ses preuves jusqu'ici. Mais bref. James talonnait Gabrielle, qui continuait de courir à une allure plus que raisonnable juste devant lui. Le garçon ressentit un tressautement de joie lorsqu'il entrapperçu une lumière au loin ... Approchaient-ils de la lisière, enfin ? Mais soudain, quelques mètres plus loin devant eux bondirent une rangée de loups noirs. Ils ne fonçèrent pas sur eux, mais se mirent à marcher doucement de long et en large. Un coup d'oiel autour d'eux suffit à James pour rearquer que les loups avaient adoptés une nouvelle stratégie. Soit les encercler. Puis les tester, et bientôt ... ils attaqueraient sûrement tous ensemble. Aie. Qu'on ne vienne plus lui dire que les animaux n'ont aucun cerveau !

James n'eut pas à attrapper l'épaule de Gabrielle pour qu'elle s'arrête, visiblement, elle avait vu aussi la barrière formée par les bêtes. Presque inconsciemment, un léger sourire se mit à flotter sur les lèvres du garçon. Ce genre de situation, il en avait rêvé. Mais quand la situation rêvée devenait réalité, il s'avérait que mine de rien, la douleur ou même la mort n'étaient pas très loins du danger. Et James n'avait aucune envie de mourir. Pas maintenant du moins. Il garda sa baguette levée au niveau de son visage, ne quittant pas des yeux les loups, posant son regard une fois sur l'un, une fois sur l'autre à la suite, réfléchissant frénétiquement. Que pouvaient-ils faire ? Ils pouvaient fonçer, tout défonçer, mais ils pourraient alors peut-être recevoir des coups mortels. Au premier sort jetté, tous les loups se jetteraient comme un seul homme - ou plutôt comme un seul loup - sur eux. Impasse ? Non, il y avait toujours une issue de secours, dans tous les cas. S'il n'aurait pas deviné que Gabrielle était aussi têtue que lui, peut-être même plus, James lui aurait ordonné de s'enfuir dès qu'il aurait fait diversion. Mais il s'en doutait bien, Gabrielle n'accepterait pas. Ne restait plus qu'à jetter des sorts le plus vite possible, alors ? Fonçer dans le tas ? Risqué. Très risqué. Mais s'ils ne faisaient rien, les loups finiraient quand même par attaquer. Alors que les loups continuaient de faire quelques pas en cercle, James s'adressa à James à voix basse :

- Vu que tu es une tête de mule et que tu ne voudras pas partir pendant que je les occuperai, je n'ai pas de meilleures idées que de fonçer dans le tas ... Mais si tu en as une autre stratégie, je suis preneur.

Parce que même s'ils lançaient des sorts à une vitesse surhumaine, il resterait toujours un loup ou deux pour les prendre par surprise ... Cette solution était donc très risquée, mais James n'en voyait pas d'autres qui pourraient leur convenir.

Lorsque ces loups nous encerclèrent, je n’eus d’autre choix que de m’arrêter brusquement. Je la voyais très bien, cette bande plus noire que la nuit de loup affamé nous regardant comme un enfant rondelet regarde sa sucette. Je ne faisais plus aucun geste brusque. Que faire… que faire. Soudain, j’eus un flashback du début de ma soirée…

J’étais assise sur mon lit et je fouillais dans ma valise puisque je n’avais rien à faire. Je sortais de viens livres… de belles et hypocrites photos de familles que j’avais glissé là… sans même savoir pourquoi. Il y avait des objets de plus de 5 ans, datant de ma première année, ce qui n’était pas jeune pour un objet, disons le. J’étais, au bout d’un moment, tombée sur une Bombabouse que j’avais acheté à des garçons durant ma 3e année d’étude. Quoi de plus drôle pour embêter des profs ou les surveillants!? Par contre, je n’avais jamais eu l’occasion de m’en servir préférant me servir de ma langue de vipère pour emmerder la terre entière, donc elle avait peu à peu sombré dans l’oubli au fond de ma valise.

Ayant déjà décidé de ce que j’allais faire de ma soirée, soit, aller me promener dans la forêt, je lavais prise avec moi… ça ne peux jamais nuire, si jamais j’avais des ennuies… Et en effet, à ce moment précis c’était le cas. Ma rencontre avec James et tout ce qui était arrivé ensuite me l’avait fait oublier… Mais maintenant, cela me revenait. J’eus un mince sourire et glissai tranquillement ma main dans ma poche. Il ne fallait pas faire de gestes brusques sinon ils s’en rendraient compte.

James me dit qu’il faudrait foncer dans le tas… que c’était la meilleure solution. Il ne connaissait évidemment pas l’existence de la mienne. Mon plan : Lancer cet objet le plus loin possible pour la faire exploser, ainsi cela ferait une assez grosse diversion et nous donnerait assez de temps pour se sauver, la lisière était très près. James me demandait si j’avais une autre solution… Je ne pris pas la peine de lui répondre… Après tout, ces loups semblaient incroyablement intelligents et donc… il y avait beaucoup de risques qu’ils comprennent ce que je m’apprêtais à faire.

J’avais attrapé l’objet… je le sortis de ma poche et le lançai le plus loin que je pouvais le faire. La bombe fit un bruit énorme en explosant. Tous les loups sursautèrent et regardèrent d’où venait ce bruit. J’en profitai pour agripper le bras du jeune homme et me précipiter vers la lisère… Il fallait faire vite, certains loups commençaient déjà à nous poursuivre…

James comprit que Gabrielle avait une idée en tête lorsqu'un mince sourire se dessina sur ses lèvres. Elle ne prit pas la peine de lui expliquer son plan, et quelques secondes plus tard, elle sortait quelque chose de sa poche d'un geste imperceptible, avant de le lançer au loin. Une Bombabouse. Il n'y avait que çà ou presque pour faire un bruit pareil en touchant terre. Mais James n'eut pas le loisir de s'attarder sur la question, vu que Gabrielle l'avait à son tour attrappé par le bras et le tirer en avant pour qu'il se mette à courir. Ah oui, une diversion, voilà ! Il fallait espérer que l'instant de surprise serait suffisant ... James se mit alors à courir de toutes ses forces, à côté de Gabrielle, tout en jettant de fréquents regards en arrière. Certains loups les avaient pris en chasse ... Et la lisière qui n'était pas loin ! Bon sang, les loups ne les suivraient quand même pas jusque dans le parc, si ? James fut forcé de lançer un nouveau sortilège de Stupefixion derrière son épaule, car un des loups s'approchait dangeureusement. Manque de bol, il le rata. Il fallait croire que ces bestioles avaient compris de quoi étaient capables ces bâtons de bois que leurs proies tenaient en mains. James s'arrêta donc une seconde, pour se retourner et mieux viser. Le loup en tête fut propulsé en arrière, et s'écroula sur un autre qui poussa un hurlement de rage. Enfin, du moins, James avait l'impression que c'était de la rage.

Le garçon se remit à courir, et rattrappa Gabrielle rapidement.

Un loup surgit du côté, mais James l'envoya valser avec un nouveau sortilège. Un autre bondit à l'avant, ce fut Gabrielle qui se chargea de son sort. Les lumières lointaines des fenêtres du château apparurent entre les arbres ... Ils touchaient au but ... James accélera, tout en lançant un autre sortilège derrière son épaule, sans même viser, juste pour tenir à distance les loups le temps qu'ils atteignent cette fichue lisière ... Au moment même où derrière eux, deux loups bondissaient dans une ultime tentative meurtrière, James poussa Gabrielle en avant d'un geste brusque. Une fraction de seconde plus tard, ils s'écroulaient par terre, sur la pelouse du parc, à quelques centimètres seulement des premiers arbres qui marquaient la délimitation entre l'enceinte de l'école et la forêt maléfique. James releva la tête de l'herbe, aux aguets, mais ce qu'il vit confirma ses soupçons. L'école était protégée par un sort qui empêchait les habitants de la forêt de venir se servir à manger, si vous voyez ce que je veux dire. En effet, le garçon apperçevai les loups, plusieurs mètres plus loin, derrière les arbres, qui leur lançaient des regards rageurs. Puis lentement, un par un, ils se retournèrent et s'enfonçèrent dans les profondeurs de la forêt, à la recherche d'un nouveau casse-croûte. C'était fini. James se tourna de sorte à ce qu'il soit allongé les bras en croix, tenant toujours sa baguette dans celle de droite, et soudain, il éclata de rire. C'était peut-être un rire nerveux, mais il avait une folle envie de rire après tout çà, et il ne pouvait s'en empêcher. Même si çà n'avait rien de drôle, en fait.

Je commençais à être épuisée… Je n’étais tout de même pas la fille la plus en forme de l’école, au contraire et nous étions au beau milieu de la nuit. Mais je courrais sans me soucier de ce détail… Je jouais ma vie… J’avais de la difficulté à respirer et je ne voyais plus très clair devant moi… Mais je continuais à avancer… je me disais que la lisière ne devait pas être très loin… mais pourtant je sentais qu’il ne me restait plus longtemps avant de tomber de fatigue…

Je vis une forme se dessiner à côté de moi… ce devait être un loup… du moins je n’eus pas beaucoup le temps de le voir, tout se fit machinalement. Je lui lançai un sort en plein visage… Il s’écarta donc très rapidement… Soudain, la lumière se fit un peu plus intense… C’était normal, un ciel étoilé brillait au dessus de nos têtes ainsi qu’un pleine Lune. Nous étions sortis de cette forêt et heureusement, les loups ne nous suivaient pas… ils restaient dans la forêt à crier.

À bout de forces, je tomber face contre terre, tentant désespérément de reprendre mon souffle. J’entendis James tomber près de moi… au moins, il était sain et sauf. Je l’entendis aussi se mettre à rire. J’avais déjà vu un tel phénomène auparavant. Après avoir subit un énorme stress, certaines personnes se mettent à rire… même si la situation n’était pas drôle du tout. Quoi qu’il était assez drôle de nous voir en vie après avoir écu ce qu’on venait de vivre… mais j’étais incapable d’aucun son. Tout ce que je faisais… c’était essayer de respirer convenablement… et j’avais bien de la difficulté.

Mon bras avait recommencé à me bruler atrocement… Avec tout ça, je l’avais presqu’oublié, celui-là. L’idée d’aller voir l’infirmière refit surface… Non je ne voulais pas… ainsi elle verrait le bleu sur mon bras… Je ne voulais que PERSONNE ne le voie… même s’il pouvait prendre cela pour un accident. Je préfèrerais encore mourir là, dans l’herbe, face contre terre, mourir hyper ventilée, tient… Et puis… l’infirmière découvrirait vite que c’était une blessure de loup… et comprendrait où nous sommes allés… ainsi elle nous dénoncerait et nous ferait renvoyer… et je retournerais chez moi. Non… en effet… je préférais encore mourir là.

Au bout d'un moment, l'envie de rire passa au garçon, et James se tut, son rire s'estompant progressivement dans l'air.

Le garçon commença alors à se redresser, d'abord sur les coudes, et sentit une cuisante douleur dans le bras et dans la poitrine. Le bras, il se l'était cogné violemment sur le sol lors de sa première chute, et la poitrine, c'était dû aux griffes du loup qui l'avait plaqué au sol. Et bien, çà allait être chaud pour les jours à venir. Ils ne pouvaient pas aller voir l'infirmière ... James se redressa ensuite en position assise et expira un bon coup. Ils étaient en vie, c'était le plus important. James jetta un coup d'oeil à la lisière à leurs pieds, qui était redevenue tranquille. Les loups étaient bel et bien partis, abandonnant leurs proies. Et bien tant mieux. Le jeune homme se tourna ensuite vers Gabrielle, qui, elle, n'avait pas bougé et n'avait pas soufflé un mot. Avec une brusque bouffée d'inquiétude, James s'approcha d'elle.

- Eh, Gabrielle, çà va ?

Il jetta un coup d'oeil à la blessure du bras de sa compagne de maison, dû aux loups. Ce n'était pas beau à voir. Et si c'était grave ? Vraiment grave ? Ils seraient alors obligés d'aller voir l'infirmière ... Mais celle-ci se rendrait compte que leurs blessures étaient des blessures de griffures et de morsures de loups. Elle les questionnerai. Ils pourraient toujours mentir, nier ou raconter des bôbards mais ... Les adultes de ce château n'étaient pas bêtes. Ils pourraient les renvoyer pour s'être rendus dans la forêt Maléfique, et de plus, de nuit. Bon, James était prêt à raconter qu'il avait forcé Gabrielle à l'accompagner, que c'était à cause de lui. Il était si doué pour le mensonge que çà passerait sûrement ! Oui, mais James en était désormais persuadé, Gabrielle n'accepterait jamais. Hum, problème. Bah, pour le moment, il fallait voir si la blessure de Gaby était grave. Ils aviseraient ensuite. James la regarda dans les yeux et reprit :

- Ecoute, si c'est grave, ta blessure au bras, on va voir l'infirmière.

Je sentais mon cœur battre dans mon bras… Il battait si vite… Mais je sentais qu’il ralentissait à mesure que je reprenais mon souffle. Au moins, il y avait cela. J’étais étourdie, mais je recommençais à voir clair et à entendre plus clairement ce qui se passait autour de moi. James avait cessé de rire… comme si son envie lui était subitement passée. Je sentais sa présence près de moi… il s’était rapproché. Il me demanda si j’allais bien… sa voix avait quelque chose d’étrange… une sorte d’inquiétude que je ne lui reconnaissais pas… Mon état était-il si grave? Et puis… Depuis quand quelqu’un s’inquiétait-il pour moi? Tout le monde se foutait toujours de ce qui pouvait m’arriver alors… je n’étais pas tellement habituée d’entendre quelqu’un me parler ainsi…

Je lui fis signe d’attendre un peu, le temps que je reprenne totalement mon souffle. Une fois que je réussis, je me redressai, maintenant assise dans l’herbe, en prenant bien soin de ne pas mettre mon poids sur mon bras blessé. J’avais mal à la tête… un mal de tête épouvantable… L’air frais de la nuit me faisait de bien. Je levai mes grands yeux bleus vers James… Pour la première fois depuis… toujours, j’étais heureuse d’avoir quelqu’un à mes côté… J’étais bien avec quelqu’un… J’étais heureuse de ne pas me sentir seule…

-Oui ça va… je manque seulement de conditionnement physique, tu vois?

Et là il a prononcé ces mots… les mots que je craignais… Non oh non je n’irais pas voir l’infirmière même si ma blessure était excessivement grave. Même si on arrivait à s’en sortir, elle verrait ma blessure à l’épaule… et je ne voulais que personne aie une piste pour découvrir la vérité… sinon je paierais comme je n’avais jamais payé auparavant… et je n’avais pas très envie… après l’été que je venais de passer..

-Pas question! Je n’irai pas la voir!

Et là avait été ma première erreur… au lieu de porter ma main à mon bras blessé, je l’avais inconsciemment porté à l’endroit où se trouvait mon bleu. Mes yeux étaient à nouveau remplis de terreur et ma voix était prise de tremblements alors que j’avais prononcé ma dernière phrase. J’étais si terrorisée à l’idée que quelqu’un le découvre que je n’avais pas réalisé que je ne tenais pas la bonne blessure… Même si celle faite par le loup semblait bien pire et bien plus grave, pour moi le bleu était bien plus grave et bien plus significatif pour moi…

Bon au moins, elle semblait aller bien, juste un peu essouflée par la course ... C'était déjà cela. James se sentit rassuré, mais son regard se porta de nouveau sur la blessure au bras de la jeune fille. Lorsqu'il lui proposa d'aller tout de même voir l'infirmière, l'expression de Gabrielle étonna le garçon. Elle affirma avec conviction qu'elle n'irait pas la voir, l'infirmière, qu'il en était hors de question ... avec une voix tremblante et des yeux terrifiés. James fronça légèrement les sourcils, surpris de l'attitude de sa compagne de maison. Elle était si terrifiée que cela à se faire punir ? Ou alors elle ne voulait tout simplement pas être renvoyée ... Oui, cela, James pouvait le comprendre, mais il était loin d'imaginer ce qui se tramait les étés chez Gabrielle. Comment l'aurait-il pû d'ailleurs ? Bref, James fixa ses yeux dans ceux terrifiés de Gabrielle, toujours aussi surpris, et s'empressa de répondre d'une voix rassurante :

- Okay, okay, comme tu veux.

Ce fut seulement là qu'il posa ses yeux sur le bleu que tenait Gabrielle. Il était persuadée qu'elle tenait sa blessure due à l'agression des loups, mais en vérité, c'était un bleu plus haut qu'elle avait sous sa main. James haussa un sourcil et pointant le dit bleu du doigt, il lui demanda, plus par inquiètude qu'autre chose :

- Tu t'es fait ce bleu aussi dans la forêt ? Tu t'es bien fait amochée ...

N'attendant pas de réponse, il porta son regard sur les tours blanches du château qui se découpaient dans la nuit, puis se redressa et tendit une main à Gabrielle pour l'aider à se relever.

- Huum ... On rentre, maintenant ? On sera plus à l'aise dans la salle commune, et moins amène à être choppés dehors en pleine nuit.

[ On pourra continuer dans la salle commune comme çà ^^ ]

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