Arrivée de Benjamin

Le train n'allait pas tarder à arriver à la gare de Copright. Et en ce jour, la Directrice de Farfélis savait bien que bon nombre d'élèves, anciens comme nouveaux, étaient sur le point de peupler un peu plus son école. Puisque son emploi du temps lui permettait de façon raisonable, la jeune femme avait donc décidé de se rendre à la gare afin d'accueuillir ces enfants qu'elle aimait tant. En effet, celà peut parraître étrange, et pourtant, Morgana était une de ces directrices qui, malgré les multiples réflexions reçus de la part de ces petits garnements, était intimement persuadé que ces derniers, quels qu'ils soient, étaient tous plus dignes d'être connus les uns que les autres. De ce fait, la jeune femme, qui aimait l'originalité et l'amour en lui-même, ne pouvait que s'attacher à ces êtres dont elle avait la garde durant l'année scolaire.

Enfin, tout ça pour dire que, en ce jour, vêtu d'une longue robe blanche légère et digne de sa personne, la jolie Directrice, cheveux au vent, se dirigeait vers l'endroit où arrivait la morité des membres de Farfélis.

Evidemment, tout n'était pas si simple. Croyant arriver avant le train, Morgana s'était bien trompée. Avant même qu'elle ne sorte d'entre les murs de l'école, une bande d'élèves surexités attira son attention. Un groupe se formait, petit à petit, visiblement autours de deux jeune garons. Jeunes ? En sixième ou septième année, probablement. Ces deux-là étaient tout simplement en train de se battrent à mains nus, tels de simples moldus acharnés. Bien sûr, en tant que Directrice, Morgana n'avait pas vraiment le choix : Il fallait qu'elle intervienne. Sortant sa baguette, passant entre les élèves attirés par le spectacle, la jeune femme murmura quelques mots en pointant sa baguette sur les bagareurs.

Silence.

Un sourire satisfait aux lèvres, Morgana fit alors demi-tour.

- Je reviendrait tout à l'heure. Celà vous laisse le temps de vous expliquer plus calmement.

Les affaires privés entre ses élèves ne la regardaient pas. Néanmoins, la jeune femme ne pouvait tolèrer une telle violence dans son école. Alors, qu'avait-elle donc fait ?

Et bien, on ne peut faire plus simple : Le sort lancé par la jolie Directrice n'avait fait que séparer les jeunes garçons, les repoussant contre le grand mur à leur droite, fixant non seulement leurs mains, mais aussi leur jambes. Soudés au mur, les enfants ne pouvaient même plus se déplacer, et encore moins se frapper. Bien évidemment, personne à part Morgana ou un autre professeur n'avait la possibilité magique de les détacher.

Et pour en revenir au sujet : Voilà que Morgana était en retard !
D'un pas plus rapide, la jeune femme marcha alors à nouveau en direction de la gare. Et lorsqu'elle arriva, bon nombre d'élèves étaient déjà sortis du train, se précipitant vers les différents chemins menant à l'école.

Lançant de furtifs regards attentionés sur chacun d'eux, l'air serein et maternel, l'attention de Morgana fût alors attiré par un jeune garçon, replié sur lui-même et sanglottant dans son coin. Que lui arrivait-il ? Un premier année, sans doute. Ca n'était pas toujours évident pour ces enfants d'arriver dans l'école où ils allaient passer sept ans de leur vie, hors vacances scolaires.

En proie à une extrème sensibilité, la jeune femme se rapprocha du petit blondinet avec calme et se pencha vers lui avec toute sa douceur :

- Bonjour jeune homme.

Sa voix était douce et maternelle, tout comme son regard sur le petit garçon qui semblait aller plutôt mal pour l'instant.
Sur le même temps, esquissant un léger sourire plein d'attention, la jeune Directrice ajouta :

- Que se passe-t-il ?

(Oh, j'ai droit à la dirlette en personne ? Ho ho ho~ XD Ça fait longtemps que j'ai pas RP avec toi ^^)

Benjamin releva ses yeux gonflés vers la voix qu'il venait d'entendre. Elle était incroyablement belle. La jeune femme qui était devant lui était certainement la plus belle personne qui lui avait été donné de voir de sa vie. Bien sûr, il aimait sa mère et la trouvait très jolie, mais ce n'était pas la même chose. Les cheveux blonds ondulaient dans son dos, et des yeux bleus le regardaient avec gentillesse. Le petit garçon, du haut de ses onze ans, se mit à rougir.

"Dites, vous êtes une fée ? Ou un ange ?"

Il sécha rapidement ses larmes, se sentant un peu honteux de pleurer ainsi devant tout le monde. Il se redressa et regarda autour de lui. Tout le décor lui faisait déjà moins peur. En regardant plus attentivement, il se rendit compte qu'il n'était pas le seul. Il remarqua quelques silhouettes un peu plus petites que la moyenne, seules et à l'air un peu perdu. Malheureusement, il n'osait pas beaucoup aller vers les gens. Mais ils finiraient par se rencontrer à nouveau un jour, c'était sûr. Quand ils commenceraient leurs cours ensemble, par exemple.

Il renifla. La belle inconnue lui demanda alors ce qui lui arrivait. Il était content que quelqu'un se soucie de lui, il s'était sentit vraiment très seul. Il jeta un regard inquiet aux autres enfants seuls qu'il avait vu, se demandant si ils pouvaient être aidés eux aussi. Il vit une des filles, un peu plus loin, être approchée par une plus grande. Tout irait bien pour elle. Son attention se reporta sur son interlocutrice. Il hocha la tête négativement.

"Non, en fait, j'avais un peu peur d'être tout seul. Ils sont tous grands ici ! Moi je suis encore petit, et ils se connaissent tous... Et en plus je savais pas où aller..."

Il ajouta, dans un sourire.

"Mais maintenant, ça va mieux ! Parce que je suis plus tout seul !"

La dame faisait probablement partie du personnel de l'école, elle était bien trop grande pour être une élève elle aussi. Peut-être serait-elle enseignante, ou infirmière, ou bibliothécaire... Il était à mille lieues de se douter qu'elle était directrice, car tous les gérants des endroits qu'il avait déjà visités étaient des hommes vieux et revêches. Il ne pouvait pas s'en douter.

Benjamin remarqua alors les adolescents collés au mur, un peu plus loin. Il fut très surpris. Pourquoi étaient-ils collés ? Ils avaient fait quelque chose de mal ? C'était un accident ? Il s'avança un peu dans cette direction, détournant son attention de la directrice un moment. Quoi qu'il en soit, ils n'avaient pas l'air contents. Il se retourna vers la jeune femme et lui tira la manche.

"Dites, il ne faudrait pas les aider ? Les pauvres... C'est de la magie ? Parce que papa et maman ne faisaient jamais de magie devant moi, ils disaient qu'il n'y en avait pas besoin... C'est qui qui a fait ça ?"

Il prit une pose de détective, la main sous le menton, et l'autre soutenant son bras. Son chagrin s'était envolé bien vite...

Un ange ? Morgana ne s'était pas le moins du monde attendu à de telles paroles en voyant les jolies yeux bleus de l'enfant se lever vers elle. Il était si mignon. La jeune femme, face à ce petit garçon qu'elle trouvait vraiment adorable, esquissa un nouveau sourire tendre, et à la fois amusé. Non, elle n'était pas une fée, ni un ange, mais une simple sorcière dont la grand-mère était vélane. Enfin, ces paroles n'avaient pu que faire plaisir à la jeune Directrice. D'ailleurs, que pensait-elle de son incroyable beauté ? Elle en était bien contente, évidemment, mais n'en jouait absoluement pas. Pour Morgana, le physique avait toujours été secondaire, et elle passait tout son temps depuis sa naissance à tenter de montrer que, malgré ses airs naïfs et sa longue chevelure blonde, elle n'était pas qu'une très jolie femme sans cervelle.

L'enfant, tout en essuyant ses larmes, parrut alors rassuré. Comme si la simple présence de la jeune femme lui ôtait tous ses soucis. Sans doute était-ce celà, en effet. Benjamin ajouta alors qu'il avait eu peur de se retrouver seul. Ces paroles touchèrent quelque peu la Directrice, qui ne cessait de se remettre en question quand à la plainitude des enfants au sein de son école. L'acceuil n'était-il pas assez structuré ? Sans doute faudrait-il que les professeurs accompagnant les nouveaux jusqu'à l'école fassent plus d'aller/retour ... Ou bien, charger les elfes de maison de cette tâche ? Non, certainement pas. Ces derniers avaient déjà bien à faire avec les valises.

Donc, le jeune garçon disait aller mieux. Bien. Morgana lui adressa un doux sourire, se redressant avec grâce sans pour autant le quitter des yeux. Evidemment, arriver ici seul ne devait pas être évident. Morgana n'avait jamais connu celà puisque cette école, où elle avait fait elle-même ses études, appartenait à sa famille depuis toujours.

Avant qu'elle n'eut le temps de se présenter, la jolie blonde vit l'enfant s'approcher d'elle et lui tirer quelque peu la manche, comme pour attirer son attention vers l'endroit où son regard était posé. Que regardait-il ? Les deux grands garçons, là-bas, collés au mur de l'école. A les voir se débattre avec argne, Morgana fronça quelque peu les sourcils : Ces deux-là n'étaient visiblement pas calmés.

Sur ce, reposant son regard sur ce petit détective court sur pattes, la jeune femme lui répondit avec calme et une pointe d'amusement ironique :

- C'est de la magie, en effet. Je les ai moi-même laissé accroché là.

Justification ? Bien sûr, Morgana n'allait pas laisser Benjamin sans réponse. Et puis, celà ne ferait que lui montrer que la discipline et le respect des autres n'étaient sûrement pas négligeables à Farfélis :

- Ils se battaient à mains nues, ce qui est bien sûr inacceptable de la part des élèves de notre chère école.

Elle marqua une pause, après avoir lancé un furtif regard aux perturbateurs, puis reposant ses jolies yeux bleus sur l'enfant dont la façon de parler l'attendrissait inéluctablement :

- Mais quand ils se seront calmés, ne t'en fais pas, je les relâcherai.

Bien sûr, qu'elle le ferait. Laisser ainsi des élèves pendant des heures était tout aussi inadmissible que de se battre de la sorte. Et si ils ne se calmaient pas, une bonne heure de retenue avec cette très chère Iadviga leur ferait probablement le plus grand bien !

Et puis, souriant à nouveau au petit garçon, la jeune femme ajouta :

- Dis-moi, comment t'appelles-tu ?

Pause.

- Pour ma part, je suis le professeur Mostëdra, Directrice de cette école et Professeur de Potion.

Clin d'oeil enjoué, sincère et enfantin :

- Bienvenue à Farfélis.

(Ouais, je suis une privilégiée \o/)

Benjamin fut plutôt surpris. Elle qui semblait si gentille les avait accrochés là ? Il ne s'y attendait pas. L'acte lui semblait cruel, et il ne comprenait pas ce qui pouvait bien le justifier. Il n'aurait pas du tout aimé être accroché à un tel endroit, alors ces deux adolescents ne devaient pas aimer non plus. C'était injuste, lui il pouvait se lever et courir, mais eux ils étaient fixés au mur... Il fut déçu de la jeune femme.

Mais un regard plus approfondi lui permit de voir que s'ils ne semblaient pas contents, c'était parce qu'ils vociféraient l'un contre l'autre. Ils étaient en train de se disputer ? Le blondinet fronça les sourcils. C'était mal. Sa dernière grosse dispute avait beau s'être finie en embrassades et petite fête, ses parents avaient insisté sur le fait qu'il n'aurait pas dû se fâcher contre l'autre garçon, et qu'il ne devait plus recommencer. Ces deux-là ne pouvaient pas discuter calmement ?

"Ils ont l'air un peu bêtes collés au mur comme ça..."

... Et un peu terrifiants, aussi.

Il était quand même admiratif envers la directrice. Il avait été prévenu qu'il serait entouré de personnes compétentes qui lui apprendraient la magie, mais c'était quand même la première fois qu'il voyait un véritable sortilège en action. En effet, ses parents n'avaient jamais jugé utile d'utiliser la magie devant lui. Il n'y avait aucune utilité à cela, même dans leur milieu de travail il n,avaient pas besoin de beaucoup utiliser leurs baguettes. Il savait que sa mère s'en servait parfois pour ranger les livres, mais il ne l'avait jamais vue. C'est pour cela qu'il regardait la scène avec un étrange mélange de déception, de peur, de colère et d'admiration.

Benjamin se retourna vers l'apparition angélique, qui lui expliqua la raison de leur affection soudaine pour le mur. Ah, il comprenait maintenant. En effet, c'était mal de se battre. Mais néanmoins, il n'était pas d'accord avec le châtiment, voyant la punition avec ses yeux d'enfants, qui ne voyait pas le côté pédagogique de la chose. Il se demandait comment ils feraient s'ils avaient faim, ou soif... Il se voyait déjà défenseur de la justice, en train de porter un verre d'eau à ces personnes en détresse.

Il fut rassuré quand elle lui confirma qu'elle les libèrerait rapidement. La décision leur appartenait entièrement. Ils étaient bien bêtes de ne pas arrêter de se crier dessus, alors. Si cela suffisait pour pouvoir recommencer à faire des choses agréables. Pas jouer, quand même. Il n'était plus un bébé. Mais... Il ne savait pas trop ce qu'étaient les passe-temps des grands en fait, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu'il ne jouait plus comme avant avec ses copains. Enfin, ses connaissances. Il ne pouvait pas affirmer les connaître assez pour les qualifier ainsi.

Il fut sorti de ses pensées par de nouvelles paroles. Il était bête, il avait oublié de se présenter ! C'était le minimum, quand on était nouveau dans une école. Enfin, d'après ce qu'il pensait, n'ayant jamais été à l'école de sa vie... Il prit la parole avec fierté.

"Benjamin ! ... ... Fontaine !"

Il avait failli oublier d'ajouter son nom de famille. Au vu du nombre d'élèves, il devait sans doute y avoir d'autres garçons portant le même prénom que lui, une précision ne ferait pas de mal. Il resta muet de stupeur quand elle se présenta en tant que directrice et professeur de potions. Ça alors ! Il n'aurait jamais pensé cela.

"Ouah, la directrice ?! Vous êtes vachement jeune pour être directrice, je trouve. J'espère que c'est pas trop difficile, ça doit être dur d'avoir une école... Et j'aurai des cours de potions avec vous moi aussi ? Ce serait chouette !"

Soudainement, il avait hâte d'être aux cours de potions. Il se demandait quand il pourrait y accéder, entrer dans les salles de classe lui aussi... Comme ses parents auparavant.

Il fit un grand sourire face à cet accueil chaleureux.

[ Edité ]

Les yeux bleus de la jeune femme étant toujours posé sur ce tout mignon petit garçon, cette dernière ne manqua pas de remarquer les différentes expressions de son visage : De la déception ? Sans doute ne comprenait-il pas vraiment cette légère punition. A vrai dire, Morgana n'avait pas vraiment cherché à faire de la pédagogie, pour le coup. Ces deux grands bêtes ne resteraient pas bien longtemps collés au mur, juste le temps que la Directrice revienne de son petit accueil aux nouveaux. Et puis, pour eux, il s'agissait plus d'un avertissement qu'autre chose. Après tout, être collé à un mur pouvait parraître ridicule, certes, mais passé une ou plusieurs heures dans un pièce close en compagnie de la Directrice Adjointe était des plus oppressant.

Aux premières paroles de Benjamin, Morgana eut un calme sourire amusé : Oui, ils avaient l'air bête. Et plus ils s'acharnaient l'un contre l'autre, plus ces deux élèves l'étaient d'autant plus. D'ailleurs, la jeune femme avait bien du mal à les comprendre à cet instant : Pourquoi s'obstiner ainsi ? Sans doute y avait-il un problème entre eux plus important que ce qu'elle n'imaginait. Elle irait sans doute leur parler, donc, une fois que ce petit bonhomme se sentirait plus à l'aise pour continuer sa route seul vers cette nouvelle vie qui s'offrait à lui.

Benjamin Fontaine, donc. La jolie blonde hocha quelque peu la tête, tout en gardant son charmant sourire. Bien sûr, elle était tout à fait enchantée de le rencontrer. Une âme aussi pure ne pouvait que faire du bien à Farfélis. Lui qui semblait être encore tout à fait innocent faisait vraiment plaisir à voir. Même si, suite à ses prochaines paroles, Morgana ne manqua pas de constater que son language n'était guère structuré. A son âge, ceci était plutôt commun, mais tout de même, la Directrice tenait à ce que ses élèves tiennent un language un peu plus soutenu par la suite.

Sur ce, gardant encore et toujours son sourire, elle répondit avec calme à ces paroles :

- Oui, en effet. Tes cours commenceront probablement demain, ou après-demain, le temps que tu te fasses à l'école.

Pause.
Sourire enjoué.

- Je suis moi aussi très enchantée de t'avoir pour élève Benjamin.

Etait-elle sincère ? Qui pourrait en douter ! Morgana, par sa façon d'être, semblait être la personne la plus digne de confiance de l'univers. Ses sourires, ses airs de sainte nitouche. Tout ça n'était bien sûr pas une simple façade, ni même un jeu stratégique pour se donner une image des plus blanches.

Gardant les yeux rivés sur ce petit garçon tout mignon, la jeune femme se redressa quelque peu, on ne peut plus gracieuse, avant de lancer un regard en direction du chemin menant à la maison des Glook :

- Tu peux te rendre à ta salle commune par ce chemin. Veux-tu que je t'y accompagne ?

Bien sûr, sa voix était toujours des plus douces, et son sourire des plus charmants. Décidemment, cette Directrice était bien dévouée à ses élèves, laissant ses problèmes personnels de côté, inconsciemment, pour se donner au mieux dans son rôle, laissant parraître son côté maternel et naïf, sans doute.

[Hm, désolée du retard... Vraiment désolée D: J'ai même pas d'excuse en plus...]

Benjamin sourit à la nouvelle. Il était très content, il allait avoir une dame si charmante en tant que professeur ! Quelle bonne nouvelle. Il s'était imaginé quelconque vieil homme devant un tableau parlant de choses ennuyantes, même s'il avait hâte d'apprendre. Il était rassuré de voir qu'il s'était trompé sur toute la ligne, et avait désormais hâte de faire connaissance avec le reste du corps enseignant. Les cours seraient passionnants, il en était sûr. Il avait déjà oublié la liste des matières enseignées dans cette école. Elle était contenue dans la lettre et ses parents le lui avaient répété, mais sous le coup de l'excitation, il avait tout oublié. Mais ce n'était pas important, il le découvrirait par lui-même.

Il avait également hâte de se faire des amis. Des vrais cette fois. Pas des compagnons de jeu qui passaient à la librairie, comme avant. Il allait passer sept années de sa vie ici, il se ferait sans doute des connaissances durables. Ou du moins, il l'espérait. Parce qu'il savait bien que le monde n'était pas rose, et qu'il allait sans aucun doute rencontrer des gens désagréables, mais au moins il en était averti. L'adversité n'était pas si difficile à affronter, le tout est de faire le premier pas.

Oui, il se ferait rapidement à l'ambiance de l'école.

"Ça va être amusant ! Même si c'est la toute première fois que je vais à l'école..."

Il rougit à nouveau face au beau sourire de la jeune directrice. Elle était vraiment belle ! Et il était très content qu'elle l'aime bien. Sa maman lui disait souvent qu'il était un adorable petit garçon, sans doute avait-elle raison. Plutôt fier de lui, il laissa échapper un petit rire sincère.

À la suite des paroles de Morgana, il jeta un coup d'œil vers la direction qu'elle lui indiquait. C'était donc par là qu'il devait aller ? Soit, cela lui évitait de poser la question. Il agrippa alors sa valise, un peu laissée de côté, et hocha la tête pour indiquer que non.

"Merci beaucoup, mais je dois apprendre à me débrouiller tout seul !"

Il prit une mine déterminée, avança de quelques pas, et se retourna à nouveau.

"Merci beaucoup, madame ! J'espère vous revoir bientôt !!!"

Il fit un grand signe de la main et se mit à courir pour éviter de rendre cet au revoir insurmontable pour lui. Une fois qu'il fut hors de la vue de la jeune femme, il s'arrêta pour reprendre son souffle, il avait couru très vite pour ses petites jambes. Il avait toujours un peu peur... Qu'allait-il faire s'il ne s'entendait pas avec les autres ? ses interrogations reprenaient le dessus maintenant que la présence rassurante de la directrice ne se faisait plus sentir.

Mais malgré tout, il ne devait pas abandonner. C'est ainsi qu'il pénétra pour la première fois dans le château, accompagné de sa valise et de ses innombrables questions face à l'inconnu.